Les annonces se multiplient pour venir en aide aux femmes victimes de violences conjugales en cette période de confinement. Après un dispositif d’alerte dans les pharmacies puis les mesures de la Mairie de Paris, Marlène Schiappa fait à son tour des annonces.
Dans un entretien accordé à nos confrères du Parisien, la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes a fait savoir que des "points d'accompagnement éphémères" allaient être installés dans plusieurs centres commerciaux afin d'accueillir les femmes victimes de violences. "Comme il est plus difficile de se déplacer, nous faisons en sorte que les dispositifs d'accompagnement aillent aux femmes", a ainsi expliqué Marlène Schiappa.
Créés "en partenariat avec des associations locales, les services de l'État et Unibail-Rodamco-Westfield, gestionnaire de centres commerciaux", ces "points d'accompagnement éphémères" seront aménagés dans des locaux "permettant la confidentialité mais assez vastes pour accueillir les femmes en respectant les mesures barrières", a t-elle précisé, avant d'ajouter, "en allant faire les courses, ces femmes trouveront une oreille attentive et un accès à leurs droits d'une manière innovante et efficace".
Dans un premier temps, ces "points d'accompagnement éphémères" seront positionnés dans plusieurs centres commerciaux d’île de France, comme So Ouest à Levallois-Perret, les 4 Temps à la Défense, Carré Sénart à Lieusaint, ou encore le Forum des Halles à Paris. D’autres dispositifs de ce genre s’ajouteront "dans un deuxième temps", comme dans les villes de "Dijon, Rennes, Lyon… là où il y a un hypermarché ouvert", a rajouté Marlène Schiappa.
Autre mesure annoncée par la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes ? La mise en place d’un "fonds spécial financé par l'État d'un million d'euros pour aider les associations de terrain à s'adapter à la période". Un financement "jusqu'à 20 000 nuitées d'hôtel pour que les femmes puissent fuir l'homme violent" est également annoncé.
Invitée sur Europe 1 le dimanche 29 mars, Marlène Schiappa a confié "il y a +32% de signalements de violences conjugales en zone gendarmerie en une semaine et +36% dans la zone de la préfecture de police de Paris en une semaine également", avant d'ajouter "il y a moins d'appels au 3919 (le numéro vert d'écoute destiné aux femmes victimes de violences, nldr), mais cela ne veut pas dire que moins de femmes sont concernées. Il est difficile de passer un coup de fil lorsque l'on est confinée avec son agresseur...". Pour y remédier, la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes annonce le lancement d'une "campagne pour faire connaître la plate-forme qui s'appelle arrêtonslesviolences.gouv.fr sur laquelle 24h/24, 7 jours/7, vous avez des policiers et des gendarmes formés qui prennent des signalements, qui lancent des enquêtes et des interventions en matière de violences conjugales".