En terre andalouse, les hommes d'Antoine Kombouaré étaient annoncés perdants face au FC Séville, double vainqueur de la coupe UEFA en 2006 et 2007. Bien organisés, les Parisiens ont subi mais se sont créés les occasions les plus franches de la rencontre. Malgré les absences de titulaires blessés ou sur le banc, Paris confirme et entame sa campagne européenne de la meilleure des manières en s'imposant 1 à 0 au stade Sanchez-Pizjuan.
Homme du match :
Luyindula (7) : Un match plein. Très bon dans la conservation du ballon, l'ex-Lyonnais n'a rien lâché. Utile défensivement, il a également apporté le danger sur les contre-attaques parisiennes. C'est justement lui qui décale Nenê sur la gauche (76'). Exemplaire.
Reste de l'équipe :
Edel (6,5) : Inhabituellement serein et autoritaire dans sa surface, il a livré une performance digne d'un gardien numéro 1. Très sollicité pendant la première demi-heure, le portier parisien a rapidement pris confiance en multipliant les interventions dans les airs et sur la ligne de but. Coupet a de quoi s'inquiéter...
Jallet (6) : Combatif, l'ancien Lorientais a globalement bien défendu face à Capel puis Perotti. Appliqué défensivement et propre dans ses relances, il aurait pu apporter davantage dans le jeu. De bonnes montées dans le dernier quart d'heure.
Camara (6) : Solide et appliqué, l'ancien Stéphanois a sans doute livré sa meilleure prestation de la saison. En difficulté dans ses duels aériens avec Kanouté, Camara a laissé très peu d'espaces à l'attaquant vedette Luis Fabiano. A confirmer.
Armand (6) : Repositionné en défense centrale, le capitaine parisien a fait preuve de solidité et de combativité. Quelques déchets dans la relance. Son association avec Camara a plutôt bien fonctionné. A revoir.
Tiéné (5) : Pour son premier match européen, ce n'est pas mal du tout mais l'international ivoirien n'a pas apporté offensivement. Il est vrai que son adversaire du soir, le champion du monde Jesus Navas, n'était pas facile à contenir et il valait mieux rester prudent. Bon dans le jeu aérien. Remplacé par Sakho (90'), après avoir reçu le ballon dans le bas du ventre.
Chantôme (4) : Il a eu du mal à rentrer dans le match et n'a jamais pesé dans l'entrejeu parisien. Peu de ballons récupérés. Les milieux sévillans étaient au-dessus techniquement. Deux frappes non cadrées (13' et 26').
Clément (3,5) : Transparent jusqu'au but parisien (76'), le Biterrois a touché très peu de ballons. En manque de rythme, il a semblé parfois perdu sur le terrain. Loin de son niveau de l'an dernier.
Maurice (4) : Lui aussi a souffert lorsque les Sévillans tenaient le ballon. Quelques initiatives offensives mais trop de ballons perdus. Son vis-à-vis Dabo n'était pas dans son assiette hier soir, le jeune francilien aurait pu provoquer davantage. S'il veut jouer plus souvent, il devra hausser son niveau de jeu et mieux défendre.
Nenê (7) : A l'aise techniquement, le Brésilien fonctionne par intermittence. L'ex-Monégasque n'a pas été époustouflant mais a posé quelques problèmes au défenseur français Konko. La recrue estivale est en réussite actuellement, comme en témoigne son but : une frappe contrée par Alexis qui lobe le gardien Palop et le défenseur Dabo (76'). Le PSG tient enfin son ailier gauche. Remplacé par Hoarau (77'), auteur de quelques combinaisons intéressantes.
Erding (4,5) : Esseulé en première période, l'attaquant turc a manqué deux belles occasions (32' et 42'). Il bouge beaucoup mais perd trop souvent le ballon. Le numéro 11 parisien doit retrouver au plus vite l'instinct de tueur pour se remettre en confiance. Remplacé par Makelele (66'). Le patron du milieu de terrain a remis de l'ordre dans la maison. Auteur d'une frappe cadrée des vingt mètres (83').
Entraîneur :
Kombouaré (6,5) : Le coach parisien avait décidé de laisser certains cadres sur le banc (Sakho, Makelele, Giuly, Hoarau) pour titulariser Armand en défense centrale, Chantôme et Clément au milieu et Maurice côté droit. A l'exception de l'ancien Canari, ses choix sont contestables au vue des prestations médiocres des trois joueurs. En revanche, le Kanak a renouvelé sa confiance à Edel, auteur d'un bon match. Il faut également souligner que l'entrée en jeu de Makelele, dans un moment où ses joueurs souffraient, a été déterminante.