À Paris, la troisième mi-temps de PSG Leipzig a été encore plus musclée que les deux premières. Au coup de sifflet final, les supporters du club de la capitale se sont rassemblés sur les Champs-Élysées et aux abords du Parc des Princes afin de célébrer la qualification du PSG en finale de la Ligue des Champions.
Sauf que les débordements de joie ont rapidement laissé place aux débordements, tout court. Les forces de l'ordre déployées en masse sur la plus belle avenue du monde et autour du stade de la porte d'Auteuil ont procédé à 36 interpellations. Des manifestations de bonheur qui ont abouti d'après la préfecture de police de Paris a "des jets de projectiles divers, des faits de violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique, outrage et rébellion, et des vols et recels de vols" souligne l'institution.
Si l'idée de mettre en place une fan zone a pu d'abord en séduire certains, la mairie de Paris a confirmé ce jeudi 20 août l'impossibilité d'installer en quelques jours les installations d'une fan zone, et qu'elle ne ferait aucune demande en ce sens à la préfecture de police de Paris.
Forcément, il s'agit pour le gouvernement et les autorités compétentes de trouver des solutions. Comme le révèle Franceinfo ce mercredi 19 août, les préfectures de Paris et des Bouches-du-Rhône auraient réfléchit à l'instauration de petites fans zones dans les deux villes, afin d'éviter tout débordement pendant la finale de la Ligue des Champions, prévue dimanche 23 août à 21h. Aussi, ces fans zones permettraient de maintenir et de contrôler les gestes barrières, dans des zones où le virus circule "activement". Une concertation qui se fait en concorde avec le ministère des Sports et de la Santé.
Pourtant, la mairie de Paris écarte cette option, comme le confirme France Bleu ce jeudi 20 août. D'après la municipalité, ce sont des rassemblements "où il sera impossible de garantir correctement la distanciation et les gestes barrières" indique-t-elle à la radio. Ainsi, la mairie ne fera aucune demande à la préfecture, dans le but d'éviter de créer volontairement des "clusters officiels" pendant la finale tant attendue.
D'ailleurs, la préfecture de police de Paris ne manque pas de rappeler que les rassemblements de plus de dix personnes demeurent strictement interdits, du fait de la pandémie de Covid-19 toujours plus importante partout dans l'Hexagone. Dans le même temps, la ministre des Sports a choisi la voix du dialogue. Roxana Maracineanu, présente mardi soir à Lisbonne, en a appelé à la "responsabilité des supporters" qui doivent selon elle "éviter au maximum les rassemblements dans la rue". Pour les supporters, difficile de se rappeler du danger de l'épidémie de coronavirus dans l'ivresse de la victoire.