Cette semaine deux films, une même thématique. L'hypnose. Deux thrillers, deux réalisateurs. Le premier, dont nous vous parlions en début de semaine, Trance de Danny Boyle. Le second, adaptation du best seller de Lars Kepler par Lasse Hallström, l'Hypnotiseur, est une véritable intrigue policière comme on a perdu l'habitude d'en voir désormais au cinéma.
Une famille est retrouvée assassinée un soir d'hiver à Stockholm. Le père dans un gymnase, sa femme et sa fille, à leur domicile. Seul le jeune fils a survécu à ses blessures, mais plongé dans le coma, il ne peut être entendu. Alors que la police cherche la trace de la sœur aînée, prochaine victime potentielle de l'assassin, l'inspecteur Joona fait appel aux talents d'un hypnotiseur, Erik, pour entrer en contact avec Josef toujours inconscient.
Au fur et à mesure que l'enquête avance et que l'on croit démêler le vrai du faux, les pistes se brouillent encore d'avantage. Et quand une seconde histoire vient s'imbriquer dans la première alors l'enjeu se fait encore plus pressant. Sans élément ni piste, l'hypnose devient l'unique moyen d'avancer dans le brouillard qui entrave cette enquête.
Sombres et froids, les décors de l'Hypnotiseur nous plongent encore d'avantage dans la tension vécue par les personnages. Le débat de l'hypnose comme source d'informations fiable est certes abordée pourtant en définitif, l'accent est mis sur les liens qu'entretiennent les protagonistes avec leurs familles. Cette dimension apporte un côté fragile et humain en opposition à la violence et à la sauvagerie des meurtres ; le spectateur bascule remarquablement dans l'une et l'autre de ces atmosphères jusqu'à la fin.