En attendant la grande finale qui approche, PlanetePSG revient sur les finales de Coupe de France qu’a disputées et remportées le club parisien. Premier volet avec les finales de Coupe de France 1982 et 1983 qui amèneront les tout premiers trophées au club de la capitale…
Finale de Coupe de France 1982 (15 mai 1982) : PSG 2-2 Saint-Etienne (6-5 t.a.b). Buts : Toko (58e), Rocheteau (120e) pour le PSG ; Platini (76e, 99e) pour Saint-Etienne.
Parc des Princes : 46 160 spectateurs. Arbitre : M. Vautrot.
Equipe du PSG : Baratelli – Pilorget, Bathenay, Lemoult, Col (Renaut, 118e) – Fernandez, Boubacar, Surjak - Dahleb (NGom, 84e) - Toko, Rocheteau. Entraîneur : Georges Peyroche.
Cette finale 1982 était la première disputée sans possibilité de match à rejouer en raison de la tenue de la Coupe du monde quelques jours plus tard. Et comme un heureux hasard, les deux formations n’allaient pas réussir à se départager au bout du temps réglementaire et des prolongations. Les tirs aux buts allaient déterminer le vainqueur de la Coupe de France, pour la première fois de l’Histoire.
Dans un Parc des Princes électrique, Paris fait douter le géant Vert
En cette année 1982, Saint-Etienne en est à la fin de son apogée. Ayant fait vibrer toute la France dans les années 70, les Verts ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes et cette fin de cycle est symbolisée par le départ de Michel Platini juste après la finale opposant l’ASSE au PSG.
Dans un Parc des Princes archicomble (plus de 46 000 spectateurs), Paris tient tête aux vice-champions de France et ouvrait le score peu après le retour des vestiaires grâce à une reprise de Toko en deux temps consécutive à un centre de Surjak (1-0, 58e). Mais à un quart d’heure de la fin, Platini profitait d’une belle déviation de Nogues pour battre Baratelli à bout portant (1-1, 76e). Les deux équipes se rendaient coup pour coup et les prolongations étaient inévitables.
Plus expérimentée, l’ASSE parvenait à doubler la mise grâce à Michel Platini qui pour son dernier match réalisait le doublé suite à un longue balle de Zanon (1-2, 99e). Mais la suite de la rencontre allait rester dans la mémoire de pas mal de supporters parisiens qui ont vu naître leur passion pour ce club ce soir-là. Alors qu’on se dirigeait vers une victoire des hommes de Robert Herbin, Surjak, intenable sur les ailes, s’arrachait pour offrir une deuxième passe décisive à Rocheteau qui marquait d’une sublime volée à la dernière minute (2-2, 120e) ! Le Parc s’embrasait alors et un léger envahissement du terrain retardait la séance des tirs aux buts.
Le soir où Borelli fut herbivore
Après cinq tirs réussis de part et d’autre, Christian Lopez voyait Baratelli repousser sa tentative. Il ne restait plus pour Jean-Marc Pilorget, notre chroniqueur maison, qu'à réussir son tir et le Paris Saint-Germain remportait le premier trophée de son existence. Une Coupe de France qui en précèdera bien d’autres et qui rendra Francis Borelli, Président regretté, carrément herbivore ! Paris a enfin ouvert une page de son Histoire…
Finale de Coupe de France 1983 (11 juin 1983) : PSG 3-2 Nantes. Buts : Zaremba (3e), Susic (66e), Toko (81e) pour le PSG ; Baronchelli (17e), Touré (40e) pour Nantes.
Parc des Princes : 46 203 spectateurs. Arbitre : M. Vautrot.
Equipe du PSG : Baratelli – Pilorget, Bathenay (Dahleb, 50e), Lemoult, Tanasi – Fernandez, Zaremba – Susic – NGom, Toko, Rocheteau. Entraîneur : Georges Peyroche.
Pour la deuxième fois consécutive, le PSG réussissait à se hisser en finale de Coupe de France. L’adversaire était cette fois-ci différent mais pas moins prestigieux. Le FC Nantes avait l’occasion de réussir le premier doublé de son Histoire après son titre de Champion de France avec des joueurs aussi talentueux que charismatiques comme Touré, Amisse, Halilhodzic ou encore Maxime Bossis. L’effectif parisien avait quant à lui peu changé par rapport à l’année précédente et Peyroche transformait le 4-4-2 de l’époque par un 4-3-3 plus séduisant. Tout semblait alors réuni pour accrocher un deuxième trophée au palmarès du club…
Une finale de haute volée !
Les nombreux spectateurs présents en ce 11 juin 1983 ne savaient pas qu’ils allaient assister à l’une des plus belles finales de Coupe de France en terme de qualité technique. Dès le début du match, le milieu Pascal Zaremba enflammait le Parc des Princes en ouvrant le score sur un tir de plus de 20 mètres (1-0, 3e).
Mais les Canaris ne se laissaient pas déstabiliser par ce but précoce et s’appuyaient sur un jeu léché pour revenir au score. Des combinaisons qui faisaient mouche à l’image de cette belle passe d’Ayache vers Bruno Baronchelli qui reprenait victorieusement du droit à l’angle de la surface de récupération (1-1, 17e). Mais le plus beau restait à venir. Alors qu’on se dirigeait vers ce score à la mi-temps, Seth Adonkor servait dans le dos de la défense parisienne José Touré qui contrôlait de la poitrine, exécutait un coup du sombrero sur Lemoult avant de croiser victorieusement sa frappe du gauche (1-2, 40e) ! Un superbe exploit de Touré qui lui vaudra le surnom de « Brésilien ».
Magic Susic permet à Paris de retourner la situation
Au retour des vestiaires, les Parisiens, déterminés à renverser la tendance, intensifiaient la pression. Grâce notamment à un Safet Susic des grands soirs capables des plus beaux gestes. Le génie parisien, à 30 mètres des buts, prenait les choses en main, crochetait un Nantais avant de décocher une frappe qui se logeait en pleine lucarne (2-2, 60e) ! Ce magnifique but, encore une fois, plongeait dans le doute les hommes de Suaudeau et Paris, avec l’aide d’un Parc tout acquis à sa cause, glanait la Coupe de France grâce à un ultime exploit de Susic qui servait sur un plateau Toko, lequel trompait Bertrand-Demanes, le portier nantais, d’un tir croisé (3-2, 82e).
Paris pouvait savourer cette deuxième Coupe de France d’affilée qui voyait Francis Borelli à genoux sur la pelouse du Parc des Princes encore une fois. Dominque Bathenay, capitaine de l’équipe et sorti en cours de match, remportait là sa 5e Coupe de France, un record toujours actuel qu’il partage avec un autre Parisien Alain Roche et Marceau Sommerlinck.
En 1985 face à Monaco (0-1), le club de la capitale manquera sa 3e Coupe de France mais ce ne sera que partie remise en 1993, face à Nantes...