La bataille pour les JO de Paris 2024 n'en est qu'à ses débuts. Et déjà, intellectuels et sportifs s'opposent sur la tenue de l'évènement. Dans une tribune publiée ce mardi 22 septembre dans Le Monde, 138 sportifs de haut niveau soutiennent l'organisation des futurs jeux olympiques, et questionnent l'opposition avancée par les "élites françaises" entre sport et culture.
Quelques jours plus tôt, une trentaine d'intellectuels signaient une tribune dans le même quotidien pour dénoncer le "gaspillage" d'argent lié à Paris 2024. D'après eux, l'organisation des JO est "irresponsable", en particulier à cause de son budget. Ils y voyaient là une manière de "dilapider l'argent public dans une opération de prestige pharaonique". Parmi le lot de critiques, les auteurs de la tribune n'hésitaient pas à inculper "l'idéal olympique" du Cojo Paris 2024, "depuis longtemps rongé par l'affairisme, la corruption, le dopage endémique et son économie criminelle".
En réponse à cette virulente attaque, des sportifs comme David Douillet, Laura Flessel ou Amandine Henry sont montés au front. "Que de raccourcis, d'agressivité et de clivages dangereux" avancent-ils, avant d'accuser les "élites" de "taper à bras raccourcis sur le sport, sur ses grands évènements et sur ses pratiquants", ce qui selon eux "est malheureusement une tradition" chez eux. Ensuite, la tribune poursuit sur l'aspect "aberrant" des propos soutenus par les intellectuels. Ces derniers affirment que le Comité international Olympique "se comporte exactement comme les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft)", tandis que les sportifs spécifient que "le CIO reverse 90% de ses revenus aux fédérations internationales et aux comités nationaux olympiques qui en ont le plus besoin".
Dernier argument avancé par les sportifs : la neutralité carbone des JO de Paris 2024. En effet, le Cojo s'est engagé dès le début de la phase de candidature à atteindre cet objectif. Aussi, le budget des futurs jeux olympiques ne manquera pas d'être ajusté (surtout diminué), comme l'a promis la maire de Paris Anne Hidalgo.