A quelques jours de la finale de Coupe de France, Ludovic Giuly est revenu pour le site de RMC sur la fin de saison parisienne et sur le prochain match, si particulier pour lui puisque le lutin sera opposé à son ancien club, l'AS Monaco. Il a aussi dit quelques mots sur l'équipe de France.
Réaliste, Ludovic Giuly sait que la saison moyenne du PSG est due aux prestations en dents de scie de la part des joueurs, chose qu'il faudra parfaire l'année prochaine. "On a une bonne équipe. Mais on a manqué de régularité. On n’a pas su enchaîner quand il le fallait. Il faut en tirer les leçons pour la saison prochaine."
"Quand je passe dans un club, je gagne un titre"
Cela dit, s'il ne considère pas le PSG comme favori, l'ancien Barcelonais estime que sur un match, ses coéquipiers et lui-même sont capables de faire la différence, surtout que ce match est essentiel pour le club de la capitale. "Cet événement me tient à cœur d’une part car je n’ai jamais gagné la Coupe de France et d’autre part parce qu’on affronte Monaco où j’ai passé de belles années. On sait que l’enjeu est capital pour nous. On se doit d’être européen la saison prochaine. Il faut l’assumer. En général, quand je passe dans un club, je gagne un titre", a-t-il plaisanté, superstitieux.
Entre méfiance et envie de gagner
Cette finale sera l'occasion pour le numéro 7 de retrouver son ancien club, avec lequel il avait atteint la finale de la Ligue des Champions. "Au niveau des joueurs, je ne connais plus personne. En revanche, je connais encore pas mal de dirigeants. Je ne sais pas si le Prince Albert sera dans les tribunes. Mais cela me fera plaisir de la saluer, surtout si on gagne. Je pourrais le chambrer… Plus sérieusement, Monaco est une bonne équipe. Il faudra se méfier. Ils nous ont battus à deux reprises cette saison en championnat. Psychologiquement, ils ont peut-être un petit avantage", a-t-il reconnu.
Sa fin de carrière
Malgré un aspect affectif non-négligeable, le joueur de 33 ans ne fera pas de cadeau sur le terrain pour qualifier Paris pour l'Europa League et ce même s'il ne sait pas encore de quoi sera fait son avenir. "J’ai encore une année de contrat. Je suis prêt à l’honorer. Je n’ai reçu aucune offre pour partir. Je discuterai en fin de saison avec le coach et le président. Je ne partirai pas comme ça, sauf si on me le demande." Plus, il envisage la possibilité de terminer sa carrière sous le maillot Rouge et Bleu. "C’est une option (de finir à Paris). Je me sens bien au niveau physique. Je me donne encore deux ans au plus haut niveau."
Sa carrière internationale, son plus grand regret
Au moment d'aborder la question de l'équipe de France, Ludovic Giuly n'a pas manqué le coche et a mis Raymond Domenech face à ses responsabilités. "Peut être que j’ai encore une chance vu tout ce qui passe en ce moment. Je joue. Je n’ai pas trop d’histoires. Je peux être la surprise, attention (rires) ! Mais je n’ai pas de nouvelles de Domenech. Il ne doit plus avoir mon numéro. C’est toujours décevant de ne pas jouer pour son pays. A une époque, je jouais dans un grand club. Je jouais et je gagnais des titres. Mais ça n’avait pas suffi. Je n’ai jamais compris pourquoi on ne m’avait pas pris. Je mets aussi Pires dans le coup. Je jouais à Barcelone et lui à Arsenal. On fait une finale de Ligue des champions en 2006 avant la Coupe du monde. Mais il ne nous a quand même pas pris. Ça doit être physique. Il ne peut vraiment pas nous blairer. Au niveau du football, on avait tout de même démontré certaines choses", s'est-il souvenu, amer.