La Commission Européenne a présenté, le 27 mai 2020, un plan de relance afin d'aider les pays de l'Union Européenne à sortir de la crise financière provoquée par l'épidémie de Coronavirus. Ce projet doit être voté par le Conseil Européen ces vendredi 19 et samedi 20 juin 2020. Au programme, de très longs débats sont attendus pour mettre d’accord tous les chefs d’États et de gouvernements avec pour objectif de relancer l’économie des Vingt-Sept après la crise du coronavirus en injectant massivement des fonds.
Ce fonds de relance, financé par un emprunt européen dans les mois et les années à venir, concernera plusieurs secteurs, tels que la recherche sur les vaccins, la relance du tourisme, de l'aéronautique et de l'automobile ou encore la réforme des hôpitaux français.
La Commission de Bruxelles, présidée par Ursula von der Leyen, a ainsi dévoiler, en mai dernier, un plan de relance «"Next generation UE " avec un fonds de 750 milliards d'euros (d'une part des aides directes et d'autre part, des prêts).
Le fonds de relance va permettre de "financer des réformes et des investissements publics essentiels" a expliqué la Présidente Ursula Von der Leyen. Cet endettement ne devrait, par ailleurs, pas peser davantage sur les dettes nationales, puisqu'il serait fait au nom de tous les pays de l'Union, sur les différents marchés.
Pour le financement de ce fonds, la Commission suggère d’émettre une dette commune et mutualisée à tous les pays de l’Union Européenne. Une grande première basée sur la capacité de l'UE à rembourser une dette, du fait notamment de la grande solvabilité de la France et de l'Allemagne. Ainsi, les pays à faible solvabilité pourraient également bénéficier des mêmes conditions d'emprunt.
Et parmi ces investissements essentiels, celui de la santé en Europe — qui a montré ses limites durant cette crise sanitaire — sera l'un des plus importants "L'Europe doit être capable de produire les médicaments essentiels elle-même", affirme la Présidente Von der Leyen, misant sur une politique de santé commune, avec, par exemple, des stocks européens de masques ou d'équipements médicaux.
Présenté le 27 mai dernier, le plan de relance économique de la Commission Européenne doit encore, être accepté après débat ces 19 et 20 juin 2020 par les 27 pays de l'Union et le Parlement Européen. La négociation s'annonce d'emblée assez fastidieuse, les pays dits "frugaux" que sont l’Autriche, les Pays-Bas, le Danemark et la Suède sont partisans d'une "orthodoxie budgétaire" et souhaitent que l'Europe soit plus rigoureuse dans ses dépenses. Tandis que l'Espagne et l'Italie, plus touchées par la crise, espèrent elles une accélération des négociations.