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· Publié le 21 juillet 2008 à 13h41
Ton goguenard, provocateur et canaille, voix éraillée, d’un autre temps, gorgée de whisky et de tabac brun, lucidité et humour noir, Melingo déborde d’un charme vénéneux et drôle.
Star du rock argentin, il est passé au tango pour laisser libre cours à son insolence et détourner les sacro-saints codes du tango « canción », toujours associé à Carlos Gardel. Pour ce tango d'auteur, tout est bon : retour au lunfardo, l'argot des taulards et des poètes maudits, descriptions de déchéances et vies de misère, clins d'œil des arrangements incongrus, variété des timbres - bandonéon, violon, contrebasse, mais aussi scie musicale, violon-corne, clarinette ou cajon. « Maldito tango »... Maudit, mais bien vivant ! Et avec ce subversif notoire, « l'homme qui veut installer une bombe à l'intérieur du tango », Melingo pour ne pas le nommer, « le tango faisait ce qu'il voulait de nous », comme a un jour écrit Borges.
Le 21/07 à 18h - Jardin du Luxembourg (6e)
Le 22/07 à 19h - Parc Georges Brassens (15e)
Le 23/07 à 18h - Bercy-Village (12e)
Le 24/07 à 19h - Parc de Belleville (20e)
Gratuit
Le concert du 23/07 bénéficie du soutien de Bercy-Village et Tishman Speyer.