Cette année, Rock en Seine fêtait ses 15 ans. Pour l'occasion, pas de très grosses têtes d'affiches comme il y a déjà pu avoir mais de l'éclectisme : du rock avec At The Drive-in, The Kills, The Jesus & Mary Chain ou encore The Black Lips, du hip hop avec Cypress Hill, Rejjie Snow et The Pharcyde et de l'électro avec Arnaud Rebotini, Rone et Fakear sans oublier de jeunes pousses qui ont montré qu'ils étaient prêts à prendre la suite à l’instar de No Money Kids et Clara Luciani.
Outre les à-côtés classiques du genre (Mini Rock en Seine, Village du Disque…), cette 15ème édition a vu l'apparition de deux nouvelles scènes : la scène du Bosquet à la place de la traditionnelle scène Pression Live et la scène Firestone.
Pour le reste, le festival proposait aussi un bar suspendu à 50m de hauteur, une expo photo by Harcourt, du street art sans oublier les nombreux stands de bouffe et bars mais aussi des stands de sensibilisation comme celui de la toute jeune association « En avant toute(s) » qui traite des agressions sexuelles, et plus généralement des violences faites aux femmes.
Mais retour à la musique et notamment sur ces trois journées qui ont rythmé la 15ème édition de Rock En Seine.
Retour sur le vendredi 25 août 2017.
Retour sur le samedi 26 août 2017.
Retour sur le dimanche 27 août 2017.
Moins de monde que les années précédentes pour cette première journée. En cause ? Le mauvais temps tout d'abord mais aussi la programmation où les têtes d'affiche ne se bousculent pas vraiment. Mais parfois, nul besoin de gros noms pour faire du bien à ses petites oreilles. La preuve, avec les britanniques de Frank Carter & The Rattlesnakes avec un chanteur qui n’a pas hésité à aller à la rencontre de ses fans et de la foule, créant quelques cris d’hystérie dès le début de l’après-midi.
La suite se fera avec la très chouette découverte de Cabbage. Ces jeunes anglais ont su réveiller les quelques festivaliers de la scène de la Cascade encore un peu endormis grâce à un rock alternatif efficace et entraînant aux inspirations so british!
Le rock se poursuit du côté de la grande scène avec les américains de The Pretty Reckless. Le public est bien au rendez-vous pour voir Taylor Momsen, également connue pour son rôle dans Gossip Girl. Mais avec The Pretty Reckless, c’est un tout autre visage que la chanteuse nous dévoile. Lunette de soleil sur le nez, longue veste en cuir noir, bottes et surtout une voix qui tire parfois vers le « grunt » et qui semble plaire à l’assemblée surtout lorsque cette dernière interprète les hits « Heaven Knows » et « Take Me Down ».
Autre ambiance du côté de la scène de la cascade avec le groupe de hip hop The Pharcyde qui a, à sa façon, fait danser les festivaliers.
Retour à 19h sur la grande scène pour retrouver At The Drive-In. Avec quelques années de plus, le chanteur Cedric Bixler n’a rien perdu de sa folie et de son énergie débordante. Jouant sans cesse avec son micro et faisant voltiger son pied de micro, le chanteur monte sur les retours, se cache dans une boîte, se roule au sol et accomplit des sauts acrobatiques, le tout sur du rock, du vrai, qu’on a très apprécié de réentendre près de 25 ans après leur formation.
Autre groupe d’une époque révolue elle aussi : The Jesus & Mary Chain. Après plusieurs années de séparation, les frères auteurs-compositeurs Jim et William Reid sont de retour depuis 2007 pour le plus grand bonheur de nos oreilles. Oscillant entre le shoegazing, le noise pop et le post-punk, le groupe britannique nous a fait remonter le temps et revivre de beaux moments musicaux grâce notamment à leur tube « Just Like Honey ».
Retour sur la grande scène pour apprécier un très grand habitué de Rock En Seine : le groupe Ecossais Franz Ferdinand. Et en tant qu’invité régulier, Alex Kapranos a trouvé la formule magique pour donner le sourire aux festivaliers et les faire danser. Le secret ? Une bonne énergie, une alchimie avec le public et des tubes à foison avec « Take Me Out », « No You Girls » ou encore « Do you want to ».
Un peu avant la fin, certains festivaliers prennent la direction de la scène du Bosquet pour assister au concert de Allah-Las. Ce groupe Californien avait du annuler son concert quelques jours plus tôt à Rotterdam à cause de menaces terroristes. Fans mais aussi curieux se sont donc rassemblés pour découvrir leur style oscillant entre le rock psyché et le surf rock!
Enfin, pour cette première soirée de Rock En Seine, édition 2017, le choix était de mise avec, d’un côté, la musique électro de l’Australien Flume qui proposait pour l’occasion une belle scénographie, et de l’autre le garage rock des américains de Black Lips.
La journée du samedi débute pour nous à la Scène du Bosquet avec le rock alternatif des anglais (encore eux) de Ulrika Spacek. Petite déception pour ce groupe qui n’a pas réussi à faire monter la sauce et, ce, malgré de jolies compositions.
On se rattrape avec les américains de Band of Horses qui nous proposent un set un peu trop court à notre goût. La voix du chanteur Ben Bridwell est bien là en tous les cas pour nous envoûter et nous interpréter les hits qui ont permis au groupe de faire leur renommée comme l’incontournable « The Funeral ».
Petit détour en Belgique à présent avec les fameux Girls in Hawaii. Malgré le talent indéniable de ce groupe et le bonheur immense de réentendre le hit « Found in the Ground », publié il y a déjà 15 ans de cela, le set manque de piquant à notre goût et nous restons sur notre faim…
On reste dans le registre francophone avec l’artiste Jain. Après plus de deux ans de tournée, ce concert à Rock En Seine est l’ultime show de la chanteuse et de son équipe. C’est donc un brin émue que Jain débute son set rythmé par les morceaux extraits de son opus à succès "Zanaka". Et c’est sur son hit « Makeba » et dans sa fameuse bulle transparente que l’artiste achève son concert après avoir réussi à faire danser et sautiller de très nombreux festivaliers.
Le public est aussi très nombreux pour assister au dernier show européen de The Kills. Comme pour chacune de leur prestation, l’alchimie entre Jamie et Alison est parfaite. Tandis que l’un assure à la perfection des riffs de guitare, l’autre ne peut s’empêcher de gesticuler tout en agitant sa crinière blonde tel un lion en cage.
Et on peut dire que le duo a mis les petits plats dans les grands pour satisfaire le public parisien avec une set list parfaite : des anciens hits à l’instar de « U.R.A. Fever », « Black Ballon », « Tape Song » aux plus récents comme « Doing It to Death », « Heart of a Dog » ou encore « Siberian Nights ».
Sans surprise, The Kills a su faire monter la température d’un cran avant l’arrivée de la reine de la soirée, j'ai nommé PJ Harvey.
Et les britanniques sont nombreux ce samedi soir pour (re)découvrir l’artiste anglaise, véritable icône outre manche et même au-delà. Il faut dire que PJ Harvey a le don pour produire de véritables pépites musicales. La preuve en est avec le dernier opus en date de l’artiste "The Hope Six Demolition Project", paru en 2015.
Résultat, PJ Harvey tourne depuis maintenant deux ans avec ce disque et toute son équipe. Une belle équipe que l’on a le plaisir de retrouver sur scène. A ses côtés, que de beaux noms : son acolyte de toujours John Parish mais aussi Mick Harvey, Alain Johannes, Jean-Marc Butty ou encore James Johnston.
Et c’est un très beau show musical que PJ Harvey nous offre ainsi. Pendant 1h30, Polly Jean nous montre une nouvelle fois son talent d’artiste accomplie : auteure, interprète, chanteuse mais aussi musicienne.
Donnant parfois l’impression d’être possédée, PJ Harvey enchaîne les hits ; du très rock « 50ft Queenie » au très beau « The Community of Hope », l’artiste n’hésite pas à puiser dans son important répertoire pour faire plaisir à l’ensemble de ses fans. « Down by the Water », « To Bring You My Love », « The River » mais aussi « Shame », « All and Everyone », « Dear Darkness », « White Chalk » ou encore « Let England Shake » sans oublier une reprise de Bob Dylan « Highway 61 Revisited ».
Pas assez rock diront certains mais indéniablement envoûtant, beau et poétique. Merci Polly !
Dernière et ultime journée pour la 15ème édition de Rock En Seine. Les jambes commencent à tirer et la fatigue se fait sentir mais qu’importe, le show continue et nos oreilles sont encore en demande !
Et nous allons êtes comblés grâce à la performance de Ty Segall. Ce Californien de 30 ans fait dans le garage rock et il le fait plutôt bien malgré quelques petites irrégularités de justesse. Dernièrement, l’artiste a publié un album éponyme que les festivaliers de Rock en Seine ont donc pu découvrir en live sur la scène de la cascade en guise d’apéritif.
La suite du menu se fait avec Mac Demarco. Outre son talent d’auteur, le canadien nous a montré ses qualités d’humoriste et de showman. Le chanteur n’a en effet pas hésité à faire monter sur scène quelques fans. Mac Demarco est ensuite allé chercher un spectateur dans le public pour le faire monter sur ses épaules tout en continuant à interpréter ses morceaux enjoués. Fin de set pour lui dans le public et en chaussettes qu’il perdra finalement en slamant!
Ambiance bien différente une heure plus tard avec la présence de Cypress Hill. En selle depuis 1988, le groupe américain de hip hop a mis l’ambiance dès son arrivée sur scène grâce à des hits qui n’ont pas pris une ride et à un public toujours aussi réactif à leurs morceaux : « Shoot 'Em Up », « Step the Fuck Off » ou encore « Insane in the Brain ».
Ambiance plus légère du côté de la scène de l’Industrie avec le phénomène américain The Lemon Twigs formé par les frères Brian D’Addario et Michael D’Addario. Et c’est un style power pop bien prononcé et plutôt efficace que le groupe nous propose en cette fin d’après-midi.
Un peu plus loin, le public se dandine devant la scène Firestone pour le set live et électro d’Arnaud Rebotini. Actuellement sous le feu des projecteurs grâce à sa mixtape sortie à l’occasion du film "120 battements par minute", les spectateurs semblent apprécier le style du dandy Français.
Gros coup de cœur pour Slowdive. Présent sur la scène du Bosquet, le groupe de shoegazing formé en 1989 est de retour en live pour notre plus grand bonheur. Malgré quelques petits soucis de micro, rapidement rectifiés, les voix de Neil Halstead et Rachel Goswell sont toujours aussi efficaces, servies par des envolées musicales puissantes nous invitant à voyager vers de lointaines contrées.
Petit tour par la scène de la Cascade avant de rejoindre The XX et nous sommes plutôt agréablement surpris par le set lumineux et mélodique proposé par le français Rone.
Enfin, dernier gros nom de la soirée : The XX. Avec quelques minutes de retard, le trio britannique monte enfin sur scène. En tournée afin de défendre leur dernier opus en date, "I See You", The XX a enchaîné les hits « Intro », « I Dare You », « On Hold », « Angels » ou encore « Crystalised ». Si les voix ne sont pas toujours en accord parfait, la magie opère tout de même sous les yeux admiratifs de leurs nombreux fans.
Attention, notre dernier passage remonte à plus de 4 ans, le cadre et l’expérience ont pu évoluer.
Lieu
Domaine national de Saint-Cloud
1 Avenue de la Grille d'Honneur
92210 Saint Cloud
Accès
Métro : Ligne 10 terminus Boulogne-Pont de St-Cloud,
En tramway : T2 [Pont de Bezons-Porte de Versailles], arrêt Parc de St-Cloud
En Bus : Lignes 52, 72, 126, 175, 460, 467, arrêt Parc de St-Cloud
Ligne 160 terminus Pont de St-Cloud-Albert Kahn
Ligne 260 arrêt Rhin et Danube-Musée Albert Kahn
Âge recommandé
Tout public