Recruté par France-Soir comme chroniqueur le temps de la futur coupe du monde, l'ancien capitaine parisien Raï en a profité pour revenir sur ses années parisiennes.
Raï reste certainement aux yeux de tous comme un grand monsieur du football. Arrivé au PSG en tant que capitaine de la Seleçao championne du monde, il a mis du temps à s'acclimater. Mais comme tout grand champion, le joueur a courbé l'échine, essuyé les critiques et s'est finalement imposé comme une grande figure historique du club.
Alors forcément, lorsqu'on lui demande s'il a connu de beaux moments au PSG, les anecdotes sont nombreuses et emplies d'émotions : "Évidemment, c’est avec le PSG que j’ai vécu mes plus beaux moments. Je pourrais citer, en vrac, la finale de la coupe d’Europe gagnée en 1996, le quart de Ligue des champions contre Barcelone en 1995, l’élimination de Bucarest en 1997… Mais incontestablement, mon souvenir le plus fort, c’est mon dernier match au Parc contre Monaco, en 1998. Ce jour-là, l’hommage du Parc avait été si fort… Je n’oublierai jamais cela."
Pas sûr non plus que les supporters présents ce soir là oublient le grand Raï, à genou devant Auteuil, le maillot de Paris serré fort entre ses mains et les larmes coulant abondamment sur ses joues. Lorsque l'on peut prendre conscience de l'empreinte laissée par Raï sur le club, mais également de la réciproque, il n'est pas étonnant que l'ancien milieu parisien se montre plus que déçu par la situation actuelle du club : "Ce que m’inspire la situation actuelle du PSG ? (Il soupire.) Une grande impression de gâchis. Je ne blâme pas les dirigeants, mais c’est tout de même regrettable.."
Même s'il ne blâme pas les dirigeants, le travail effectué par ces derniers le laisse perplexe. De là à vouloir le devenir lui-même et tenter de ramener le PSG en haut de l'affiche ? Visiblement, cette idée lui plait assez : "Devenir un jour entraîneur du PSG ? Déjà, pour l’instant, Antoine est en place et je m’en réjouis, c’est une bonne chose de faire confiance aux anciens joueurs. Après, on verra… Il faut déjà que je me convainque moi-même que je suis capable d’être entraîneur, puis que je connaisse une première expérience. Si je suis cette voie, ce qui n’est pas impossible, alors pourquoi pas ?."