Logiquement favori de cette demi-finale de Coupe de la Ligue, le PSG a été battu par Montpellier au terme des prolongations. Assez moyens, les Parisiens doivent désormais rebondir pour bonifier leur bon début de saison.
Les enjeux pour Montpellier
Peu habitué à disputer la victoire finale, le club de Louis Nicollin n’a rien à perdre ce soir, mais pourrait bonifier sa saison en touchant du doigt la possibilité de remporter un titre. Actuellement septièmes du championnat, les Héraultais ne se priveront pas pour battre une équipe que tout le monde voit déjà gagner.
Les enjeux pour Paris
Après une fin d’année 2010 un peu décevante, le PSG est reparti tambour battant en ce mois de janvier avec deux succès consécutifs (5-1 contre Lens et 2-1 face à Sochaux). Toujours en lisse dans quatre compétitions, les joueurs de la capitale espèrent remporter ce match pour atteindre un nouvelle fois le Stade de France et se rapproche d’un premier titre. Il s’gira aussi pour les Rouge et Bleu de perpétuer la bonne dynamique, histoire de faire le plein de confiance en ce début capital de deuxième partie de saison.
Tactique et titulaires
Montpellier : En raison de nombreux forfaits, René Girard décide d’aligner un 4-3-3 avec Marveaux, Belhanda et Estrada au milieu tandis que Camara, Giroud et Aït-Fana composent la ligne d’attaque.
Paris : En l’absence de Bodmer, toujours trop juste, Antoine Kombouaré reconduit son 4-4-2 à plat avec Nenê et Giuly sur les côtés. Le tandem Makelele-Chantôme prenant place devant la défense habituelle. Comme de coutume en coupe, Coupet remplace Edel dans les buts.
Paris attaque, puis subit
Certainement motivés par l’idée de battre une équipe chez qui ils ne réussissent pas bien, les Parisiens entament la rencontre en jouant assez haut et en se procurant quelques occasions, notamment sur des errances de Pionnier (1e) ou des cafouillages dans la surface adverse (3e, 4e). Les Montpellierains sont acculés dans leur trente mètres et n’arrivent pas à récupérer le cuir. Cela dit, malgré cette domination, le PSG n’est pas très dangereux, sauf sur cette action débutée par une belle passe en profondeur de Nenê pour Hoarau, qui s’écroule dans la surface (9e). Le match ne se déroule pas sur un rythme effréné, surtout que les fautes viennent hacher les actions.
Après ce début difficile, les locaux se réveillent et prennent le jeu à leur compte. Dès lors, Paris ne voit quasiment plus le jour, laissant le ballon et les occasions aux joueurs de René Girard. Ainsi, après plusieurs frappes non cadrées, les Sudistes sont proches d’ouvrir le score sur une frappe puissante d’Estrada bien sortie par Coupet (33e) ou sur cette occasion de Giroud dans la surface où Jallet s’interpose (20e). Pris à la gorge, les joueurs de la capitale tentent de calmer le jeu et de procéder par contres. Malheureusement, ceux-ci sont rarement précis. En fin de première période, Hoarau profite du travail de Jallet pour frapper au but (41e), mais sans cadrer son tir.
Des attaquants pas heureux
Après la pause, les Rouge et Bleu essaient de maîtriser les débats, mais les offensives ne trouvent pas le cadre de Pionnier (48e, 50e). Globalement, ce sont les visiteurs qui sont les plus pressants, à l’image de Giuly qui s’infiltre dans la défense et laisse Hoarau frapper au-dessus (65e). Dans la minute qui suit, Sakho effectue un sauvetage décisif devant Giroud, prêt à pousser la balle au fond (66e). Bien emmené par Chantôme, les Parisiens sont toujours aussi brouillons en attaque, comme le montre les nombreux hors-jeux d’Erding ou la sortie de Nenê (59e), peu en vue.
Le jeu est équilibré ce qui laisse place à quelques situations intéressantes de part et d’autres, en témoigne le dribble d’Aït-Fana devant Coupet, qui ne lui permet pas de cadrer ensuite (74e). Les protégés de Girard se font plus agressifs, mais leurs combinaisons n’aboutissent jamais (82e, 83e). En fin de seconde période, Chantôme récolte un nouveau carton pour une faute sur Bocaly et se fait expulser (88e). Paris va devoir finir la rencontre à dix ! Malgré tout, le PSG est proche de marquer sur ce centre de Maurice pour Giuly, dégagé in extremis par Bocaly (92e). Le score est toujours de parité, les équipes doivent jouer les prolongations.
Paris souffre en fin de prolongations…et craque
Le début de prolongation ne permet à personne de prendre l’avantage, la finition n’étant pas au rendez-vous. Pour preuve, Maurice (98e), qui bute sur Pionnier, puis Hoarau, qui rate un duel (100e), gâchent de précieuses possibilités pour un PSG en infériorité. Bien en place, la défense parisienne n’est que rarement inquiétée.
Le dernier quart d’heure consiste en un attaque-défense devant la surface parisienne. L’équipe de Kombouaré procède en contre-attaques, comme sur cette frappe de Hoarau sortie par Pionnier (111e). Dans la minute qui suit, Maurice tente un corner rentrant. Les Héraultais réagissent, Giroud frappe à l’entrée de la surface, mais est contré par Sakho…du bras. Tout le public réclame un pénalty que M. Ennjimi n’accorde pas, le défenseur se protégeant (114e). Paris recule de plus en plus et c’est logiquement que Giroud marque de la tête sur un centre venu de la gauche (1-0, 117e). Pour revenir, le PSG décide de jouer de longs ballons dans la surface de Montpellier. Maurice est à deux doigts d’égaliser, mais trouve le poteau (119e). C'était la dernière chance. Paris est éliminé.
Vite se remobiliser
Peu en jambes et pas vraiment en réussite, les Parisiens n’ont pas été dans leur assiette durant le match, à l’image d’un Nenê très discret et sorti plus tôt que d’habitude. Les attaquants ont manqué de réussite alors que l’assise défensive paraissait plutôt solide, jusqu’au but de Giroud.
Si cette élimination n’a rien d’alarmant, il va falloir ne pas gamberger et se remettre au travail pour gagner contre Agen ce week-end, histoire de ne pas perdre la confiance accumulée jusque-là. Paris reste en lisse dans trois compétitions dans lesquelles il sera nécessaire d’être plus impliqués que ce soir, sous peine de voir ses espoirs de remporter des trophées s’envoler rapidement.
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