Largement controversé, le maintien des élections des municipales au 15 mars 2020 a été pointé du doigt comme étant l'un des facteurs de l'accélération de la propagation du coronavirus sur le territoire français. Un fait avait entraîné de vives réactions puisqu'à cette même date, les commerces non-essentiels avaient été contraints de fermer leurs portes tandis que deux jours plus tard, la France se retrouvait confinée.
Tandis que s'écoulaient les 55 jours de confinement, les chiffres de l'évolution de l'épidémie, d'abord en hausse, on fini par atteindre un plateau avant d'amorcer une descente en ce qui concerne les l'occupation en réanimation. Mais la courbe des nouveaux cas qui, au début du confinement, suivait de manière inquiétante celle de l'Italie, avaient amené certains à s'interroger sur la décision du gouvernement à maintenir les élections municipales.
Pourtant, selon le journal Le Monde, une étude menée par des épidémiologistes et statisticiens viendrait contredire cette hypothèse et indiquerait que les élections municipales n'auraient pas entraîné une accélération significative de la propagation du coronavirus sur le territoire. "« Nous n’avons pas trouvé d’effet statistique du niveau de participation dans chaque département sur les hospitalisations ultérieures pour Covid-19, mesurées localement" indique Jean-David Zeitoun, coordinateur de l'étude au journal Le Monde. "Dit autrement, ce n’est pas parce que les gens sont plus allés voter dans un département donné que la maladie s’y est propagée plus rapidement en matière d’hospitalisations"
Ce dernier qui œuvre au sein du centre d’épidémiologie clinique de l’Hôtel-Dieu à Paris, n'exclut pas que des cas de contaminations aient pu avoir lieu dans ce contexte. À noter que pour l'heure, l'étude n'est pas encore validée par la communauté scientifique. Aujourd'hui, alors que la France entame le début de sa première phase de déconfinement, il est question de fixer une date deuxième tour qui pourrait se tenir en juin.