Accord signé. Les médecins avaient hurlé après la première proposition d'Olivier Véran datant du 29 juin 2020 - 300 millions d'euros aux médecins hospitaliers dans le cadre du Ségur de la Santé. Voici les syndicats de médecins rassurés avec une nouvelle proposition, dont le montant est 1,5 plus élevé que la copie initiale. Le CMH, l'INPH et le Snam-HP viennent de donner leur accords, et étant majoritaires chez les praticiens et professeurs hospitaliers, leur accord signe la validation de la proposition.
Concrètement, qu'est prévu dans le Ségur de la Santé ? Premièrement, une révision des grilles salariales. Envisagée dès le 1er janvier 2021, elle devrait toucher généralement les débuts et fin de carrière, pour "une somme prévisionnelle en année pleine de 100 millions d'euros", d'après les informations de l'AFP. Olivier Véran vient d'indiquer dans un tweet qu'un médecin hospitalier touchera 256 euros/net minimum en plus.
Si l'on ne connait pas encore précisément les 16 mesures, plusieurs d'entre elles avaient été proposées par le gouvernement le 29 juin. Certaines activités devraient donc bénéficier d'une valorisation spécifique : recherche, enseignement, gestion de projet, fonctions institutionnelles et de coordination de filières territoriales pour inciter les médecins à se lancer dans ces activités.
Pour lutter contre l'intérim, les remplacements au sein du même groupement hospitalier de territoire devraient être mieux rémunérés, via une prime d'exercice territorial revalorisée. Le gouvernement était prêt à revaloriser de 20 % les gardes de week-end et de jours fériés, et de 20 % les heures supplémentaires des médecins.
De plus, l'indemnité versée aux praticiens qui s’engagent à ne travailler que dans les hôpitaux publics, sans dépassement d’honoraires, aujourd'hui de 490 euros brut par mois pour un temps plein et 700 euros après quinze années de "service public exclusif", passera à 1010 euros "en deux temps", au 1er septembre, puis au 1er mars 2021.
Pour Rachel Bocher, présidente de l’INPH, « On n’a pas eu tout ce qu’on voulait » mais « ce n’est pas une fin, c’est un début ».