Une fois de plus, le Pitchfork Music Festival Paris a rameuté du monde à La Grande Halle de La Villette ces jeudi 27, vendredi 28 et samedi 29 octobre 2016.
Et une fois encore, les festivaliers étrangers étaient au rendez-vous. Britanniques, Américains, Espagnols, Italiens ou encore Allemands et Scandinaves… La Grande Halle de La Villette s’était transformée en échange ERASMUS géant! Il faut dire que le Pitchfork Music Festival mise sur une programmation internationale à commencer par la tête d’affiche de cette 6ème édition : j’ai nommé M.I.A. La chanteuse britannique ne donnait en effet que deux concerts en Europe cette année : à Manchester en septembre dernier puis à Paris.
Le public était donc bien présent ce samedi 29 octobre pour bouger son popotin sur les nombreux hits de la star.
Mais le Pitchfork Music Festival Paris avait aussi convié d’autres artistes, moins célèbres jusqu’ici mais tout aussi jouissifs en live à l’instar de la très belle découverte britannique incarnée par Shame ou encore la jeune américaine Lucy Dacus.
Parquet Courts, Bat For Lashes, Explosions in The Sky ou encore Minor Victories et Warpaint ont également séduit nos oreilles.
Retour donc sur ces trois soirées musicales !
Retour sur le jeudi 27 octobre 2016
Retour sur le vendredi 28 octobre 2016
Retour sur le samedi 29 octobre 2016
Cette première soirée du Pitchfork Music Festival Paris 2016 était beaucoup plus calme que les deux suivantes. Jeudi soir oblige, les festivaliers sont moins nombreux sur le site. Pourtant, il y avait de belles choses à écouter et découvrir à l’instar de l’américaine originaire de Virginie, Lucy Dacus.
Entourée de ses musiciens et guitare en main, la jeune artiste a montré de quoi elle était capable face à une assemblée peu nombreuse à 18h, certes, mais toutefois séduite par la voix et la prestance du petit bout de femme venue présenter en toute simplicité son EP "No Burden".
Gros coup de cœur pour Parquet Courts. Les New Yorkais ont véritablement électrisé La Grande Halle de La Villette en interprétant des morceaux extraits de leur dernier opus en date baptisé "Human performance" comme les excellents « Paraphrased », « Dust » ou encore « Outside ».
Alliant post punk, garage rock et univers psyché, les quatre compères nous ont livré une très belle leçon de rock comme on voudrait en voir plus souvent!
Changement d’ambiance avec les Canadiens de SUUNS. L’électro s’invite ainsi dès 19h30 à La Grande Halle de La Villette avec le groupe Montréalais venu dévoiler en live l’opus "Hold/Still".
Arborant fièrement leur nom sur scène, via de grosses lettres gonflables, SUUNS a bien chauffé la salle grâce à leur électro rock minimaliste plutôt efficace.
La suite se fera avec une programmation quasi 100% électro entre les Britanniques de Floating Points, l’américain DJ Shadow ou encore le duo anglais de Mount Kimbie.
Enfin, la soirée s’est achevée avec la performance plutôt mitigée de l’Australien Nick Murphy, également connu sous le nom de scène de Chet Faker.
Beaucoup d’attentes pour cette seconde journée du Pitchfork Music Festival Paris avec tout d'abord Explosions In The Sky!
Les américains faisant dans le post rock instrumental ont véritablement donné un coup de fouet à cette seconde soirée jusqu’ici plutôt décevante…
Heureusement, le quatuor débarque sur scène à 20h40 et explose, c’est le cas de le dire, tout sur son passage. Dévoilant quelques titres extraits de leur septième opus studio, baptisé "The Wilderness", Explosions in The Sky fait voler les complexes et nous en met plein les oreilles à coup de guitares saturées et de batterie déchaînée.
Changement d’ambiance avec Bat For Lashes. Très heureuse de retrouver Natasha Khan en live après l’avoir découverte il y a quelques années de cela sur un autre festival parisien.
Malheureusement, erreur d’horaire peut-être, le public n’était pas très réceptif à la voix pourtant rassurante et planante de la britannique.
Arborant une robe rouge, l’artiste était venue défendre son magnifique dernier opus intitulé "The Bridge". Après l’électrisant « Sunday Love » et le somptueux « Joe's Dream », la chanteuse en a profité pour interpréter d’anciens hits à l’instar des incontournables « What's a Girl to Do? », « Laura » ou encore « Daniel ». Cerise sur le gâteau, nous avons eu droit à une belle reprise de la chanson « Gypsy » de Fleetwood Mac.
Après le très tendance Norvégien Todd Terje et sa disco dansante pop, place à la formation musicale allemande que beaucoup attendaient avec impatience : je parle de Moderat!
Réunissant les producteurs de musique électronique Modeselektor et Apparat, Moderat est actuellement en tournée afin de présenter sa nouvelle galette « III ».
Décrite comme un « dark show », la performance du trio a séduit surtout lorsqu’a été joué le fameux tube « A New Error » repris par Xavier Dolan pour la bande-son de son long-métrage Laurence Anyways.
« Running », « Animal Trails » ou encore « Bad Kingdom » suivront sur la set list de Moderat, acclamés tels des héros!
Dernière soirée pour l’édition 2016 du Pitchfork Music Festival Paris et pas des moindres puisque M.I.A doit s’y produire ce fameux samedi 29 octobre 2016.
Mais avant cela, nous avons eu la chance de découvrir Shame. Ce groupe britannique, puisant son inspiration dans The Smiths ou par moment The Clash, a véritablement mis le feu!
Il faut dire que le chanteur a mouillé la chemise, terminant d’ailleurs torse nu au milieu du show.
Partant à la rencontre du public, allant même jusqu’à slamer en fin de performance, le leader donne tout sur scène et vit pleinement ses chansons. Crachant son venin sur la société, Shame était sans conteste LE groupe à ne pas manquer lors de ce festival, surtout si vous êtes du genre à vous dandiner sur du bon rock, du vrai!
Autre belle surprise du Festival avec la présence de Minor Victories. Super groupe composé notamment de la chanteuse Rachel Goswell (Slowdive) et des guitaristes Justin Lockey (Editors) et Stuart Braithwaite (Mogwai), Minor Victories en est à son premier opus mais comptabilise déjà un certain nombre d’adeptes. Il faut dire que le groupe propose plusieurs chansons puissantes et entraînantes (« Scattered Ashes », « Folk Arp », « Cogs »…) encore plus saisissantes en live.
Le monde commence à se faire sentir pour la performance de Warpaint. La sensation féminine du moment venue tout droit de Los Angeles a déjà son public d’acquis. Les hits « Love Is to Die », « New Song » ou encore « Heads Up » n’ont pas mis longtemps à faire retentir dans la salle des cris de joie tandis que d’autres se trémoussaient comme dans un festival hippie.
Enfin, clou de la soirée - avant le lancement de la nuit électro (Acid Arab, Daphni, Tales of Us…)-, grâce à la présence exceptionnelle de M.I.A.
Et autant vous le dire de suite mais beaucoup attendaient de cette prestation. Il faut dire que Paris avait énormément de chance de l’accueillir puisque l’artiste assurait seulement deux dates cette année en Europe : à Manchester et puis dans notre chère capitale.
Au début, tout semblait être prometteur avec une scénographie symbolique avec ce mur de barreaux, mais très vite, plusieurs irrégularités se font sentir notamment dans la voix et l’énergie de la chanteuse.
Pourtant, M.I.A avait mis les petits plats dans les grands en interprétant quelques-uns de ses plus grands hits dont « Born Free », « Freedun », « Bad Girls » ou encore « Paper Planes » mais l’euphorie n’y est plus du côté de certains festivaliers... Quant à M.I.A, elle écourtera d’ailleurs le show…
Lieu
La Grande Halle de La Villette
211 Avenue Jean Jaurès
75019 Paris 19
Accès
Métro ligne 5 station "Porte de Pantin"