Paris a arraché le nul à Minsk face au BATE Borisov lors du 16eme de finale aller de la Ligue Europa (2-2). Un nul arraché mais bien mérité pour une équipe parisienne qui aura livré un match sérieux, même si elle aura flanché physiquement dans la dernière demi-heure...
Equipe du PSG :
Edel – Jallet, Camara, Sakho (cap.), Ceará – Giuly (Bodmer, 68e), Chantôme, Clément, Nenê (Maurice, 63e) – Luyindula, Erding (Makonda, 83e).
Une prestation sérieuse mais un manque de fraîcheur après l'heure de jeu
Paris n'est pas tombé dans le traquenard. Avec un climat plus que glacial (- 17°C au coup d'envoi), on pouvait s'attendre à une entame frileuse de la part des Parisiens. Mais il n'en a rien été. Séduisants par moments, les hommes de Kombouaré sont parvenus à développer du jeu, ce qui peut paraître presqu'étonnant au vu des conditions avec une pelouse très limite.
En positionnant son bloc très haut, le club parisien imposait une pression sur son adversaire en récupérant des ballons dans le camp adverse, pouvant mener des offensives en deux ou trois passes. Nenê, au retour de sa meilleure forme, allumait la première mèche mais il ne cadrait pas (7e). Sur une pelouse en piteux état, les Parisiens avaient le mérite de pratiquer un bon football. Les actions s'enchaînaient, une volée d'Erding suite à un bon mouvement (10e), ou encore une frappe lointaine de Nenê repoussée de la poitrine par le gardien adverse (14e).
Mais contre le cours du jeu, BATE ouvrait le score sur sa première opportunité, Bressan, profitant d'une talonnade de Rodionov, trompant un Edel complètement dépassé (1-0, 16e). Paris avait toutefois de la ressource et réagissait de vive manière sur des essais de Chantôme (22e, 28e) et Luyindula (23e). Jusqu'à ce qu'Erding ne trouve la faille, profitant d'une récupération haute de Luyindula (1-1, 29e).
Bressan tentait d'amorcer une réaction mais sa frappe était bien repoussée par Edel (39e). Si Paris était moins en jambes en seconde période, c'était bien compréhensible avec les conditions météorologiques de plus en plus difficiles. Kombouaré, ou plutôt Bertucci sur le banc, préservait alors Nenê et Giuly, pour les remplacer par Maurice, auteur de deux frappes cadrées d'entrée (63e, 64e) et Bodmer. Un choix pas vraiment payant puisque dans un nouveau 4-2-3-1, les Parisiens perdaient tout repère. Edel devait sortir devant Volodko (68e), Rodyonov reprenait d'une tête au-dessus (69e) puis sollicitait les gants d'Edel (71e).
Mais plus frais dans le dernier quart d'heure, Borisov parvenait à prendre l'avantage par Gordeychuk, à la suite d'une frappe de Volodko qui s'était écrasée sur le poteau (2-1, 81e). Tout près de faire le break sur un énorme manqué de Skavysh (85e), les Biélorusses allaient le regretter. Car dans un ultime effort, Makonda envoyait un centre parfait pour Luyindula qui égalisait de la tête (2-2, 89e). Un nul littéralement arraché mais bien mérité et ô combien précieux !
Une qualité de jeu étonnante durant une heure de jeu
Alors que l'on s'attendait à un traquenard, ce match a été très bien mené par Paris durant une heure. Emmenés par Nenê et Chantôme, très bons, les joueurs de la capitale ont livré quelques belles séquences de jeu mais auront encore pêché à la finition. Car si le jeu est là, il reste encore à être plus efficace, ce qui amènerait sans doute le club à être plus haut. La sortie de Nenê a fait du mal au PSG car, ne tenant plus le ballon, le bloc a reculé et parfois dangereusement subi. Mais l'essentiel a été fait…
Pas mal de satisfactions à l'issue de ce match, comme souligné auparavant, même si Sakho et Ceará ont multiplié les errances défensives. Quant à Edel, il est encore à la rue sur le premier but. Doit-on vraiment le prolonger ? Annoncé titulaire avant le match, Coupet a encore été laissé sur le banc et doit vraiment se demander ce qu'il a de moins, même s'il prétend le contraire. Paris va devoir vite récupérer car un déplacement périlleux l'attend à Nice, dans moins de 72h…