Bordeaux : les précédents en cdl

Par · Publié le 3 février 2009 à 0h
Mercredi soir, le PSG accueille Bordeaux pour le compte des demi-finales de la Coupe de la Ligue. Les deux équipes se sont rencontrées à deux reprises dans cette compétition à un stade très avancé. En effet, les deux confrontations ayant opposé Parisiens et Bordelais ont eu lieu en 1998, lors de la première finale au Stade de France, et en 2002, lors d'une demi-finale très houleuse. Petit flash-back sur ces deux rencontres…
» [Finale de la Coupe de la Ligue 1998, 4 avril 1998]

PSG-Bordeaux : 2-2 (4-2 t.a.b). Buts : Simone (80e), Raï (107e). Arbitre : M. Harrel.

Stade de France : 77 700 spectateurs. Avertissements : Gava (27e) pour le PSG ; Gralak (35e), Saveljic (37e), Blondeau (43e), Luccin (64e), Pavon (109e) pour Bordeaux.



PSG : Fernandez – Algérino, Rabesandratana, Roche (Fournier, 77e), Domi (E. Cissé, 110e) – Gava, Ducrocq, Le Guen, Raï (cap.) – Simone, Maurice (Loko, 74e). Entraîneur : Ricardo.

Bordeaux : Ramé – Jemmali, Saveljic, Gralak, Blondeau (Afanou, 80e) – Grenet (Papin, 29e), Luccin, Pavon (cap.), Micoud – Laslandes, Wiltord. Entraîneur : E. Baup



Si l’Equipe de France avait déjà inauguré le Stade de France en janvier 1998, le Paris Saint-Germain et les Girondins de Bordeaux se disputaient la toute première finale dans l’antre dionysienne.

Le début de partie était tendu et Micoud débloquait la rencontre sur une belle frappe (0-1, 30e). Butant sur une solide équipe girondine, les Parisiens obtenaient un penalty à dix minutes de la fin sur une échappée de Ducrocq, fauché dans la surface par Ramé. Le spécialiste en la matière, Raï, échouait dans sa tentative mais Loko était à l’affût et talonnait pour Simone qui égalisait (1-1, 80e). L’Italien était même tout près du doublé dans la foulée mais sa fantastique reprise de volée des 30 mètres s’écrasait sur la barre. La prolongation était inévitable…



En prolongations, les hommes de Ricardo semblaient les plus frais. Loko côté droit envoyait un bon centre que reprenait rageusement de la tête Raï (2-1, 107e). Le Brésilien partageait alors sa joie dans les bras de Simone et croyait donner la victoire au PSG. Mais Jean-Pierre Papin, d’un beau coup-franc, trompait Vincent Fernandez (2-2, 114e) et offrait au public du Stade de France sa première séance de tirs aux buts.



Et comme un symbole, c’est le revenant Patrice Loko, déjà auteur de deux passes décisives pendant la rencontre, qui transformait le penalty victorieux. Claude Le Roy, directeur sportif du club à l’époque déclarait même : "C'est symbolique que ce soit Patrice qui inscrive le demier tir au but, lui qui revient du bout du monde". Les Parisiens décrochaient leur deuxième Coupe de la Ligue avant, comme en 1995, de glaner la Coupe de France un mois plus tard…



» [Demi-finale de la Coupe de la Ligue 2002, 2 mars 2002]

PSG-Bordeaux : 0-1. But : Pauleta (80e, s.p). Arbitre : M. Veissière.

Parc des Princes : 37 664 spectateurs. Avertissements : Fiorese (36e), Potillon (46e), Déhu (80e), Cristobal (83e), Arteta (83e), J. Leroy (90e) pour le PSG ; Jemmali (19e), Afanou (27e) pour Bordeaux. Expulsion : B. Mendy (83e), L. Fernandez et J-L Gasset (86e) pour le PSG.



PSG : Letizi – Cristobal (Alex, 88e), El Karkouri, Déhu (cap.), Potillon, Domi (B. Mendy, 76e) – Okocha, Arteta, J. Leroy – Aloisio (Ronaldinho, 60e), Fiorèse. Entraîneur : L. Fernandez.

Bordeaux : Ramé – Jemmali, Afanou, Sommeil, Basto – Dhorasoo, Costa, Smertin, Meriem – Dugarry (cap.), Pauleta. Entraîneur : E. Baup.



C'est deux équipes en forme en championnat, comme aujourd'hui, qui s'affrontaient en cette demi-finale de Coupe de la Ligue. La dernière confrontation en date en Ligue 1 (Division 1 à cette époque pour la dernière année) avait d'ailleurs réveillé des rancœurs de Dugarry à l'encontre de Déhu, auteur du seul but de la rencontre en faveur du PSG. L'opposition entre les deux hommes sera d'ailleurs au centre des débats et s'avèrera être un fait majeur de cette rencontre. Au-delà de ce duel, des questions se feront insistante sur la non-titularisation de Ronaldinho, pourtant satisfaisant depuis quelques semaines.



Fernandez décidait donc de conduire son équipe dans une espèce de 3-5-2 face au 4-4-2 très classique du Bordeaux d'Elie Baup. Et bien lui en a pris puisque Paris réalisait une très bonne première période, emmené par un trio Leroy-Okocha-Arteta des grands soirs. Mais malgré une bonne qualité de jeu, les occasions n'étaient pas concrétisées, à l'image d'une opportunité presqu'immanquable signée Aloisio alors que le Brésilien était à deux mètres du but. En seconde période, les débats s'équilibraient quelque peu même si les joueurs de la capitale avaient toujours la maitrise du ballon. Fernandez décidait de lancer Ronaldinho qui ne se signalaient que sur un retourné manqué. Sur le contre, Dhorasoo lançait Dugarry dans la surface qui voyait le retour très musclé de Déhu lui couper la route. Mais l'arbitre, Gilles Vessière, décidait d'accorder un penalty aux Girondins. Après coup, Mr Vessière indiquera qu'il avait jugé l'intention plutôt que l'action du défenseur parisien car le tacle était sur le ballon. Dans la confusion, Pauleta ne se laissait pas intimider et transformait le penalty, en prenant à contre-pied Letizi (0-1, 80e).



S'en suivait alors une légère poussée des Parisiens. Arteta frappait un coup-franc côté droit qui était semble t-il dévié de la main par Sommeil mais l'arbitre ne bronchait pas. De son banc, Luis Fernandez invectivait le quatrième arbitre et venait même à le bousculer. C'en était trop pour Mr Vessière qui , après avoir averti Arteta et Cristobal et expulsé Bernard Mendy pour des vives contestations, renvoyait aux vestiaires Luis ainsi que son adjoint Jean-Louis Gasset. Mais le premier ne voulant pas délaisser son banc, cela donnait lieu à une scène assez surréaliste qui obligeait l'arbitre à convoquer les deux capitaines pour tenter de débloquer la situation. Finalement, Fernandez quittait le terrain et le jeu pouvait reprendre.



Les joueurs parisiens allaient se créer une dernière occasion par El Karkouri qui touchait du bois, suite à un coup-franc d'Arteta. Après sept minutes de temps additionnel, Bordeaux tenait bon et décrochait son billet pour le Stade de France. Les Girondins remporteront d'ailleurs l'épreuve, tandis que les Parisiens se consacreront au championnat (après avoir subi une nouvelle élimination à domicile face à Lorient futur vainqueur de la Coupe de France) où ils termineront 4èmes.



» A noter enfin que Paris avait rencontré Bordeaux un an plus tard en demi-finale d'une autre compétition, la Coupe de France. Ronaldinho avait signé ce soir-là une grosse prestation pour un succès 2-0 au final et deux buts de "Ronnie". Le PSG s'inclinera par la suite en finale.




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Mots-clés : rétro, bordeaux, cdl
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