L'histoire de Nicolas Anelka au PSG s'avère être un long feuilleton. Aujourd'hui à Chelsea et suspendu en Equipe de France, la carrière du joueur est pour le moins des plus atypiques, qui compte autant de titres que de conflits. PlanetePSG vous propose un retour sur la saga de ce joueur, riche en rebondissements.
Durant sa formation à l'INF Clairefontaine, il signe au Paris Saint-Germain en 1994. Il joue son premier match un fameux 7 février 1996 (16 ans seulement) face à Monaco. Au cours de cette saison, sous la houlette de Luis Fernandez, il participe à une autre rencontre. A la fin de la saison, Ricardo remplace Luis et le premier cité n'accorde pas la même confiance au jeune joueur. L'attaquant n'a que 17 ans, mais semble déjà être promis à un avenir doré. Le sachant certainement, le joueur ne se montre guère patient, lorsqu'il doit chauffer le banc des remplaçants, Ricardo faisant le plus souvent appel à Dely Valdès ou Patrice Loko. S'il réalise d'emblée de belles choses lorsqu'il en a la possibilité, comme contre Lens en septembre 97 ou Anelka est titularisé et inscrit son premier but en D1, avant d'offrir une passe décisive à Léonardo, il ne parvient pas à bénéficier d'un temps de jeu conséquent.
Lorsque le PSG recrute un nouvel attaquant (Cyrille Pouget) lors de la trêve hivernale, Anelka a compris le message. Impatient, jeune, mais déterminé, sa décision est déjà prise lorsque le PSG va recevoir un fax le 13 janvier 1997 en provenance d'Arsenal : "Conformément aux règlements internationaux, nous vous informons que nous allons prendre contact avec votre joueur Nicolas Anelka"*. A cette période, Jean-Michel Moutier, directeur sportif, est en pleine négociation avec le joueur et sa famille pour que cette pépite signe à Paris un contrat professionnel. Et au grand dam des dirigeants parisiens, les premières conséquences de l'arrêt Bosman (décembre 95) vont apparaître. Le problème qui va se poser pour la direction du club de la capitale est le suivant. Le joueur est en fin de contrat d'aspirant à la fin de la saison. L'arrêt Bosman lui permet donc de s'engager, s'il le souhaite, avec un autre club sans que celui-ci ne reverse une indemnité financière au PSG. Tout se passe très vite, puisque la décision d'Anelka est prise : les tentatives des dirigeants parisiens auprès de l'entourage du joueur resteront vaines. Il est déterminé à rejoindre Arsenal, étant convaincu qu'il obtiendrait le temps de jeu qui lui est dû. Il va même jusqu'à sécher une rencontre des moins de 17 ans en Coupe Gambardella pour laquelle il avait été convoqué. Il est ainsi exclu du groupe pro par Michel Denisot qui va tout tenter pour empêcher le départ de son poulain, allant même devant les grandes instances de l'UEFA, en vain.
Sachant que le joueur va quitter le club, il ne reste plus au PSG que la seule solution d'essayer de se faire un tout petit peu d'argent sur le transfert. Une somme bien évidemment des plus moindres que celles qu'il aurait pu obtenir si le joueur était sous contrat, avec quelques années de plus. Le PSG parvient à récupérer la modique somme de 4,5 millions de francs (environ 850 000 euros) et Nicolas Anelka rejoint Arsène Wenger. Son départ se fait dans un climat houleux entre lui et son entourage d'un côté, le club de l'autre. Ce transfert sonne comme un échec pour le PSG, qui, malgré les titres, laisse partir un grand espoir du football français. Originaire des Yvelines, on se dit que Nico ne portera plus jamais le maillot de son club. Durant cette saison, il participe à huit rencontres pour un but inscrit.
*La folle histoire du PSG (ed. prolongations)
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