#Bottespourtous : telle était la devise de l'édition 2016 du Festival We Love Green. Ces samedi 4 et dimanche 5 juin, le Bois de Vincennes accueillait pour la première fois le festival parisien écolo.
Malheureusement, suite aux récentes intempéries, la boue et la gadoue étaient au programme, faisant le malheur de certains mais la joie d'autres. Face à cela, deux attitudes à adopter : jouer les rebelles et venir en baskets mais marcher telle une danseuse pour ne pas trop se salir ou bien, suivre les conseils prodigués par le festival, et venir en bottes!
Si certains vont même jusqu'à patauger dans la boue et s'en mettre sur le visage, d'autres sont moins téméraires et préfèrent marcher sur la paille disposée à divers endroits du festival.
Mais si, au final, le beau temps n'était pas vraiment au rendez-vous, cela n'a pas empêché les festivaliers de profiter des différents concerts et stands proposés.
Et il y en avait des stands : La Ruche qui dit oui, Le Camion Bol, Poiscaille, Les Frères Besson ou encore La Brigade… les festivaliers ne pouvaient pas mourir de faim pendant ces deux jours.
En même temps, il fallait de l’énergie pour suivre les nombreux shows programmés sur les quatre scènes différentes : LCD Soundsystem, PJ Harvey, Air, Fat White Family, Savages, James Blake… pour ne citer qu’eux.
Les marques et ONG comme Greenpeace, Naturalia, Yves Rocher ou encore S.O.S Méditerranée étaient aussi de la partie afin de défendre comme il se doit les questions autour de l’écologie.
Retour sur deux journées riches en débats et en musique !
Nous arrivons donc pile poil dans l’après-midi pour faire connaissance avec le style musical des jeunes Français de Minuit. Grand gagnant du concours « Sosh aime les inRocKs Lab » en 2015, ce quintet pop parisien se compose entre autre des enfants de Catherine Ringer et Fred Chichin, d’où la ressemblance avec le célèbre groupe des Rita Mitsouko. Sur scène, le groupe montre de quoi il est capable et réussit à faire danser les festivaliers qui commencent à arriver au compte-goutte.
Direction ensuite la scène de la Clairière où se produit Holly Herndon. Certains l’ont peut-être découverte, entourée de ses deux acolytes, au Zénith de Paris, en première partie de Radiohead ce printemps. Mélangeant vidéo et son électro, le trio arrive à susciter la curiosité de plusieurs festivaliers, en allant même jusqu’à en faire danser certains.
Grosse claque en revanche en découvrant Girl Band sur la scène de la Prairie. D’origine Irlandaise, ce groupe a sans conteste séduit les oreilles des amateurs de rock expérimental et de noise ! Grâce à ses riffs endiablés et l’énergie débordante de son leader Dara Kiely, Girl Band a même réussi à créer dans le public un concours de danse dans la boue sous les yeux amusés de certains festivaliers.
Pendant ce temps, les débats se poursuivent sur la scène Think Tank, notamment avec la présence exceptionnelle de Olafur Eliasson… L’artiste Dano-Islandais présente d’ailleurs actuellement sa dernière œuvre au Château de Versailles.
Mais retour à la musique avec Sam Sheperd. Plus connu sous le nom de scène de Floating Points, l’artiste britannique offrait un live exclusif sur la scène de la Clairière tandis que beaucoup s'étaient réunis devant la scène de la Prairie à l’occasion du set de PNL. La formation de rap, composée entre autres des deux frères, Ademo et N.O.S, a notamment fait retentir son hit « Oh Lala », repris en cœur par de très nombreux fans, présents dans le public.
Autre ambiance sur cette même scène avec, 30 minutes plus tard, les électrisants britanniques de Hot Chip qui n’ont pas mis longtemps à faire danser les spectateurs grâce à leurs nombreux tubes mêlant pop et électro.
Si certains festivaliers décident de ne pas bouger pour être au premier rang afin d’assister au grand retour de LCD Soundsystem, d’autres décident tout de même d’aller se dégourdir les pattes sur les beats électro de Hudson Mohawke et Amon Tobin.
Mais le clou de la soirée est incontestablement la venue de LCD Soundsystem à Paris, le célèbre groupe mené par le charismatique et talentueux James Murphy (fondateur du label DFA).
Attendu de pieds fermes depuis sa dissolution en 2011, LCD Soundsystem a littéralement mis le feu à la scène de la Prairie.
Et les fans ont été servis : « Dance Yrself Clean », « Tribulations », « Daft Punk is playing at my house », « Losing my edge », « All my friends » ou encore « Someone great »… autant de hits qui n’ont pas laissé indifférent les festivaliers venus en très grand nombre assister à ce show qu’il ne fallait tout simplement manquer !
Grosse et belle journée prévue encore ce dimanche 5 juin 2016 avec PJ Harvey en tête d’affiche de cette seconde et dernière journée, mais aussi James Blake ou encore Fat White Family.
Et nous débutons justement avec cette joyeuse bande de lurons. Adepte de la provocation, les 6 compères britanniques ont montré qu’ils savaient également faire du rock’n’roll déjanté en caleçon !
Changement radical d’ambiance avec Fatima Yamaha sur la scène de la Clairière. Détrompez-vous, derrière ce nom scénique, se cache en réalité un producteur avisé, déjà connu sous le nom de Bas Bron et sous les pseudonymes de Electropop Bastian ou encore Seymour Bits et Comtron. D’origine néerlandaise, Fatima Yamaha a livré un très beau set misant sur une électro douce et entraînante à la fois.
A 17h55, place aux quatre filles de Savages ! Sous les feux des projecteurs grâce à leur excellent second opus, "Adore Life", la chanteuse Jehnny Beth n’a pas froid aux yeux et n’a pas hésité une seconde à se jeter à plusieurs reprises dans la foule tout en continuant de chanter et de hurler ses morceaux toujours aussi rock et puissants.
Après un petit tour sur la scène de la Clairière pour découvrir le jeune phénomène Norvégien Lido, aka Peder Losnegård, tout seul derrière ses divers instruments, nous choisissons d’aller écouter l’incontournable James Blake.
Sans surprise, le monde est bel et bien présent devant la grande scène pour se laisser entraîner par ses hits tantôt oniriques, tantôt mélancoliques.
Ambiance également douce avec Air ! Le célèbre duo français, composé de Nicolas Godin et Jean-Benoît Dunckel, a fait des heureux en interprétant bon nombre de leurs anciens succès : « Sexy Boy », « Cherry Blossom Girl », « Kelly Watch the Stars » ou encore l’incontournable « Playground Love ».
Enfin, elle était attendue avec impatience sur la scène de la Prairie. Montée sur scène avec un peu de retard, PJ Harvey est pardonnée dès son entrée, très scénarisée, au côté de ses 9 musiciens parmi lesquels Mick Harvey, John Parish ou encore Alain Johannes.
Acclamée par son public, heureux de la retrouver à Paris, PJ Harvey était très en forme ! Micro ou saxo à la main, l’artiste britannique a enchaîné les titres extraits de son dernier opus "The Hope Six Demolition Project" dont les excellents « The Community of Hope », « The Ministry of Defence » ou encore « The Orange Monkey », « Medicinals », « The Wheel » et « Dollar, Dollar ».
Mais PJ Harvey n’a pour autant pas oublié de faire plaisir aux fans de la première heure en interprétant majestueusement « 50ft Queenie », « Down by the Water » et « To Bring You My Love » sans oublier « When Under Ether », extrait de "White Chalk".
Après environ 1h15 de set, la formation quitte la scène, après un ultime salut bien mérité !
Attention, notre dernier passage remonte à plus de 4 ans, le cadre et l’expérience ont pu évoluer.
Lieu
Bois de Vincennes
Plaine de la Belle Etoile
75012 Paris 12
