Certains évènements musicaux sont à vivre au moins une fois dans sa vie. Le Hellfest en fait incontestablement partie. Depuis maintenant 13 ans, ce festival fait le bonheur de très nombreux amateurs de heavy metal, de hard rock, de death metal, de metalcore, de black metal, de doom metal, de punk, de hardcore ou encore de stoner rock et de rock progressif.
Dirigé avec talent par Ben Barbaud, ce festival draine chaque année sur une superficie de 20 hectares répartis à Clisson, près de Nantes, quelques 60 000 festivaliers par jour. Accueillant en trois jours pas moins de 159 artistes sur 6 scènes différentes, le Hellfest fait partie de ces rares évènements où le temps semble comme suspendu.
Véritable village dédié à la musique métal sous toutes ses formes, le Hellfest est bien plus qu’un simple festival musical ; on y vient pour communier entre amis ou en famille et vivre un évènement réellement hors du temps scénarisé par un décor ahurissant devenu légendaire mettant la culture métal à l’honneur. En journée, les festivaliers, vêtus de leurs plus beaux déguisements (Blanche Neige, Deadpool, Ecossais, Vikings, Chewbacca…) et de leurs incontournables T-Shirts à l’effigie de leur groupe fétiche, déambulent entre les différentes scènes mais aussi dans le fameux Hellcity Square et l’immense Metal Corner. Le soir, le lieu prend une autre dimension avec une scénographie grandiose où le feu et les flammes deviennent les stars de la soirée aux côtés des groupes.
Résultats, les festivaliers viennent des quatre coins de l’Europe et même du monde pour assister à cet évènement devenu une référence pour beaucoup.
Ces 22, 23 et 24 juin 2018, Clisson ouvrait donc ses portes à la nouvelle édition du Hellfest avec une fois encore de belles têtes d’affiche : Iron Maiden, Judas Priest, Avenged Sevenfold, Jonathan Davis, Marilyn Manson, Nightwish, Limp Bizkit, Deftones, Alice In Chains, Megadeth…
Retour sur ces 3 jours de Hellfest 2018, aussi intenses que dépaysants et euphorisants!
Premier jour sur le site du Hellfest et la question que l’on redoutait le plus arrive : vers quelle scène se diriger ? Quel groupe aller voir ? La War Zone et son punk rock ? La Temple et son black metal ou encore les Main Stage et les grosses têtes d’affiche de heavy et nu metal ? Au Hellfest, on ne peut malheureusement pas tout voir et écouter et le choix s’avère difficile alors on opte pour un savant mélange entre les découvertes, les gros noms et la nostalgie avec les groupes des années 90’s.
En ce vendredi 22 juin 2018, on débute par la Main Stage et Joan Jett accompagnée de ses Blackhearts. C’est clairement l’une des artistes les moins métal de cette édition 2018 du Hellfest. Il n’empêche que Joan Jett a réussi son pari : celui de faire bouger les festivaliers en ce milieu d’après-midi avec des bons riffs de guitares et surtout des hits que tout le monde a repris en cœur à l’instar de l’incontournable « I love rock and roll » mais aussi « Crimson And Clover » et « Bad Reputation ».
Autre genre et autre ambiance une heure plus tard avec les Nordiques de Europe qui se sont empressés d’interpréter leur tube planétaire : « Final Countdown ». Simple et efficace, ça marche toujours.
Steven Wilson a pris le relais sur la Main Stage 2. Devenu une référence pour beaucoup, l’artiste a réussi à entraîner les spectateurs dans son univers oscillant entre le rock progressif et le rock psyché.
Direction la scène Temple à présent avec nos chouchous : les Islandais de Sólstafir. Et nous n’étions pas les seuls à les attendre de pied ferme. La tente de la Temple débordait de monde ce soir-là. Il faut dire que Vikings savent y faire en matière de live. Avec leur look des années 90’s, les membres de Sólstafir ont fait le show proposant une belle set list notamment marquée par « Fjara », extrait de "Svartir Sandar" repris en cœur par les fans.
Avec sa voix unique, à la fois fragile mais parfaitement contrôlée, le chanteur Aðalbjörn "Addi" Tryggvason nous a hypnotisé ! Le leader s’est d’ailleurs offert un petit bain de foule en marchant sur la barrière de sécurité d’un bout à l’autre de la fosse. Un live comme on les aime alors messieurs de Sólstafir, on vous dit tout naturellement Takk fyrir !
On file pour découvrir la fin de Hollywood Vampires sur la Main Stage 1. Derrière ce nom se cachent Alice Cooper, Joe Perry, le guitariste de Aerosmith, mais aussi… Johnny Depp !
Clairement, on vous le dit, c’est loin d’être un coup de cœur. Les membres ont eu du mal à séduire l’assemblée avec leurs différentes reprises, exceptées lorsque Johnny Depp a lâché sa guitare pour reprendre « Heroes » de David Bowie. Autre moment apprécié par le public, l’incontournable « School's out » d’Alice Cooper mixé à « Another Brick in the Wall » des Pink Floyd.
On s’octroie une petite pause et, en déambulant dans ce magnifique décor nocturne sublimé par les flammes jaillissant de toute part, on découvre un impressionnant feu de camp avec cracheurs de feu et jongleurs de flammes!
Retour sur la Main Stage 1 pour le début de Judas Priest. Le cuir et les fouets étaient de sortie pour le show des Britanniques. En selle depuis 1969, Judas Priest fait partie de ces groupes références pour beaucoup. La scéno était là, l’énergie aussi ; donnant lieu à un beau show mené de main de maître par le leader Rob Halford.
Enfin, on termine cette première journée en allant faire un tour du côté de la scène Valley pour retrouver les américains de Corrosion Of Conformity. Si les membres ont quelque peu vieilli depuis leur début il y a 35 ans, le groupe affiche toujours clairement son énergie et son style. On jubilait lorsque les hits « Albatross » et « Clean My Wounds » ont retenti sous la tente!
Après une telle journée, on a qu’une hâte : revenir sur le site le lendemain, samedi 23 juin 2018, pour découvrir Tremonti, Body Count ou encore les incontournables Limp Bizkit.
Du punk rock, du death métal ou encore du nu metal nous attendent pour cette nouvelle et seconde journée du Hellfest, édition 2018.
Et on débute la journée avec des filles qui ont récemment fait leur retour sur scène pour notre plus grand bonheur ! Je parle des L7. Certes, les rides sont plus visibles qu’auparavant mais l’énergie débordante de Donita Sparks, Suzi Gardner, Jennifer Finch et Demetra Plakas est indéniable! Les riot grrrls ont enchaîné les hits à une vitesse folle et n’ont pas oublié de jouer leur nouveau morceau : « I Came Back to Bitch ».
Puis c’est au tour des Français de Rise of the Northstar de monter sur scène, vêtus de leur costume nippon et de leur masque. Le ton est donné dès le premier titre ; ils ont même réussi à faire s’asseoir le public des premiers rangs pour créer une immense vague humaine.
Retour sur la Main Stage 1 avec Tremonti formé par le chanteur et guitariste Mark Tremonti. Avec son style indéniable et son charisme, le leader, armé de sa guitare, a balancé de bons riffs portés par sa voix puissante.
A présent au tour des Afro-Américains de Ho99o9 de faire le show et c’est le cas de le dire. Les deux acolytes theOGM et Eaddy ont littéralement mis le feu à la scène Valley avec leur style oscillant entre le hip hop et le hardcore, et leur énergie démesurée. Sautillant partout, le leader à la petite crête rouge s’est offert un petit slam dans le public dès son arrivée sur scène.
On prend de l’avance car on sait pertinemment qu’il y aura du monde et on se dirige vers la Temple pour découvrir Heilung. Ce groupe Danois est un de nos véritables coups de cœur du festival. Il y a tout : une scénographie originale avec des crânes, des peaux de bêtes, des percussions traditionnelles sans oublier des costumes soignés, des masques travaillés et du maquillage leur donnant l’impression de s’être roulé dans la boue. Puis il y a aussi le style musical si unique et particulier avec ces chants répétitifs tendant parfois vers le chamanisme, ces cris de guerriers, et ces mélodies puissantes et euphorisantes. Unique, on vous le dit et à voir absolument !
On file à nouveau vers la Main Stage 2 pour retrouver l’un des groupes Français qui a récemment fait son retour après 10 ans d’absence ; il s’agit de Pleymo. Et les français qui font dans le nu metal n’ont rien perdu de leur énergie. Le leader Mark Maggiori, qui a conservé ses cheveux mi-longs et cette puissante voix, a littéralement créé l’émeute devant la Main Stage 2!
Retour sur la Temple avec le second coup de cœur du festival : les Russes de Arkona. Là encore, la scénographie et le style musical ne font qu’un ! Vêtus de longues tuniques médiévales, les membres de Arkona onr démarré tout en douceur. Mais c'était pour mieux surprendre les festivaliers, étonnés par la voix de la chanteuse semblant sortir d’outre tombe. Visiblement possédée, Maria Arkhipova, aka Masha Scream, a scandé ses douleurs avec détermination et persuasion, rendant le show encore plus intense et hypnotisant.
On retourne du côté des Main Stage pour un retour vers le passé avec Body Count. Ice-T reste toujours le maître du set balançant quelques-uns de ses nombreux hits « Raining Blood », « No Lives Matter » ou encore « Cop Killer ».
A nouveau, on se dirige vers la Temple pour écouter Enslaved. Ces Norvégiens ne plaisantent pas et nous ont livré un set puissant mêlant plusieurs genres : Black Metal, Folk Metal et metal progressif, le tout porté par des lignes de basses puissantes et la voix démoniaque de Grutle « Kjellson » Kjetil.
Enfin, on termine la journée avec deux têtes d’affiche qui ont été sous les feux des projecteurs vers la fin des années 90’s et début 2000 : Deftones d’un côté et Limp Bizkit de l’autre.
Tous deux ont surfé sur le succès et ont enchaîné les tournées. Tous deux ont connu des changements de line-up. Et tous deux font partie de ces groupes dont on ne se lasse pas de voir en live. Ils nous l’ont encore prouvé ce samedi 23 juin 2018.
Chino Moreno de Deftones hurle toujours aussi fort et balance toujours aussi efficacement ses hits (« My Own Summer », « Change » et « Diamond Eyes » ).
De son côté, Fred Durst de Limp Bizkit communique toujours autant son énergie.
Limp Bizkit avait déjà subjugué le festival en 2015. Cette année, le groupe américain a voulu faire aussi bien, si ce n’est mieux à coup de tubes à gogo (« Rollin' », « Break Stuff » ou encore « Nookie ») sans oublier des reprises (« Killing in the Name », « Faith »…) provoquant l’hystérie du public qui ne pouvait s’empêcher de sautiller et slamer.
Après tant de sport, je suis fin prête pour affronter le dimanche 24 juin, l’ultime journée du Hellfest 2018 marquée bien évidemment par le retour tant attendu des Britanniques de Iron Maiden mais aussi de Megadeth ou encore Alice In Chains.
Le temps passe à une vitesse folle et nous voilà déjà au dimanche 24 juin 2018 pour vivre l’ultime journée du Hellfest 2018.
Et on débute avec les américains de Iced Earth. En selle depuis 1984, le groupe sait y faire pour réveiller les quelques festivaliers assoupis sur l’herbe. Porté par la voix de Stuart Block et les riffs du fondateur Jon Schaffer, le groupe a livré un heavy metal efficace et soigné toujours aussi entraînant.
On enchaîne avec les américains de Killswitch Engage. Faisant dans le metalcore, le groupe n’a pas mis longtemps à créer un circle pit provoquant l’hystérie chez les festivaliers. La paire formée par le chanteur Jesse Leach et le guitariste Adam Dutkiewicz a suffi pour donner lieu à un très beau set à la fois puissant et dynamique.
Il y avait du monde devant la Main Stage 1 à attendre le show de Accept. Et une chose est sûre : le groupe allemand avait le sourire, visiblement ravie et heureux d’être programmé au Hellfest. Pour le coup, Mark Tornillo, chanteur depuis 2009, accompagné du guitariste Wolf Hoffmann et du bassiste Peter Baltes, ont puisé dans leur répertoire pour faire plaisir à leurs fans : « Balls to the Wall », « Metal Heart » ou encore « Princess of the Dawn » étaient au programme.
C’est au tour de Arch Enemy de faire le show sur la Main Stage 2. Visiblement très attendu par les festivaliers, le groupe Suédois a donné le ton dès le premier titre avec des effets pyrotechniques. La voix de la chanteuse Alissa White-Gluz est impressionnante, maîtrisant avec talent le chant guttural. Avec sa crinière bleue et son énergie débordante, Alissa a littéralement mis KO le public, épuisé après 55 minutes de set!
Difficile d’enchaîner après ça mais pas impossible pour Megadeth. Si le début du show a été gâché par quelques problèmes de son (ni voix, ni guitares), Dave Mustaine s’est bien rattrapé enchaînant les anciens titres pour le plus grand bonheur des amoureux de heavy metal et trash metal : « Symphony of Destruction », « Holy Wars... The Punishment Due » sans oublier « A Tout Le Monde ».
Un autre groupe des années 90’s fait son entrée sur la Main Stage 2 : les talentueux Alice In Chains. Avec au chant depuis 2006, William DuVall, le groupe nous a séduit avec ses mélodies entêtantes et grunge. Les fans les plus nostalgiques ont eu droit à quelques vieilleries toujours aussi enivrantes à entendre : « Nutshell » dédiée notamment à Vinnie Paul de Pantera décédé le 22 juin, mais aussi l’incomparable « Rooster ».
Place à présent à la tête d’affiche de ce dimanche 24 juin : les britanniques de Iron Maiden qui, une fois encore, ont mis le paquet pour séduire les festivaliers du Hellfest !
Il faut dire que Bruce Dickinson et ses acolytes présentaient leur nouveau show. Résultat ? Un défilé impressionnant de tableaux avec un avion Spitfire survolant la scène sur le premier titre, mais aussi un combat d’épée entre Eddie et Bruce ou encore des effets pyrotechniques… Iron Maiden a une fois encore prouvé son talent en live avec une belle énergique à voir! Côté set list, Iron Maiden a bien évidemment mis à l’honneur quelques-uns de ses nombreux hits : « The Trooper », « Fear of the Dark » ou encore « Run to the Hills ».
Après ce show grandiose assuré par Iron Maiden, le Hellfest avait concocté une petite surprise : l’annonce des 5 premiers noms programmés pour l’édition 2019 qui se déroulera les 21, 22 et 23 juin. Rendez-vous donc l’année prochaine pour vous défouler sur les sons de Slayer, Manowar, Dropkick Murphys, Mass Hysteria et Carcass !
Attention, notre dernier passage remonte à plus de 4 ans, le cadre et l’expérience ont pu évoluer.
Lieu
Site du Hellfest
Rue du Champ Louet
44190 Clisson
Site officiel
www.hellfest.fr