Placebo en concert au Trianon à Paris : on y était, on vous raconte

Placebo. Un mot pour désigner l’un des groupes phares de la scène rock britannique. Aux côtés notamment de Skunk Anansie, Placebo a véritablement bercé toute une génération, amatrice de riffs puissants et entêtants, mais aussi fan de son mythique leader, j’ai nommé Brian Molko. Avec son look androgyne et sa voix nasillarde, Brian Molko a incontestablement marqué les esprits et contribué à l'ascension fulgurante de Placebo. Près de 30 ans après sa création, le groupe semble assagi, mais n’a rien perdu de son talent et s’avère être toujours aussi efficace pour produire des morceaux rock et contemporains.

Ce 25 mars 2022, Placebo doit dévoiler "Never Let Me Go", son nouvel et 8e album studio. À cette occasion, le groupe avait décidé de faire escale dans 5 villes européennes à savoir Paris, Londres, Amsterdam, Bruxelles et Berlin. Brian Molko et ses compères étaient donc de passage ce mercredi 23 mars dans la capitale française pour y donner un concert intimiste, avant son grand show parisien annoncé cet automne à l’Accor Arena de Paris. Et pour ces belles retrouvailles avec son public francilien, Placebo avait choisi de squatter la salle du Trianon. Une salle sans surprise blindée, et remplie de trentenaires et quarantenaires, impatients de retourner dans le passé.

À 20h pile, Brian Molko et Stefan Olsdal, accompagnés de quatre autres musiciens (guitare, basse, batterie et synthé), montent donc sur la scène du Trianon sous un tonnerre d’applaudissements. Avec ses cheveux longs, sa moustache et ses lunettes fumées vissées sur le nez, Brian Molko ne perd pas une seconde et débute le show en interprétant les nouvelles compositions du groupe, qui jalonneront d’ailleurs tout le set. Et les fans semblent séduits, puisque certains d’entre eux connaissent déjà les paroles par cœur. C’est notamment le cas pour l’excellent « Beautiful James », premier single extrait de "Never Let Me Go", mais aussi pour « Happy Birthday in the Sky » et « Surrounded by Spies ». Fait également vérifié sur l’entraînant single « Try Better Next Time » où l’on aura remarqué un subtil clin d’œil au drapeau ukrainien, mis en lumière par des barres de Led.

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De son côté, Brian Molko paraît distant et ne décroche pas un mot. Si beaucoup espéraient l’entendre s’exprimer en Français - langue qu’il maîtrise à la perfection -, l’artiste restera muet jusqu’à la fin du set, au grand désespoir de certains fans, bougons en sortant de la salle.

Mais qu’importe, il en faudrait plus pour décevoir véritablement les fans. Car musicalement, il n’y a rien à redire. C’est rock, ça vibre, ça bouge et ça fait du bien aux oreilles et au moral d'entendre en live de vieux morceaux, comme « For What It's Worth », extrait de l’opus "Battle for the Sun", mais aussi « Too many friends » disponible sur l’album "Loud Like Love" ou encore le puissant « Post Blue », sur "Meds". On frissonne aussi lorsque Brian Molko interprète le sublissime « Protect Me From What I Want » et on s’exclame en entendant les premières notes de « Running Up That Hill (A Deal With God) » - fameuse reprise de Kate Bush - pour achever ce set d’un peu moins 1h30.

Au final, on ressort de cette performance déçu de ne pas avoir entendu Brian Molko saluer ou remercier son public en Français, mais conquis d’avoir retrouvé sa jeunesse d’antan !