Dans les couloirs du stade Marcel-Picot mercredi soir, Robin Leproux a expliqué au Parisien qu’il y avait des négociations en coulisses à propos de l’arrivée de nouveaux actionnaires dans le capital du PSG.
Alors qu’il bottait en touche dès que la question de nouveaux investisseurs était évoquée, cette fois-ci, Robin Leproux a bien confirmé les négociations dirigées par Colony Capital pour céder une partie de ses parts. "Sébastien Bazin m’a autorisé à dire qu’il y a des discussions pour céder une part minoritaire du capital. Très clairement, on parle de prise de participation, pas de vente du club ou de changement d’actionnaire majoritaire. Des investisseurs vont venir aux côtés de Colony Capital."
Peu avant d’informer la presse, le président du PSG est allé prévenir les joueurs de ce qui allait se passer. "Je leur ai dit que l’ouverture du capital est une opération capitalistique qui ne change rien à l’organisation du club. Mais, pendant cette période de discussion, on ne peut pas faire un investissement important. Les joueurs ne doivent pas imaginer qu’ils auront un bon de sortie ou qu’on prendra d’autres joueurs", a-t-il précisé.
Malgré cette volonté de clarté, il n’a pas souhaité divulguer la provenance des acheteurs potentiels ni même la hauteur de leurs investissements. Il a, cependant, affirmé espérer un accord rapide pour faciliter les prolongations de contrats et les revalorisations, qui sont, pour l’heure, suspendues. Même si cet événement engendre quelques complications, Leproux dit s’en réjouir car cela permettra à Paris d’avoir plus de liquidités. "C’est formidable pour tout le monde, l’arrivée de nouveaux partenaires, je m’en réjouis. Quand je vois les progrès qui sont déjà les nôtres, avoir des moyens supplémentaires peut nous permettre de nous renforcer encore plus, cela nous offre des perspectives nouvelles. Je suis extrêmement enthousiaste. On a fait le mercato d’été avec 8 M€ ! Quand vous voyez que, maintenant pour remplacer un latéral blessé, il faut débourser 4,5 M, un attaquant c’est 20 M €. Aujourd’hui, il y a des chiffres vertigineux qui ne sont pas de notre niveau. L’arrivée d’un nouvel actionnaire aux côtés de Colony doit nous permettre de passer un cap", a-t-il souligné.
Par ailleurs, l’homme de 51 ans est revenu sur la première moitié de championnat de son équipe. "C’est satisfaisant, pas seulement en championnat. J’ai été frappé par la maîtrise de l’équipe face à Séville et Dortmund. On est montés d’un cran. Mais, même si on a progressé, on n’a pas encore la solidité et l’assurance d’une équipe qui sait gagner à tous les coups. Ce n’est pas une critique, c’est un constat. Cela demandera du temps, mais on est en route. J’espère que des moyens supplémentaires vont nous permettre de gagner quelques années."
Bien qu’il soit satisfait, l’ancien président de RTL ne se veut pas trop optimiste dans les objectifs affichés. "Aujourd’hui, que se passe-t-il si on a deux blessés sur une même ligne ? On tourne avec un nombre de joueurs limités, c’est pour ça qu’il n’y a aucun bon de sortie au mercato. On ne peut pas jouer la Ligue des champions avec cet effectif, ce n’est pas raisonnable. A Paris, la progression doit toujours être constante. On ne va pas dire qu’on va finir dans les trois premiers pour se réveiller avec un mal de tête où on finit 9e", s’est-il justifié.
Connu pour son engagement en ce qui concerne la sécurité dans les tribunes, il a aussi dit quelques mots concernant le retour aux abonnements en virages. "On est environ à 900 (abonnés en virages, ndlr). On dit à nos supporteurs historiques qu’on veut qu’ils reviennent. Le plan évolue, à eux d’évoluer avec nous. Il faut que tout le monde change d’état d’esprit. On connaît les positions de chacun. Mais les territoires marqués d’opposition, c’est fini. Il ne faut plus raisonner comme ça. Ma responsabilité est de tout faire pour qu’il n’y ait pas de violence et que le PSG ne soit plus associé à une image de violence. Le PSG est en train d’en changer."
Pour terminer, l’ex-directeur de Polygram Music a réaffirmé que le retour aux abonnements fixes n’était pas d’actualité. "C’est inenvisageable, ce serait se moquer du monde. Ce serait irresponsable alors que les supporteurs se battent encore dans Paris. En revanche, dans des années, si tous les fâcheux sont écœurés de revenir au Parc et qu’on a des gens capables de cohabiter, si la situation est normalisée, chacun pourra peut-être s’abonner où il veut. Aujourd’hui, on ne va pas se mentir, on n’en est pas là", a-t-il conclu.
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