A une semaine de PSG-OM, le "Journal du Dimanche" a retranscrit en exclusivité des extraits du livre de Pape Diouf, le président olympien. Dans son recueil d’entretiens, intitulé "De but en blanc", ce Sénégalais de 57 ans n’oublie pas le PSG. Pis, il taxe même le Parisien Rothen de discrimination raciale…
A quel métier Pape Diouf ne s'est-il pas essayé? Tantôt coursier, tantôt "pion", cet ancien journaliste de "La Marseillaise" a également endossé le costume d'agent de joueurs. De Basile Boli à Marcel Desailly, en passant par Sylvain Armand, on ne compte plus les footballeurs qui ont évolué sous son égide.
A cette liste aurait bien failli s'ajouter Jérôme Rothen, si ce dernier n'avait décliné l'offre de Diouf in extremis. A propos du refus qu'il essuya subitement, l'ancien agent avance sa propre interprétation. "Un joueur que j'avais rencontré avait souhaité travailler avec moi, mais, au dernier moment, il a préféré renoncer. Le motif? Il ne savait pas comment serait perçu le fait qu'il travaille avec un... Noir! Ce garçon s'appelle Jérôme Rothen. Je trouve cela étonnant, encore aujourd'hui : il pensait, bien qu'il ait adhéré à mon discours, qu'il était un peu risqué pour lui de prendre un agent noir..."
Par ailleurs, ce président polémiste a traité des duels entre le PSG et son club. "Un PSG-OM a un peu la saveur d'un grand clásico comme il en existe dans tous les championnats. Il faut effectivement qu'il y ait un affrontement qui sorte de l'ordinaire, qui mette un peu de piment et suscite même des débordements et des excès. Mais point trop n'en faut. C'est ce qui m'a gêné ces dernières années, de devoir constater qu'une haine à l'état pur avait empoisonné ce qui aurait dû rester dans le domaine des relations proprement sportives. J'ai pensé qu'il fallait tirer la sonnette d'alarme."
A ses dires, c'est du côté parisien que le bât aurait longtemps blessé, jusqu'à l'arrivée d'Alain Cayzac. "J'ai essayé de faire quelque chose, non pas avec Pierre Blayau (président du PSG en 2005-2006), d'une grande arrogance, imbu de lui-même, et qui pensait devoir régenter le monde. Avec cet homme-là, il n'était pas possible d'arriver à des solutions. Mais dès que [Alain] Cayzac [président de 2006 à 2008] est arrivé, on a entrepris ensemble de dépassionner les relations."
Réguler les excès du clásico, une cause que ne serviront sûrement pas ces morceaux choisis...