Moulin - "une équipe sans caractère"

Par · Publié le 8 avril 2010 à 0h
Actuellement au chevet du MUC 72 pour une opération sauvetage, le sapeur-pompier du football français, Michel Moulin, juge l’état actuel du PSG qu’il a bien connu il y a de cela 2 saisons, pour le site internet football365. Selon lui, les failles du club sont dues aux erreurs des saisons passées.
Si Paris galère en championnat cette saison, cela vient d’une accumulation d’erreurs qui ne datent pas d’hier pour Michel Moulin. "Robin Leproux, je ne le connais pas. e ne pourrais pas parler de Robin Leproux. Moi, depuis le début, j'insiste sur le fait que ce n'est pas de la faute de Robin Leproux ou même d'Antoine Kombouaré, c'est de la faute de Paul Le Guen… Des joueurs comme Yepes par exemple, dont on dit qu'ils sont finis, vous le voyez faire deux belles saisons après. Il part libre du Paris Saint-Germain alors qu'aujourd'hui, vous avez quand même besoin d'un défenseur central à Paris. Lui, il prend Bourillon pour faire partir Mario Yepes, qui va signer au Milan AC cet été." Et si Le Guen est responsable, c’est qu’il a choisi de faire signer des joueurs qui n’ont pas le mental pour la capitale. "Tous les joueurs que Le Guen a pris, ce sont des joueurs à faible caractère. De bons petits joueurs pour la plupart mais qui n'avaient rien à voir avec Paris."

Ainsi, le directeur de Paru Vendu estime que ce sont ces joueurs-là, ceux de l’ère Le Guen, qui ont plombé le club parisien. "L'héritage de Paul Le Guen est là. On a une équipe sans caractère et sans leader. Clément, c'est un bon joueur mais il n'a rien à faire à Paris. Il n'a pas ce truc pour jouer à Paris. Il aurait fallu garder Diané au lieu de prendre Giuly. Giuly, 272 000 euros par mois. Diané, il gagnait 75 000 euros. Pourquoi fait-on partir Diané, qui était un super joueur ? Gignac, Toulouse n'en voulait pas. Il fallait prendre Gignac, vous faisiez une attaque Gignac-Diané, c'était des joueurs à tempérament. Mais Paul Le Guen ne voulait pas ce genre de joueurs. Aujourd'hui, ce qui me choque, j'ai peut-être tort, mais quand je vois Ludo Giuly faire l'imbécile sur Canal+ dimanche soir sur le banc alors que le club est 12eme et qu'il y a un mort, je ne comprends pas", a-t-il expliqué, perturbé.

Une certaine mentalité ferait donc des ravages parmi le groupe du PSG en les encourageant à se complaire dans la médiocrité. Si Moulin accuse, encore une fois Le Guen d’être à l’origine de tout, il tempère, néanmoins, ses propos à son égard. "Si je suis président du club, Giuly, il prend carton. Il fait le pitre avec Paganelli, c'est inadmissible. En Angleterre ou en Espagne, vous voyez un joueur faire ça ? Il se fait virer du club. Là, ils sont 12emes, ils jouent mal. Dimanche, c'était à pleurer. Il n'y a pas de système… Makelele, le meilleur, il a 37 ans. Et Giuly, qui gagne 272 000 par mois, il fait les interviews sur le banc. C'est là que je me dis qu'on n'aurait pas dû prendre ce genre de joueurs. Je vous le dis, je vous le redis, c'est Paul Le Guen et son acolyte Colleu qui ont créé ce truc-là. Sébastien Bazin, je ne le remercierai jamais assez de m'avoir mis là. Mais ce n'est pas un spécialiste du football et il n'a pas voulu faire l'effort financièrement d'arrêter Paul Le Guen. Parce qu'en dehors de ça, Paul Le Guen est un garçon intéressant, propre sur lui… Mais le mur, ils l'ont pris à cause de lui", a-t-il rappelé, presque rancunier.

L’homme de 49 ans pointe aussi du doigt un autre problème au PSG, le manque d’organisation à la direction. "Vous ne mettez pas un mec de la communication à la sécurité. Et vous ne mettez pas un comptable qui sort de NRJ à la direction générale du club. Après, qui dirige ? Tout ça fait que Robin Leproux, pas grand monde ferait mieux que lui aujourd'hui, moi compris. Il n'y a pas d'organisation." De plus, il regrette l’implication des responsables d’associations de supporters au sein du club. " J'ai entendu Pereira l'autre jour, le président des Boulogne Boys. Le premier jour où je suis arrivé au Paris Saint-Germain, il était dans les bureaux. Boindrieux lui avait dit de venir. Il m'a mal reçu, je croyais que c'était un salarié du club. Le mec m'a presque menacé alors que j'arrivais au club", s’est-il souvenu, encore choqué.

Pour terminer, l’homme d’affaires donne son point de vue sur les problèmes liés aux tribunes. Pour lui, il faut créer des limites entre dirigeants et supporters. " Il y a des torts et des raisons. A un moment donné, il faut avoir du courage et aller affronter le problème. Pereira, ça a l'air d'être un mec sympa mais il n'a rien à faire dans les bureaux du club. Quand vous voulez faire le copain, c'est difficile après d'être dur avec eux. C'est comme le patron qui tutoie ses salariés, qui fait la bise à tout le monde. Le jour où il faut virer la personne qu'il tutoie et à laquelle il fait la bise, c'est plus compliqué que quand vous avez une simple relation patron-salarié. Même si c'est cordial, même si le patron doit aimer ses salariés, il y a toujours une barrière. C'est compliqué de tenir les gens après. Ce qui s'est passé, c'est gravissime", s’insurge-t-il. Cette réorganisation ne peut passer que par le patron, Robin Leproux, que Michel Moulin taxe, finalement, de premier fautif. " C'est pour ça que Ludovic Giuly plaisantant sur le banc dimanche, c'est encore plus catastrophique. Il faut un respect de ce qui s'est passé. Il faut aller parler aux gens, c'est tout un travail. Et ce ne sont ni Boindrieux, ni D'Hallavillée qui peuvent faire ça. J'en mets mon bras à couper. C'est un patron, un vrai. C'est pour ça que Robin Leproux, je ne le connais pas mais il n'est pas venu me saluer. Et quand vous êtes président du Paris Saint-Germain, vous devez allez saluer les gens qui payent des loges. Ça, c'est la moindre des choses. En dehors de ça, je pense que pas grand monde ferait mieux que lui. Ils ont été gentils mais dans la vie, vous ne pouvez pas être que gentils. Le foot, ce n'est pas une association, c'est fini ça. C'est une vraie entreprise. Il faut des gens qui agissent comme dans une entreprise", a-t-il conclu, donneur de leçons.


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Mots-clés : club, moulin, muc
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