En attendant la grande finale qui approche, PlanetePSG revient sur les finales de Coupe de France qu’a disputées et remportées le club parisien. Dernier volet avec les finales 2004 et 2006 qui ont toutes eu leurs particularités…
Finale de la Coupe de France 2004 (29 mai 2004) : PSG 1-0 Châteauroux. But : Pauleta (65e).
Stade de France : 60 000 spectateurs. Arbitre : M. Bré.
Equipe du PSG : Letizi – Mendy, Déhu, Pierre-Fanfan, El Karkouri – Fiorèse, M'Bami, Cana, Boskovic (Benachour, 75e) – Ljuboja (Rocchi, 85e), Pauleta (A. Touré, 90e). Entraîneur : Vahid Halilhodzic.
Au terme d’une belle saison l’ayant vu terminer deuxième à trois points du champion lyonnais, Paris a l’occasion d’inscrire une nouvelle ligne à son palmarès vierge depuis 1998. Le club de la capitale aborde cette finale sereinement mais sans ses deux argentins Sorin et Heinze, retenus en équipe nationale. Les rumeurs envoyant Déhu le capitaine à l’OM enflent, cela va constituer l’évènement principal de l’après - finale…
Un match plutôt terne, Pauleta en sauveur habituel
Malgré l’écart de niveaux, Châteauroux ne nourrissait aucun complexe et débutait mieux la partie en se procurant les plus belles occasions en première période mais Vandebosche se montrait maladroit. Paris de son côté maîtrisait le jeu mais avait du mal à se créer des occasions franches. Tout juste peut-on noter une tête de Pauleta pas assez appuyée sur un centre de Fiorèse…
En deuxième période, les Parisiens mettaient plus de conviction dans leurs offensives. Mais en contre, l’équipe castelroussine était redoutable et Roudet était tout près de trouver l’ouverture sur un centre de l’ancien Parisien Algérino (57e). Paris réagissait par ses deux milieux récupérateurs Cana et M’Bami qui se procuraient chacun une occasion mais tandis que l’un dévissait complètement sa frappe (59e), le Camerounais voyait sa frappe sauvée sur sa ligne par Bertin (60e).
Les hommes de Halilhodzic intensifiaient alors leur pressing et obtenaient un corner. Fiorèse déposait le ballon sur la tête de Pauleta qui smashait le ballon au fond des filets castelroussins (1-0, 65e) !.
Châteauroux n’aura pas le mental suffisant pour revenir et le PSG remporte la sixième coupe de France de son histoire…
L’image forte de cette finale restera les larmes de Déhu qui n’aura même pas la force de soulever la coupe lors de la remise du trophée, hué qu'il fut par la majorité des supporters parisiens. Une fête gâchée pour certains, dont Fiorèse qui parut marqué par ces sifflets, et qui rejoindra son ami à l’OM quelques mois plus tard. Cela n’empêchera pas d’autres de fêter pleinement ce trophée qui venait couronner la plus belle saison que le PSG ait faite durant ces dix dernières années…
Finale de la Coupe de France 2006 (29 avril 2006) : PSG 2-1 OM. Buts : Kalou (5e), Dhorasoo (49e) pour le PSG ; Maoulida (66e) pour l’OM.
Stade de France : 79 061 spectateurs. Arbitre : M. Duhamel.
Equipe du PSG : Letizi – Mendy, Rozehnal, Yepes, Armand – Dhorasoo, M'Bami, E. Cissé, Rothen (P. Cesar, 87e) – Kalou, Pauleta (cap.). Entraîneur : Guy Lacombe.
Ce 29 avril 2006 restera dans les mémoires de tous les supporters parisiens, qu’ils soient jeunes ou moins jeunes. Après s’être rencontrés dans divers tours de Coupes les années précédentes, les deux grands ennemis du football français, le PSG et l’OM, se rencontraient en finale de la plus ancienne compétition nationale.
Au cours de cette saison 2005/2006, Paris n’aura pas réussi de grandes performances face à l’OM, s’inclinant au Vélodrome (0-1) et étant tenu en échec au Parc (0-0) dans une rencontre affligeante de médiocrité face aux Minots marseillais. Des matches ternis par une histoire d’ammoniaque au Vélodrome et par les déclarations plus que ridicules du président Diouf avant le match du Parc, réclamant plus de sécurité pour ses supporters sous peine d’envoyer l’équipe B, ce qu’il fit donc…
Bien heureusement, l’avant-match de cette finale se révèlera plus calme. Paris rencontre à l’époque un OM au sommet de sa forme et qui venait d’éliminer Rennes en demi-finale (3-0) avec un Ribéry des grands jours. Le PSG avait quant à lui sorti Nantes, Pauleta marquant un deuxième but somptueux. Ce choc était logiquement une opposition entre le buteur Pauleta et le feu follet Ribéry.
Paris plus malin fait face à un OM inhibé par le contexte
Dès le début de la rencontre, Marseille ne se reposait uniquement sur Ribéry et Niang pour perturber la défense parisienne. Mais les hommes de Lacombe étaient bien en place et ouvraient le score dès leur première occasion grâce à un bon pressing de Cissé sur Taïwo côté droit, qui permettait à Kalou d’être placé en orbite pour fusiller Barthez d’une frappe sous la barre (1-0, 5e) !
L’OM réagissait assez maladroitement se reposant plus sur ses individualités que sur un collectif cohérent. Les Marseillais perdaient même Pagis sur un contact avec Mendy, ce qui modifiait les plans de Jean Fernandez…
Deuxième période plus rythmée, Dhorasoo assomme les Olympiens
Au retour des vestiaires, encore une fois sur leur première demi-occasion, les Parisiens trouvaient la faille. MBami servait Dhorasoo dans le rond central qui poursuivait sa course sans être inquiété. L’ex-international tentait alors sa chance des 30 mètres et trompait Barthez tout surpris par la tentative du milieu parisien (2-0, 49e) ! Premier et seul but de Dhorasoo sous les couleurs parisiennes, mais peut-être le plus important de cette saison-là.
Les Parisiens, lancés sur ce but du KO, tentaient d’enfoncer leurs adversaires mais ni Kalou, qui frappait sur la barre (54e), ni Rothen, qui trouvait le poteau sur un coup-franc (61e), ni Cissé qui voyait sa tentative repoussée par Barthez (64e), ne parvenaient à inscrire le but du 3-0. Laissant passer l’orage, l’OM réussissait à réduire le score par Maoulida d’une frappe croisée (2-1, 66e). Les vingt dernières minutes étaient irrespirables entre un OM qui poussait et un PSG incapable de garder le ballon. Finalement, malgré une occasion de Lamouchi, Marseille ne reviendra plus. Paris était sacré pour la septième fois de son Histoire en Coupe de France !
La joie des Parisiens sera bien évidemment démonstrative et les supporters méritaient bien cela après une saison bien terne qui verra Paris terminer neuvième. Mais ce sera moins catastrophique que les deux saisons suivantes… Pauleta pouvait soulever avec fierté le Trophée, cette fois-ci la fête ne sera pas gâchée !