Leproux, la coupe, le psg

Par · Publié le 1er mai 2010 à 0h
Si Robin Leproux a l'occasion ce samedi de remporter son premier trophée en tant que président du PSG, celui-ci n'oublie pas qu'il reste beaucoup à faire au sein et autour du club. C'est ce qu'il a expliqué au Figaro.
Une Coupe et l'Europe

En passe de réussir le pari de remporter la Coupe de France durant une saison plus que moyenne, Robin Leproux sait bien que l'enjeu reste essentiel : accéder à l'Europe. "Elle nous offrira une place européenne et c'est fondamental pour le club. Aujourd'hui, cette finale, c'est une obsession ! Le PSG est une équipe de trophées. Malgré une saison bringuebalante, on sent un engouement très supérieur à nos deux finales précédentes. Cet enthousiasme nous réchauffe le cœur. Maintenant il ne faut pas non plus être amnésique sur ce que l'on a fait de moins bien et ce qui nous a conduit à vivre des moments difficiles cette saison."

Ne pas commettre les mêmes erreurs

Une possibilité inespérée vu le classement en championnat et l'irrégularité de son équipe. "Il y a eu des blessures, des équipes qui ont spécialement brillé contre nous, des moments où l'on n'a pas fait assez preuve de mental, où l'on est passé au travers individuellement et collectivement. En fin de saison, il y aura le temps pour l'analyse afin de ne pas connaître les mêmes égarements la saison prochaine", a-t-il expliqué, prêt à repartir au combat pour une nouvelle saison.

Un contexte particulier

Si l'écart en l'équipe parisienne en coupe et en Ligue 1 se fait vraiment sentir, c'est surtout dû au contexte compliqué de la capitale. "C'est un club très particulier. À l'environnement singulier par rapport à ce que vivent nos confrères. Dans ce contexte, s'imposer sur une compétition de 38 matchs, c'est moins aisé. Le PSG doit rester un club particulier mais qui réussisse régulièrement. Il faut qu'il garde son âme tout en ayant une assise stable pour lui garantir des résultats plus constants", a-t-il analysé. C'est pourquoi le président du PSG a assuré qu'Antoine Kombouaré serait toujours l'entraîneur du club la saison prochaine. "Antoine a les qualités pour réussir à Paris. C'est quelqu'un d'entier, de sincère et très honnête intellectuellement. Il connaît parfaitement son métier."

Un actionnaire motivé

Déjà projeté sur le mercato, Robin Leproux a affirmé que les choses poursuivaient bien leur cours dans ce domaine, notamment en ce qui concerne l'investissement de l'actionnaire. "Il y a une volonté commune et claire de donner les moyens pour avoir une équipe renforcée la saison prochaine. On travaille dans une relation de confiance avec l'actionnaire. C'est son argent. C'est sa décision. Concernant l'enveloppe allouée, il faudra lui demander. Si on me propose Lionel Messi, je ne vais pas refuser (sourires). Plus sérieusement, on sait aujourd'hui quels postes doivent être renforcés, quels joueurs on veut. On a une short list. Je ne vous en dirais pas plus, on est dans une activité très concurrentielle", a-t-il précisé, en ajoutant que le dossier de la rénovation du Parc des Princes allait pousser Colony Capital à investir. "J'ai plutôt l'impression que la rénovation du Parc peut être un élément motivant pour l'actionnaire d'investir dans un club qui aura de fait beaucoup plus de possibilités de ressources."

Un poste à part

Concernant sa situation personnel, ce néophyte du football estime qu'elle est secondaire bien que difficile. "Le poste de président du PSG, c'est assez dense. Je suis au service du club, ma situation personnelle importe peu. Ce qui compte, c'est que le club progresse. Je m'y investis entièrement. Je me doutais que ce ne serait pas facile dans ce club où la stabilité n'est pas de mise." Ainsi, il n'a pas hésité à s'imposer pour le bien du club. "Je n'ai pas besoin de forcer ma nature pour dire les choses franchement. Je l'ai toujours fait. Et là, il a fallu rappeler au groupe les objectifs du club, son standing et l'attitude à adopter. Cela semble porter ses fruits. On a vu ces deux derniers mois, excepté contre Grenoble, une équipe du PSG avec un autre état d'esprit. C'est ce que j'attends pour la finale", a-t-il répété, comme un dernier rappel pour les joueurs.

Rendre le Parc plus accueillant

L'homme de 50 ans a voulu aborder un dernier point très important à ses yeux : la pacification des tribunes du Parc. "On a atteint un point de non-retour qui entache l'image du club comme jamais. On doit avancer tous ensemble et être capable de trouver une solution pour que les supporteurs cohabitent paisiblement. Il faut arrêter cette guerre entre tribunes. Il faut que l'on montre une autre image. Je m'engage à donner l'exemple. Le club est en danger si l'on n'agit pas. On est en cours de réflexion. D'ici à l'été on sera capable de présenter un dispositif. On veut un vrai public familial et plus féminin qui aujourd'hui rechigne à venir au Parc", a-t-il martelé.

Donner une belle image du club

La raison sous-jacente pour laquelle l'image du club lui tient tellement à cœur, c'est que le PSG cherche de nouveaux partenaires sur le plan financier, ce qui sera difficile à trouver si elle n'est pas bonne. "On a besoin de ressources au-delà de l'investissement de l'actionnaire. Si on ne progresse pas sur l'image du club, les partenaires commerciaux viendront plus difficilement. On aura ainsi du mal à renforcer l'équipe. Aujourd'hui, l'objectif est de montrer que le PSG est responsable et créatif. Ce club a un vrai destin, celui de revenir au top niveau européen. Ça ne se fera pas en une ou deux saisons…", a-t-il conclu. A écouter les propos de cet ancien de M6, il reste beaucoup de domaines dans lesquels il est possible de faire progresser le PSG et ce pour le bonheur de ses supporters.


Informations pratiques
Mots-clés : monaco, finale, cdf, leproux
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