On aimerait assister à des concerts du genre tous les soirs ! Mardi 28 mai 2019, le quatuor américain d'Alice In Chains faisait escale à l'Olympia de Paris dans le cadre de sa nouvelle tournée européenne. Une date que les parisiens attendaient avec impatience puisque le groupe n'avait pas joué dans la capitale depuis 2009 !
Après 10 ans d'absence dans une salle parisienne, les fans (qui ont certes pris quelques rides de plus avec le temps) étaient euphoriques à l'idée de retrouver en live Jerry Cantrell, Sean Kinney, Mike Inez et le chanteur William DuVall.
Mais avant d'assister à ce come back tant attendu, le public a eu droit à une première partie de choix avec les Black Rebel Motorcycle Club. Le trio monte sur scène dès 20h pour un set rock et entraînant d'une trentaine de minutes. S'il n'est jamais facile de chauffer la salle, Peter Hayes, Robert Levon Been et Leah Shapiro ont réussi à réchauffer les spectateurs progressivement grâce à des morceaux aussi puissants que « Beat the Devil's Tattoo », « Spread Your Love » et « Whatever Happened to My Rock 'n' Roll (Punk Song) ». Défi réussi donc pour les américains qui repartent sous les applaudissements de l’assemblée !
C’est à 21h que les américains d’Alice In Chains entrent dans l’arène encouragés par une horde de cris de joie de la part du public.
Et le groupe débute fort avec le morceau « Bleed the Freak » extrait de l’opus "Facelift". Marqué par un son lourd et très rock, propre à la signature musicale d’Alice In Chains, le titre donnera le ton pour la suite du show.
Et quelle suite ! Pour cette nouvelle tournée, le quatuor a misé sur une set list riche et variée faisant aussi bien honneur aux anciens tubes qu’aux plus récents morceaux.
Si « Down in a Hole », « No Excuses », « Nutshell » ou encore « We Die Young » et « Them Bones » remportent tous les suffrages et nous replongent dans la vague grunge et heavy metal des années 90’s, les nouveaux titres offrent un très beau rendu en live. On pense notamment à « Never Fade », « Rainier Fog » mais aussi « Red Giant ».
Bien sûr, on ne peut s’empêcher de penser au très regretté Layne Staley décédé en 2002 mais le chanteur William a su parfaitement reprendre le flambeau. Sa voix, en parfaite harmonie avec celle de Jerry, son jeu de guitare et son énergie en sont le parfait exemple.
Lunettes noires vissées sur le nez, veste en cuir et Converse aux pieds, William DuVall mène la danse. On applaudit aussi ses quelques mots exprimés dans un parfait français. Jerry et Mike, arborant tous les deux une longue chevelure, font aussi le show pour notre plus grand bonheur. Quant à Sean Kinney, on ne peut qu’envier son jeu de batterie aussi détendu que puissant.
Sublimée par une scénographie soignée et lumineuse (on a adoré les murs de light retransmettant également des visuels), la performance d’Alice In Chains semble avoir séduit tout le monde, nous les premiers.
Et le rappel de quatre titres avec les excellents « Would ? » et « Rooster » finira pas nous achever et nous combler de bonheur. On a désormais qu’une hâte : les revoir très vite dans une salle à Paris. Et pas dans 10 ans si possible…
Set list :
Bleed the Freak
Check My Brain
Again
Never Fade
Them Bones
Dam That River
Hollow
Your Decision
Rainier Fog
Down in a Hole
No Excuses
Stone
Red Giant
We Die Young
Nutshell
Angry Chair
Man in the Box
Rappel :
The One You Know
Got Me Wrong
Would?
Rooster
Lieu
L'Olympia
28 Boulevard des Capucines
75009 Paris 9
Site officiel
aliceinchains.com