En 2022, encore un duel Macron-Le Pen ? C'est en tout cas ce qu'indique le dernier sondage Ifop-Fiducial, publié ce lundi 6 septembre 2021 pour Le Figaro et LCI. Emmanuel Macron et Marine Le Pen se retrouveraient une nouvelle fois au second tour de la prochaine élection présidentielle de 2022. Si le scrutin avait lieu ce dimanche, ces deux candidats récolteraient respectivement entre 24 et 29% pour le président sortant, et 24 à 27% d'intentions de vote pour la présidente du RN. Loin devant tous les autres candidats potentiels.
Forcément, on a tous en tête les résultats du précédent scrutin de 2017, qui avait donné 24% des voix pour Emmanuel Macron au premier tour, contre 21,3% pour sa rivale Marine Le Pen. Même après trois ans de mandat et des complications intempestives autant pour l'une que pour l'autre, les choses n'ont pas tellement évolué d'après l'institut de sondage IFOP. En effet, les résultats du sondage réaffirment le duel Macron-Le Pen comme l'unique rapport de force réel en politique.
Par ailleurs, le sondage s'avance encore plus loin dans les prévisions, puisqu'il place la candidate RN en tête des intentions de vote (entre 24 et 27%), avec un très léger retard sur Emmanuel Macron (24 à 29%). Seulement à droite, les lignes bougent quelque peu : Xavier Bertrand (ex-Les Républicains) "réalise le meilleur score à droite (...) à 7 points de de la qualification", estime Frédéric Dabi, directeur de l'IFOP, dans les colonnes du Figaro. Avec une côte favorable chez les sympathisants de François Fillon (59%) et parmi les électeurs historiques des Républicains (72%), le président des Hauts-de-France pourrait jouer le trouble fête. Surtout, si jamais ce dernier arrive d'une quelconque manière au second tour, il devrait avoir plus de chance de battre Marine Le Pen, avec 60% des intentions de vote contre 57% pour le président Macron.
Pour les autres candidats à l'Élysée, les intentions de vote sont guère favorables. Plus particulièrement à gauche : entre Jean-Luc Mélenchon (LFI) qui arrive à mobiliser 9 à 10% des voix -le seul à franchir la barre symbolique des 10%-, la socialiste Anne Hidalgo (de 7 à 9%) et le prochain candidat écologiste désigné par le primaire des Verts (autour des 8% d'intentions de vote pour l'heure), la gauche morcelée peine à se rassembler sous un seul étendard. Pourtant, "le total des voix progresse (...) on monte à 29,5 points avec la candidature de Montebourg", souligne le directeur de l'IFOP. On l'aura compris : à gauche, l'heure est plus que jamais au rassemblement.