Jusqu’alors, Cercle nous avait habitués à des concerts de musique électro proposés dans des lieux toujours majestueux et exceptionnels, comme ce live de Bedouin depuis Petra en Jordanie, ou encore ce dj set de Sébastien Léger depuis les pyramides de Gizeh.
Ce lundi 27 juin 2022, le média culturel ose et s'est lancé un nouveau défi en invitant une artiste hors pair de la scène musicale néoclassique, j’ai nommé Hania Rani. Voilà déjà un peu plus de 5 ans que cette pianiste et compositrice, mais aussi chanteuse, polonaise, ravit nos oreilles. Après avoir créé le "Projet Ciechowski classiquement" en collaboration avec la violoncelliste Dobrawa Czocher, Hania Rani a publié son premier album studio, "Esja", en 2019. Et le succès a été immédiat grâce à des compositions aussi belles que « Hawaii Oslo », « Glass » ou encore « Luka ». Un an plus tard, la musicienne a réitéré l’exploit avec le sublime "Home", où l’on retrouve notamment les titres « Leaving », « Come back Home » et « Buka ». Depuis, Hania Rani enchaîne les concerts aux quatre coins de l’Europe.
Ce lundi 27 juin 2022, Hania Rani était donc invitée par Cercle à se produire dans le cadre majestueux et historique de la Cour d’Honneur des Invalides. Et qui dit lieu exceptionnel, dit concert rare et unique. Pour l’occasion, la compositrice polonaise, qui se produit habituellement seule sur scène, derrière ses deux pianos et machines, était entourée de 5 autres musiciens : Ziemowit Klimek à la contrebasse, Wojciech Warmijak à la batterie, Adam Jełowicki à la trompette, Kacper Krupa au saxophone et Jarosław Kawałek à la guitare électrique. Sans surprise, celle qui puise son inspiration dans les univers de Yann Tiersen, Agnes Obel ou encore Ólafur Arnalds, a véritablement envoûté les spectateurs présents pour l’occasion. Pendant près d’une heure trente, Hania Rani nous a offert une performance aussi subtile que lumineuse grâce à des réorchestrations tout en douceur, aux notes parfois jazzy.
C’est seule au départ que Hania Rani débarque sur scène face à un public un peu timide dans ce lieu qui ne peut être qu’impressionnant. Après un premier titre aux sonorités électroniques, l’artiste est rapidement rejointe par ses excellents musiciens, et enchaîne des compositions aux résonnances plus jazzy, sous les yeux impressionnés du public. Tantôt assise derrière son piano à queue, puis son piano droit, tantôt debout derrière ses machines, Hania Rani semble se sentir comme un poisson dans l’eau et vivre pleinement ce moment unique, entourée de ses musiciens. Coup magistral lorsque s’enchaînent « Leaving » et « Buka », proposés ici dans une magnifique réorchestration.
Hania Rani nous a également offert un moment plus intimiste et très émouvant lorsqu’elle a joué, seule derrière son piano droit, le sublime « Kyiv» » et que la Cour d’Honneur des Invalides s’est illuminée aux couleurs du drapeau ukrainien.
Les têtes et les pieds des spectateurs ont ensuite commencé à s’agiter sur le dynamique et splendide « Hawaii Oslo », sublimé là encore par les notes subtiles jouées par le batteur, le guitariste, le contrebassiste, le trompettiste et le saxophoniste.
Après environ 1h30 de set, ce concert n'a fait que confirmer nos premières impressions. Qualifiée de jeune espoir de la musique néoclassique il y a quelques années, Hania Rani joue désormais dans la cour des grande(e)s. Prodige du piano et incroyable compositrice, Hania Rani n'a pas fini de nous surprendre et de nous charmer.
Et pour les absents qui souhaiteraient jeter un coup d’œil à cette incroyable prestation et (re)découvrir Hania Rani en concert dans la Cour d’honneur des Invalides, rendez-vous sur la page Facebook de Cercle pour revivre cet envoûtant moment musical !
Lieu
Hôtel national des Invalides
129 Rue de Grenelle
75007 Paris 7
Site officiel
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