L'ancien joueur du Paris Saint-Germain, Boukary Dramé, a eu la gentillesse d'accorder une interview à PlanètePSG.
Au cours de cet entretien, le joueur formé au PSG revient sur son passage dans le club de la capitale, abordant les bons comme les mauvais moments, avant d'évoquer sa saison actuelle avec Sochaux, puis sa sélection nationale et les qualifications pour la prochaine Coupe d'Afrique des Nations.
Au cours de votre passage avec l'équipe professionnelle du Paris Saint-Germain, vous avez côtoyé trois entraîneurs : Laurent Fournier, qui vous a lancé, Guy Lacombe qui vous a accordé sa confiance puis Paul Le Guen. Quels souvenirs garderez-vous de chacun d'eux ?
Chacun avait sa personnalité, sa façon de voir le jeu. Laurent Fournier voulait nous protéger, nous les jeunes, donc je pense qu'il avait l'intention de nous intégrer. Ensuite il y a eu Guy Lacombe, et c'est ce qu'il a fait, nous intégrer, moi en tout cas. Puis il y a eu Paul Le Guen. Là c'était différent. On n'a jamais eu de problèmes, et il comptait sur moi, mais pas assez on va dire...
Lequel vous a le plus marqué ?
Je vais dire Guy Lacombe, car c'est lui qui m'a fait jouer le plus et c'est aussi lui qui m'a le plus fait confiance. Lorsqu'il avait quelque chose à me dire, il me convoquait, on parlait, il me donnait son avis... Je pense que pour un joueur de foot, c'est important. Quand un coach discute avec un joueur, il montre qu'il a confiance et qu'il veut avancer avec lui.
Vous avez connu les heures les plus sombres du PSG. Il y a eu la lutte pour le maintien, le décès d'un supporter,... Tout ceci n'a-t-il pas été trop dur à gérer, à seulement 20-21 ans ?
Ce n'était pas facile... En même temps, on n'a pas le choix. Il faut continuer. C'était des malheurs qui ne peuvent que servir pour l'avenir et cela m'a aidé dans mon parcours.
Quel restera votre plus grand moment passé au sein du club de la capitale ?
Mon premier match en Ligue 1 (ndlr : le 11 septembre 2005 face à Strasbourg). La Coupe de France également, la finale contre l'OM (ndlr : 2006) !
On a souvent reproché au PSG, lors des dix dernières années, de ne pas donner une chance aux jeunes, qui sont très nombreux dans la région. Vous êtes un peu arrivé à la bonne période, puisque Guy Lacombe notamment, vous a fait jouer à plusieurs reprises, en compagnie d'autres jeunes comme Mulumbu ou encore Clément Chantôme, aujourd'hui titulaire à Paris. Quel regard portez-vous sur cette frilosité à faire jouer de jeunes joueurs dans un tel club ?
Le truc, c'est qu'au PSG, on n'a pas le temps. Un joueur doit être prêt tout de suite. Dans d'autres clubs, on peut faire signer un joueur et le former, l'intégrer dans le groupe pendant quelques années, mais à Paris, non. Et c'est ce qui, je pense, peut empêcher de jeunes joueurs de signer pro dans ce club. Maintenant, il y en a qui ont réussi, tant mieux et j'espère qu'il y en aura d'autres ! Il faut continuer à laisser la chance aux jeunes.
Vous avez refusé de prolonger à Paris et vous avez finalement été transféré à Sochaux. Pourquoi ce choix ?
Quand Paul Le Guen est arrivé, il comptait sur moi, mais pas comme une priorité, un titulaire. Et à ce moment-là, ce qu'il me fallait, c'était de continuer à jouer donc j'ai opté pour Sochaux.
Comment analysez-vous la saison de votre club, Sochaux (entretien réalisé avant la 33eme journée de Ligue 1) ?
Je suis plutôt satisfait, comparé aux saisons qu'on a faites. A un moment, tout le monde nous voyait en Ligue 2 et on a montré qu'on méritait mieux, qu'ensemble on pouvait avoir des automatismes. Maintenant, on peut mieux faire, on peut viser plus haut. Je pense qu'on en a largement les moyens.
Vous arrivez à nouveau au terme de votre contrat en juin prochain et vous êtes annoncé partant puisque vous avez refusé de prolonger votre bail à Sochaux. Quelle sera votre destination l'an prochain ?
Alors là, aucune idée. Je n'ai rien de concret. Mais ma priorité est de rester en France. Un retour au PSG, oui, j'aimerai bien. On verra...
Évoquons un peu la sélection sénégalaise. Leader du groupe E pour les qualifications à la CAN 2012, avec trois victoires en trois matches dont la dernière face au Cameroun. Vous êtes proche de la qualification. Parlez-nous un peu de cette compétition et de votre équipe.
C'est un trophée que le Sénégal n'a jamais gagné. Je pense que la nouvelle génération qu'on a, au Sénégal, est de qualité et on peut, si on continue comme cela, faire quelque chose. Après, je n'aime pas trop m'avancer, car cela peut porter la poisse. Mais on sait ce qu'on a dans notre équipe, dans notre groupe et ce qu'on peut faire. Maintenant, il faut aussi rester lucide, car rien n'est fait, rien n'est gagné.
Interview réalisée par Loïc Uhmann en exclusivité pour PlanetePSG.com.
Nous remercions sincèrement Boukary Dramé pour sa disponibilité et sa franchise.
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