La crise sanitaire ne se répercute pas sur les élections municipales à Paris. Ce jeudi 12 mars 2020, le président de la République Emmanuel Macron s'est exprimé lors d'une allocution télévisée sur le maintien des élections municipales 2020, suite à l'épidémie de coronavirus qui se répand en France et à l'international. Les scrutins se tiendront bien les 15 et 22 mars 2020 dans les mairies de Paris et d'Île-de-France.
Quelques heures avant le discours présidentiel, Le Journal du Dimanche affirmait que le processus de consultation des présidents des deux chambres sur le décalage du scrutin était déjà lancé. Selon leur sources, "des nouvelles données scientifiques" serait à l'origine d'une telle décision, alors que le Premier Ministre Edouard Philippe écartait déjà toute hypothèse similaire en fin de matinée.
Une hypothèse finalement écartée par le président de la République Emmanuel Macron. Le président a souligné que "rien ne s'oppose à ce que les Français se rendent dans les urnes", et qu'il fallait tout de même "veiller au respect strict gestes barrières" mais "faire confiance aux maires et au civisme".
Dans l'hypothèse d'un report des élections, l'option la plus plausible aurait été de reporter le scrutin d'une semaine par décret, pour ensuite l'acter par un projet de loi, comme le veut la constitution. Les autres options étaient soit de déclarer l'état d'urgence, soit d'invoquer l'article 16 de la Constitution, qui prévoit l'attribution en cas de force majeure de "pouvoirs exceptionnels" au chef de l'Etat. Le président de la République choisit l'option de maintenir ces élections municipales, tout en renforçant les précautions sanitaires.
Finalement, aucune annonce sur le passage au stade 3 de l'épidémie, même si ces mesures ne servent qu'à le retarder. Dans tous les cas de figure, il s'agit là de mesures exceptionnelles illustrant parfaitement la nouvelle dynamique du gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire. Le président de la République a rappelé que le service de l'Etat avait "bien organisé les choses", afin "d'assurer la vie démocratique de nos institutions". Pour l'instant, l'objectif reste toujours de limiter la propagation du virus.