Depuis maintenant deux ans, les franciliens, fans de hard, hardcore, métal, punk ou encore trashmetal, peuvent compter sur le Download Festival Paris pour pogoter, slamer et se défouler sur des sons bien forts!
Cette année, le Download Festival Paris avait choisi de quitter le proche Hippodrome de Longchamp pour s’envoler un peu plus loin et atterrir sur la base aérienne 217 de Brétigny-sur-Orge dans le 77.
Plus loin mais plus grand pour proposer non pas trois scènes comme en 2016 mais quatre, sans compter celle installée sur le site du camping gratuit.
Côté programmation, le Download Festival Paris 2017 a accueilli les incontournables System of a Down ainsi que Green Day et Blink 182 pour remonter le temps et revenir à l’époque de l’adolescence mais aussi les réputés Linkin Park, les très attendus Prophets Of Rage ou encore les Hollandais de Epica, les américains de Slayer, de Mastodon et de Suicidal Tendencies, les Islandais de Sólstafir ou encore les Canadiens de Skinny Puppy et les jeunes Brésiliens de Far From Alaska.
Retour sur ces trois beaux jours du Download Festival Paris, édition 2017.
Alors que beaucoup attendent avec impatience l’arrivée de Linkin Park sur la Main Stage 1, les festivaliers arrivent sur le site au compte goutte et c’est pour la montée sur scène de Kvelertak qu’ils se font plus nombreux. Il faut dire que ces Vikings, originaires de Stavanger, en Norvège, savent faire le show. Leur style ? Un savant mélange de hardcore et de heavy metal, porté avec brio par son chanteur Erlend Hjelvik, bien souvent torse nu en live. Preuve que leur talent n’est plus à démontrer, Kvelertak assurera la première partie de Metallica sur leur tournée européenne 2017/2018 !
La suite ? Ambiance diamétralement opposée avec les détendus rockeurs de Dinosaur Jr. Armé de sa guitare rose, le chanteur et musicien J Mascis enchaîne les morceaux, notamment ceux extraits de son dernier opus en date, "Give a Glimpse of What Yer Not". Pas assez puissant diront certains, Dinosaur Jr. a tout de même le mérite de faire partie des ces groupes incontournables sur la scène alternative rock.
C’est au tour de Blink 182 de faire son entrée sur scène, sous un tonnerre d’applaudissements! Le groupe américain se compose aujourd’hui de deux membres originels - Mark Hoppus et Travis Barker -, et d’un petit nouveau - Matt Skiba. Très heureux d’être présent au Download Festival Paris, le trio n’a pas lésiné sur son énergie pour faire plaisir aux fans. Alors que Travis s’agite derrière sa guitare, Mark ne cesse d’aller de chaque côté de la scène. Si certains nouveaux morceaux extraits de "California" ont bien évidemment été joués, Blink 182 n’a pas oublié d’interpréter ses anciens tubes à l’instar de « What’s my age again », « The Rock Show » ou encore « First Date ».
C’est ensuite au tour des Frenchies de Gojira, désormais en tournée à travers le monde, de faire son entrée sur scène. Et autant vous dire que les fans étaient au rendez-vous ! Rappelons que Gojira a été nommé deux fois aux Grammys Awards cette année, une véritable consécration pour un groupe de métal Farnçais. Et on comprend mieux pourquoi lorsque l’on découvre en live ce groupe au fort capital sympathie ! Effets pyrotechniques, énergie débordante de la part de tous les membres et son surpuissant qui donne d’ailleurs lieu à quelques circle pit dans la fosse.
Puis, c’est autour de Linkin Park de faire le show, sublimé par une très belle scèno lumière. Chester Bennington, Mike Shinoda et leur acolytes ont littéralement mis le feu à la Main Stage 1 grâce à leurs hits que presque tout le monde a déjà fredonné au moins une fois à l’instar de « Numb », « In The End », « What I’ve done » ou encore « Crawling ».
Enfin, petit tour du côté de la Warbird Stage pour découvrir les Canadiens, originaires de Vancouver, Skinny Puppy. Et nous ne sommes pas déçus ! Avec leur scéno très travaillée et leur style électro indus, le groupe fondé en 1982 n’a rien perdu de sa crédibilité et nous a littéralement envoûté avec ses jeux de lumières et ses costumes plutôt gores !
Voilà une première belle journée qui s’achève et qui ne présage que du bon pour les deux jours suivants !
Par ici pour découvrir la seconde journée!
Second jour et remontée à bloc malgré les chaudes températures qui n’arrêtent pas de grimper. Les festivaliers sont d’ailleurs nombreux à chercher un petit coin d’ombre pour éviter les coups de soleil qui commencent à s’afficher sur les corps dénudés, ainsi que les insolations.
La journée débute donc avec les jeunes pousses du festival : les brésiliens de Far From Alaska. Jeunes mais déjà bien affirmés notamment grâce à sa chanteuse Emmily Barreto, visiblement très heureuse et étonnée d’être programmée sur la Main Stage 1 ! Belle découverte musicale avec leur style rappelant celui de leurs compatriotes de CSS mais en version plus hard.
Toujours sur la Main Stage 1, les américains de Alter Bridge, originaires de Floride, enchaînent les riffs sous les yeux ravis de nombreux fans. Myles Kennedy et Mark Tremonti, guitares à la main, interprètent avec un certain style leurs hits notamment ceux extraits de "The Last Hero".
Autre ambiance avec Epica. Ce fameux groupe Hollandais se compose entre autres de Mark Jansen, à la guitare et au chant - style screaming -, et de Simone Simons, chanteuse à la voix soprano qui n’est pas sans rappeler celle de Tarja Turunen, ex chanteuse de Nightwish. Faisant dans le métal symphonique, Epica a sorti les grosses artilleries pour séduire l’assemblée : synthé mobile, effets pyrotechniques et head banging à volonté!
Alors que les britanniques de Paradise Lost font leur entrée sur la Main Stage 2, les Français de AQME déboulent sur la Spitfire Stage. Et il semble que le groupe soit venu avec ses fans tellement le monde déborde de toute part. Il faut dire que AQME a bercé l’adolescence de nombreux français, fans de trashmetal. Avec désormais Vincent Peignart-Mancini au chant, le groupe n’a pas mis longtemps à faire pogoter le public. Le chanteur est d’ailleurs allé slamé dans la fosse dès le premier titre ! AQME a littéralement secoué la Spitfire Stage pendant près d’une heure, annonçant par là même la sortie d’un prochain album en septembre!
Retour à la Main Stage 1 avec les Five Finger Death Punch. Eux aussi étaient venus avec leur public ! Véritables bêtes de scènes, les américains jouent dans la cour du Heavy metal avec un chanteur - Ivan L. Moody – bien présent en live. Derrière son micro au crâne argenté, ou sur le côté de la scène, Ivan – peinture rouge sur le haut du visage - prend un malin plaisir à s’adresser à son public alors que le déjanté Chris Kael ne cesse de faire le pitre : session de doigts d’honneur, tirage de langue… tout y passe pour se faire remarquer !
Alors que Slayer débute le show sur la Main Stage 2, nous préférons nous diriger vers la petite scène du Spitfire Stage pour découvrir en live les Islandais de Sólstafir. Santiag au pied et veste en cuir sur le dos, on a chaud pour eux avec ces très hautes températures qui ne veulent pas redescendre. Pour autant, ce groupe ne lâche rien et nous séduit littéralement grâce à son style oscillant entre le post rock et le heavy metal plutôt planant par moment. Visiblement fan de Slayer, le chanteur et guitariste Aðalbjörn « Addi » Tryggvason s’est même amusé à jouer le riff d’un morceau du groupe américain, qui jouait au même moment sur la Main Stage 2. En plein tournée pour promouvoir la sortie de "Berdreyminn", Sólstafir pouvait compter sur sa communauté de fans, heureuse de les retrouver en live. Le chanteur en a profité pour les remercier lors d’un bain de foule plutôt acrobatique. Tel un funambule sur un fil, Addi s’est amusé à aller saluer le public en marchant carrément sur la barrière.
Et puis, c’est au tour des incontournables System of a down, véritable tête d’affiche de ces 3 jours, de faire son entrée sous une pluie d’applaudissements. Il faut dire que SOAD, pour les intimes, est actuellement en plein tournée de festivals européens. Si les années ont passé et quelques cheveux blancs sont apparus, les membres de SOAD n’ont rien perdu de leur énergie et de leur professionnalisme. Serj Tankian a toujours autant de charisme et sa voix si particulière est toujours bien présente pour le plaisir de nos oreilles. Côté set list, le groupe a souhaité faire plaisir au public du Download Paris en proposant un beau panel de leur discographie, et, ce, pendant 1h30 ! On a donc eu droit aux incontournables « Aerials », « Chop Suey! », « Toxicity » mais aussi « Sugar », « Lonely Day » ou encore « Hypnotize ».
Dernière journée de cette édition 2017 du Download Festival Paris. Ce jour-là encore, les températures étaient élevées mais ce n’est pas cela qui allait arrêter les festivaliers. Pour autant, la fatigue commence à se lire sur le visage de certains, et notamment des campeurs dont les nuits semblent être très courtes…
Qu’importe, le métal est là pour les réveiller, à commencer par le punk hardcore de Rise of the Northstar, suivi du metalcore britannique de Architects et du deathcore de Suicide Silence dont le style du chanteur n’est pas sans rappeler celui de Chino Moreno de Deftones.
La suite ? Elle se fait avec un groupe incontournable des années 80’s, j’ai nommé Suicidal Tendencies. Après de multiples formations, le groupe a fait son retour dans les bacs avec l’opus "World Gone Mad". Aujourd’hui, ils sont en tournée pour le plus grand plaisir de leurs fans, très nombreux ce dimanche à Brétigny. Malgré l’âge un peu avancé de son leader Mike Muir (54 ans), le groupe bouge comme des jeunes de 20 ans, sourires aux lèvres ! Affichant un style trash métal, Suicidal Tendencies a bel et bien secoué les festivaliers, les replongeant 30 ans en arrière.
On fonce ensuite vers la Main Stage 2 pour écouter les Américains de Mastodon, qui viennent de sortir un excellent nouvel opus baptisé "Emperor of Sand". Les fans, reconnaissables à leur t-shirt dont l’inscription à l’effigie du groupe ne trompe pas, sont nombreux à se presser devant la scène. Si le chanteur et guitariste Brent Hinds semble agacé par un problème technique, son acolyte Troy Sanders, également chanteur et bassiste, laisse davantage entrevoir sa joie d’être ici à travers quelques sourires lâchés. En fond de scène, Troy fait littéralement le show avec sa basse, les cheveux au vent.
Retour sur la Main Stage 1 pour un nouveau retour vers le passé avec les Californiens de Rancid. A 50 piges, le leader Tim Armstrong tient toujours la forme et a conservé sa voix, faisant partie des plus emblématiques de la scène punk. Avec sa barbe et son style punk rock, le chanteur et guitariste s’amuse avec sa guitare et s’octroie quelques petits sauts. Le style musical de Rancid n’a rien perdu de son origine et donne toujours envie de se dandiner et de sautiller.
C’est ensuite au tour de Prophets of Rage de faire le show et de renverser le Download Festival Paris. Composé, rappelons-le, de Chuck D de Public Enemy, B-Real de Cypress Hill, DJ Lord de Public Enemy et trois des quatre membres de Rage Against the Machine : le guitariste Tom Morello, le bassiste Tim Commerford et le batteur Brad Wilk, ce supergroupe musical n’a laissé personne indifférent ce dimanche soir. Il faut dire que Prophets of Rage a offert une incroyable set list oscillant entre les tubes de Rage Agains The Machine et Public Enemy. Les festivaliers ont ainsi eu la chance de pouvoir retomber en adolescence et de se défouler sur « Guerrilla Radio », « Testify », « Bulls on Parade » sans oublier l’inévitable « Killing in the Name » de Rage mais aussi « Fight the Power » de Public Enemy. Comme quoi le hip hop peut aussi faire fureur dans un festival de métal ! Prophets of Rage a également offert un très bel hommage au très regretté Chris Cornell, en interprétant la version instrumentale de "Like a Stone" de Audioslave. Tom, Tim et Brad, anciens membres de Audioslave, ne pouvaient pas proposer un meilleur hommage que celui-ci. Merci pour ça! Les spectateurs en ont d’ailleurs profité pour hurler le nom de Chris Cornell en boucle à la fin du titre.
Enfin, la fin s’annonce proche avec le set de Green Day. Avant l’arrivée du trio américain sur la Main Stage 1, les spectateurs découvrent un lapin rose se dandinant sur du Ramones. Trêve de plaisanterie, le lapin est viré et les trois compères peuvent monter sur scène et assurer près de 2h30 de show, entre nouveaux morceaux et anciens hits (« American Idiot », « Good Ridance (Time of Your Life », « Basket Case »… ).
C’est malheureusement déjà la fin du festival mais bonne nouvelle puisque le Download Festival Paris a déjà annoncé les dates de sa nouvelle et troisième édition : prenez note, le festival vous donne rendez-vous les 15, 16 et 17 juin 2018!
Attention, notre dernier passage remonte à plus de 4 ans, le cadre et l’expérience ont pu évoluer.