Actuellement, il existe différents types de « parieurs ». Ceux qui jouent pour le plaisir, en misant de l’argent fictif, et d’autres qui tentent de remporter la mise en jouant de l’argent réel.
A l’heure de la légalisation des paris en ligne, et alors que certains sont tentés d'investir de l’argent réel, il est temps de se demander si l’enveloppe allouée par Colony Capital pour le recrutement parisien est bien composée de monnaie réelle… Et non fictive…
Historique récent :
Le premier avril dernier, plusieurs médias avaient lancé une rumeur folle : le PSG aurait de l’argent pour recruter ! Et pas qu’un peu puisqu’on parlait alors de 30 à 40 millions d’euros, hors vente. Le poisson d’avril ayant permis d’en hameçonner quelques uns, il n’est maintenant plus simple de faire la part des choses entre réalité et fiction. Plus vraisemblablement, Paris disposera, hors vente, d’une dizaine de millions d’euros, comme chaque année depuis que les « investisseurs » américains sont dans la place, même si le déficit du club de cette année atteint un record jamais égalé.
Afin de distinguer le vrai du faux, il convient alors de se pencher sur les pistes que la presse a la gentillesse de nous annoncer. A partir de ces dernières, il sera peut-être plus évident de se faire une opinion sur l’argent que compte réellement mettre en jeu les actionnaires du club.
Des pistes nombreuses :
Avant même de parler de la qualité des potentielles recrues, il convient de remarquer la quantité non négligeable de joueurs annoncés à Paris. De Bodmer à Gallas, en passant par Jucilei ou Gameiro, tous les postes de l’équipe, mis à part celui de gardien de but, sont passés en revue. Que cela cache-t-il ? Soit Paris, après une saison médiocre, a décidé de chambouler en grande partie son effectif, soit il compte renforcer l’équipe qui manquait cruellement de profondeur de banc. Il reste bien une troisième possibilité qui voudrait que la presse « balance » de nombreux noms afin de vendre, mais tout le monde sait bien que cela est impossible.
Concentrons nous sur la première hypothèse alors, celle indiquant que Paris compte se renforcer en quantité : Tiéné viendra concurrencer Armand tandis que Gallas, Bisevac et Basa devront se battre pour une place de défenseur central et finalement le milieu de terrain sera composé d'une bonne dizaine de joueurs. Par ailleurs, le secteur offensif, bien armé avec Erding et Hoarau pourrait voir arriver Gameiro ou Rosenberg pour ne citer qu’eux. Cette multitude de noms proposés marque en tout cas une réalité concrète : Paris sait qu’il a besoin de se renforcer et multiplie le nombre de pistes afin d’être certain de pallier les besoins aperçus cette saison du côté du Parc des Princes. Alors même si la plupart de ces joueurs ne porteront jamais le maillot parisien, il est toujours rassurant d’observer que le club est actif et prévoyant.
Finalement, le nombre de joueurs approchés semble indiquer que Paris dispose tout de même d’une enveloppe allouée au transfert non négligeable. Reste bien sûr à savoir combien d’entre eux rejoindront réellement le club…
Des pistes onéreuses :
Certes, la quantité de joueurs pistés nous a indiqué que Paris était plutôt entreprenant sur le marché des transferts. Cependant, cette donnée prend toute son importance lorsqu’elle est associée à celle dévoilant la valeur des joueurs listés. Et c’est là que Paris étonne. Et oui, figurez vous que le club semble vouloir jouer dans la cour des grands cette saison puisqu’il s’intéresse à des internationaux, rien que ça ! Et c’est d’ailleurs l’une des raisons avancées pour expliquer le fait qu’aucun joueur n’ait encore posé ses valises à Paris depuis le 8 juin dernier, date d’ouverture officielle du marché des transferts, puisque ces fameux internationaux sont en train de disputer la coupe du monde !
Or, qui dit international, dit joueur de qualité et dit donc coût élevé. Oui, Paris s’intéresse effectivement à des joueurs ayant une certaine valeur : hormis Tiéné et Bodmer, tous deux internationaux mais à qui il reste simplement une année de contrat et qui voient ainsi leur valeur diminuer (respectivement 2 et 3 millions d’euros), les joueurs cités sont plutôt onéreux, surtout rapportés à la frilosité récurrente de Colony. Dans le désordre, nous retrouvons : Gameiro, 15 millions, Jucilei, 8, André Felipe, 8, Basa, 7, Marveaux, 10, Nenê, 6… Rien qu’avec ces joueurs, nous atteignons le budget recrutement dépensé lors des quatre dernières années ! Et même les joueurs approchés et étant libres de tout contrat ne sont pas d’obscurs noms sortis de championnats mineurs mais là encore, il s’agit d’internationaux : Gallas ou Govou par exemple…
Quantité et qualité sont souvent opposés... Cette saison, il semble que Colony compte apporter les deux au club parisien.
Départ de joueurs :
Bon, pour le moment, tout va bien : Paris prospecte de nombreux joueurs et ces derniers sont plutôt de qualité. Il reste cependant une variable à étudier : tous ces joueurs seront-ils payés par de l’argent injecté par le fond de pension, ou bien les transactions seront-elles financées par les départs de joueurs cadres de l’équipe ? Et c’est là que l’on se rend compte que les choses sont peut-être en train de changer du côté de Paris. En effet, pas un seul cadre de l’équipe ne semble sur le départ et le staff a clairement défini les statuts de chacun. Au revoir Rothen, Kezman et tous les joueurs peu productifs à gros salaires, et bienvenu aux autres. Ainsi, Sakho, Sessegnon, Hoarau ou Erding devraient encore être présents l’an prochain. C’est en tout cas la volonté affichée du club, qui a prolongé la saison passée tous ces joueurs, et qui déclare à qui veut l’entendre cette saison qu’ils ne sont pas à vendre. Dès lors, on peut espérer, sauf exception (Sessegnon ? Hoarau ?), que les éléments forts ou prometteurs du groupe resteront et que le recrutement consistera à renforcer l’équipe autour d’eux.
Conclusion :
Alors, que nous prépare Colony Capital et Sébastien Bazin ? Ont-ils enfin compris que pour pouvoir revendre l’actif PSG dans deux ans, ils devaient donner au club les moyens sportifs de se montrer et surtout de gagner ? Que la désaffection du public pour le club leur faisait perdre de l’argent ? Que l’apport financier d’une 13e place par rapport à celle de 4e était plus que significatif ?
Pour toutes ces raisons, il convient d’espérer. Et puis de toute façon, avons-nous réellement le choix ? Alors, à vos paris !