Bertucci - "on ne peut pas lâcher une compétition"

Par · Publié le 8 mars 2011 à 0h
Comme beaucoup de commentateurs pointent du doigt le nombre de matches joués par Paris pour expliquer la contre-performance à Auxerre, Yves Bertucci s’est exprimé dans Le Parisien pour donner sa vision des choses et revenir sur son association avec Antoine Kombouaré.
Avant de partir au Portugal affronter le Benfica Lisbonne, certains s’interrogent sur l’intérêt de jouer à fond l’Europa League. Yves Bertucci ne l’entend pas de cette oreille. "On ne peut pas lâcher une compétition ou demander aux joueurs d’agir ainsi. On joue beaucoup de matchs, c’est vrai, mais si on a mal fini face à Toulouse (2-1) ou perdu à Auxerre (1-0), ce n’est pas à cause de la fatigue."

S’il accepte de considérer le PSG comme un club particulier à gérer, l’adjoint de Kombouaré se félicite d’y avoir signé. "Franchement, c’est très tranquille au camp des Loges. Après, c’est vrai que, comme l’OM ou Lyon, le PSG est un club médiatique. On le voit quand on se déplace. J’avais envie de connaître un grand club avec des ambitions et disputant la Coupe d’Europe. Au Mans, j’ai travaillé avec des garçons en devenir. Maintenant je côtoie toujours des espoirs comme Sakho, mais aussi des joueurs d’une grande expérience comme Makelele, Giuly ou Coupet. C’est très enrichissant", a-t-il déclaré.

Passé d’entraîneur au poste de numéro deux, l’ancien du Mans s’est expliqué sur son nouveau rôle. "J’ai découvert le rôle de numéro deux à Paris. Je m’investis surtout dans la conception et la mise en place des entraînements. Après, je dois aussi relayer le discours d’Antoine auprès des joueurs. On a moins de choses à régler que le coach principal, donc on peut prendre plus de recul. Et moi, comme j’ai déjà été numéro un, je maîtrise aussi cette fonction et je sais qu’elle n’est pas simple."

En tandem avec le Kanak, réputé pour son fort caractère, celui qui a coaché la réserve de Tours sait aussi taper du poing lorsque les circonstances l’exigent. "On ne se connaissait pas au départ. Le contact passe bien. Il est à l’écoute et demandeur. Mais c’est lui qui décide. S’il me demande mon avis, je le lui donne, sinon, je considère qu’il n’en a pas besoin. Antoine aime être au cœur des séances, y participer. Je suis peut-être plus calme. Mais ça m’arrive aussi de m’énerver. Antoine est plus connu et médiatique que moi, donc plus exposé. Mais si j’ai quelque chose à dire, je le dis", a-t-il expliqué.

En fin de contrat à l’issue de la saison, Bertucci ne semble pas trop perturbé par sa situation. "Je fais mon boulot. L’an dernier, j’ai eu une discussion avec le président et je n’ai pas trop compris pourquoi l’entraîneur voulait que ses adjoints prolongent de deux ans et le club d’un an. Comme les joueurs en fin de contrat, je me donne à fond. On a des objectifs à atteindre", a-t-il conclu.
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