Pas très heureux depuis son arrivée à Paris, Colony Capital ne cesse de voir le PSG décevoir et accumuler les dettes (50 M€ l’année dernière). Autant de soucis qui ternissent l’image du fonds d’investissement. Selon Le Parisien, ces difficultés liées au monde du football ne changent pas la cote de l’actionnaire principal du club dans les milieux financiers.
L’activité principale de Colony Capital étant très spécifique et n’ayant rien à voir avec le football, les déboires du club parisien ne changent pas vraiment la façon dont est perçu le fonds américain dans son secteur d’activité. "Les milieux du football et de la finance sont beaucoup trop différents pour qu’il y ait une conséquence. D’autant plus qu’on parle d’investissements qui ne sont pas cotés. Sébastien Bazin a toujours une très bonne image dans le monde de la finance.", a commenté Julien Quistrebert du cabinet financier KBL Richelieu Gestion. Même si l’arrivée de Colony Capital a pu surprendre au début, la réalité financière et la possibilité de gagner de l’argent étaient à la base de la démarche. "On s’est demandé ce qu’ils étaient venus faire là. En termes d’image, le PSG fait un peu tache, mais les investisseurs regardent surtout les chiffres. A partir du moment où ils peuvent gagner de l’argent, ils se moquent de leur image", a expliqué un analyste financier.
Être mal vu du grand public ne constitue pas un frein pour l’actionnaire si les recettes sont finalement à la clé ; et c’est bien pour cela que le groupe de Tom Barrack s’est implanté au PSG. La somme investie (80 M€) étant dérisoire en comparaison avec les possibilités du fonds d’investissement, le monde de la finance ne s’entiche pas vraiment des sommes injectés pour le club de la capitale. A titre de comparaison, Colony Capital a placé 1,5 milliard d’euros dans Carrefour en 2007, soit presque 19 fois ce qui a été réservé pour le PSG en 4 ans. On comprend, dès lors, que Sébastien Bazin ne souhaite pas partir tout de suite, tant l’obtention de la rénovation du Parc des Princes pourrait créer des profits pour la société. Le PSG, qui représente une goutte dans l’océan du géant américain, n’est pas encore prêt de voir partir son actionnaire majoritaire, venu en France dans le seul but de faire du chiffre.