Dans des conditions dantesques, avec une température de -20°C et une pelouse en piteux état, Paris a eu le mérite de pratiquer un bon football. Sur certaines phases, on a retrouvé le PSG séduisant de cet automne même s'il faut relativiser au vu de la faiblesse de l'adversaire d'un point de vue défensif. Car offensivement, les joueurs de Borisov ont posé des problèmes à la défense parisienne, peu en verve ce mercredi soir…
Homme du match :
Chantôme (7) : Après une prestation en demi-teinte face à Lens, dans une position inhabituelle à droite d'un losange, le jeune Parisien est revenu à son meilleur niveau au cœur de l'entrejeu. Une grosse activité et de belles remontées de balle ont permis à l'équipe de se procurer des situations intéressantes. Il a été également l'auteur de deux belles frappes qui auraient mérité meilleur sort (22e, 28). Même avec un un œuf de pigeon au-dessus de son œil droit, il a continué de livrer un match intéressant en seconde période. Un bel exemple !
Le reste de l'équipe :
Edel (4) : Il n'a absolument pas sa place dans les cages parisiennes. On se demande encore comment il peut être assuré de sa place de numéro 1. Peut-être la résignation de Coupet… En tout cas, il a encore montré des lacunes en étant complètement pris à contre-pied sur le premier but biélorusse. Pas vraiment serein par ailleurs, il est tout de même auteur de parades devant les frappes de Bressan (39e) et Rodyonov (71e).
Jallet (5) : Pas tout le temps serein, il a raté plusieurs contrôles dus à la mauvaise pelouse. Pas très sollicité en défense, il n'a pas beaucoup apporté offensivement.
Camara (5.5) : De bonnes interventions et une bonne présence dans les airs. Un match plutôt sobre.
Sakho (4.5) : Des interventions tranchantes mais il est coupable sur le premier but tandis qu'il se fait enrhumer sur l'action qui aurait pu amener le 3-1 du côté de Borisov.
Ceará (4.5) : Pas très à l'aise le Brésilien en latéral gauche. Malgré sa volonté de combiner avec Nenê devant lui, il a connu pas mal de difficultés dans son placement. Cela a amené quelques situations dangereuses côté droit pour le club biélorusse.
Clément (5) : Une très bonne première période où il a récupéré pas mal de ballons. Puis, sans doute par manque de rythme, il s'est essoufflé en seconde période et a raté plusieurs relances qui auraient pu coûter cher.
Giuly (5.5) : Lui aussi très en verve dans la première demi-heure avec quelques beaux déboulés. Mais comme à son habitude dernièrement, on ne l'a plus vu ensuite, n'apportant strictement aucun danger. Remplacé par Bodmer (68e), qui s'est placé dans les intervalles pour mener le jeu derrière Erding puis Luyindula.
Nenê (6.5) : Le retour du grand Nenê ? Espérons-le en tout cas. On a retrouvé le sens de la percussion du Brésilien sur quelques gestes techniques bien sentis. Il a également chercher à jouer avec ses partenaires, ce qui n'a pas été le cas ces dernières semaines. Après, il faut là aussi relativiser car le marquage était plutôt lâche et il était libre de ses mouvements. Ce qui ne sera pas le cas en Ligue 1… Sa sortie a coïncidé avec le coup de mou de l'équipe. Remplacé par Maurice (63e), qui s'est mis en évidence dès son entrée avec deux frappes (63e, 64e) et quelques accélérations.
Erding (5.5) : Quand Hoarau n'est pas là, Erding danse. Le Turc a encore marqué quand le Réunionnais n'est pas à ses côtés (comme en Avignon avec son doublé). Par ailleurs, il a cherché à combiner avec Luyindula, avec qui il s'entend beaucoup mieux mais il n'a pas su se mettre davantage en évidence. Encore à son actif, une volée à côté (10e) et une bonne inspiration pour Maurice (63e). Remplacé par Makonda (83e), passeur décisif pour Luyindula.
Luyindula (6.5) : Faut-il qu'il fasse -20°C pour qu'il cavale autant ? Car l'attaquant parisien a livré un match très intéressant avec une bonne activité en attaque. Très intelligent dans son placement par rapport à ses partenaires, il a sans cesse proposé des solutions. Une bonne frappe à son crédit (23e) mais surtout un but égalisateur de la tête qui le récompense de ses efforts (89e).
Entraîneur :
Kombouaré (5) : Même si Yves Bertucci le remplaçait sur le banc pour cause de suspension, le Kanak est sans doute responsable de l'équipe de départ et du coaching. Son choix d'aligner plusieurs titulaires était risqué mais finalement personne ne s'est blessé. Il a choisi de préserver Giuly, Nenê et Erding en fin de match, alors qu'il n'a pas fait entrer Hoarau. Vu le résultat, on peut lui donner raison. Il faudra juste voir le match que va produire Paris à Nice dimanche en fin d'après-midi…