Uldry - "ce genre de logique peut aller loin"

Par · Publié le 8 mai 2010 à 0h
Ancien porte-parole des Supras Auteuil, Christophe Uldry a tenu à réagir sur le site du journal 20minutes à l'annonce d'un plan anti-violence imaginé par la direction du PSG. Et il semble qu'il y ait beaucoup à redire.
Alors qu'on apprenait aujourd'hui l'éventualité de ne plus mettre en vente des abonnements pour les supporters, Christophe Uldry a expliqué à quel point cette mesure était inattendu. "Nous pensions qu’ils allaient simplement augmenter le prix des places. Mais là, ils vont plus loin. En supprimant les abonnements, suivre le club toute la saison va revenir super cher. Je trouve ça détestable. Annoncer qu’on lutte contre la violence en augmentant les prix, ça induit l’idée que les classes populaires sont violentes. Ce genre de logique peut aller loin…", a-t-il rappelé.

De plus, la plupart des associations de supporters étant dissoutes, le PSG n'a plus vraiment à rendre de comptes, ce que regrette l'ancien Supra. "C’était nécessaire de faire ça dans cet ordre (dissoudre les associations en premier) parce que s’il y avait eu des associations, il y aurait un front organisé contre ce type de mesures. Et puis, nous avions signé une convention avec le club qui gelait les prix jusqu’en 2013. Désormais, il ne reste plus que les Lutèce Falco, en sommeil mais qui sont signataires de la convention et peuvent faire valoir leur droit."

Une autre solution aurait été de laisser la gestion de la billetterie aux associations, mais il semble que ce n'était pas vraiment leur vocation. "Le club nous l’a proposé plusieurs fois. On a refusé parce que le but de nos associations c’est de supporter le PSG, pas pour gérer la billetterie. Et puis, quand on s’occupe de choses où il y a de l’argent, ça attire des gens qui n’ont rien à voir avec le foot", a-t-il précisé, fataliste.

Plus qu'une simple prévention, il n'est pas inenvisageable de voir les tribunes Boulogne et Auteuil perdre leurs noms. Si tel était le cas, le geste serait surtout symbolique car ce qui attriste d'avantage les supporters c'est de voir leur club perdre son côté populaire par toutes ces nouvelles mesures. "C’est sûr qu’on est très attaché à nos tribunes, mais on est encore plus attaché à notre club. Et on veut que notre club nous ressemble, que ce soit un vrai club populaire."

Si ce processus semble prendre de l'ampleur, pour Christophe Uldry il a déjà bien avancé au point de faire perdre certaines valeurs au PSG. "Là, ils ne veulent plus de violence, mais bientôt il n’y aura plus rien du tout. Je pense qu’un football populaire à Paris ne passe plus par le PSG. D’ailleurs, certains l’ont bien compris. Quand on voit des types comme Tapie ou Lorenzetti, ils savent qu’il y a un business à monter à côté du PSG. Ils savent que ce qui donne sa valeur à Paris, ce sont les supporters, c’est l’ambiance, pas les résultats sportifs. Un vrai club populaire francilien, ce serait énorme", s'est-il enthousiasmé. Rappelons que la direction du club de la capitale à démenti ce jour les informations qui étaient sorties au préalable à propos du plan anti-violence. Ainsi, les projections sur le futur de PSG doivent être relativisées.



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Mots-clés : supporters, sécurité, uldry
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