Après la crise sanitaire, la crise économique. En France, l’épidémie de Coronavirus a également un grand impact sur l’activité faisant ainsi des victimes économiques. En plus de poursuivre ses efforts pour freiner l’épidémie de Covid-19 dans le pays, et alors que la circulation est encore très active du virus en France, le Premier ministre Jean Castex se retrouve à résoudre un autre problème majeur : celui de la relance économique.
En juillet dernier, le gouvernement avait dévoilé les grandes lignes de son plan de relance en annonçant notamment 40 milliards d’euros alloués à la reconstruction de l’industrie, 20 milliards d’euros pour la transition écologique, 20 milliards d’euros secteur de l’emploi et de la formation. Enfin, 20 autres milliards d’euros seraient consacrés à la solidarité.
Dans son introduction, Jean Castex a annoncé : « Nous allons aussi investir pour créer les emplois de demain. C’est le niveau de qualification qui fait la prospérité et le dynamisme d’une nation. Nous investissons donc massivement dans la formation pour les métiers et les filières de demain. La transition écologique, l’industrie innovante, le numérique par exemple. »
Ce plan de relance économique représente bien une enveloppe de 100 milliards d’euros et permettra de soutenir tous les acteurs économiques. Jean Castex a rappelé que « nous ne reproduirons pas l’erreur de la hausse d’impôts, qui enverrait un mauvais signal aux ménages et aux entreprises ». Le Premier ministre a rappelé que la France va s'endetter et bénéficier d’un plan de relance européen à hauteur de 40 milliards d’euros pour ce plan. A ce propos, le secrétaire d'Etat chargé des Affaires européennes, Clément Beaune, a tenu à souligner qu'il n'y a pas d'impôts caché lié au remboursement de ce plan, dont le remboursement sera effectif après 2027.
Voici les grandes annonces en direct :
Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a présenté le plan de la compétitivité :
Il se compose d’une enveloppe de 3 milliards d’euros pour aider les entreprises en difficulté, de 11 milliards d’euros pour le Programme d’investissements d’avenir, de 20 milliards de baisse des impôts de production sur deux ans et de 7,5 milliards d’euros de baisse de la cotisation sur la valeur ajoutée.
Le ministre a précisé les actions pour le programme d’investissements d’avenir : « Nous ouvrirons de nouveaux marchés d’avenir. Depuis 20 ans, la France se repose sur ces lauriers. » La France doit devenir le leader européen, voire mondial, dans les secteurs du recyclage, du calcul quantique. Pour le ministre de l’Économie : « L’industrie fait partie de notre culture ; Relancer l’économie, c’est relancer l’industrie » et conclut en certifiant « nous allons y arriver ». « Nous mettrons un milliard d’euros sous forme d’appels à projets pour soutenir toute entreprise industrielle qui voudrait améliorer sa production et construire de nouvelles lignes ». Au total, 11 secteurs d'avenir bénéficieront de ces aides.
La ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, a présenté le plan de la transition écologique.
Il se compose d’une enveloppe de 11 milliards d’euros pour les transports, de 6,7 milliards d'euros pour la rénovation énergétique des bâtiments, de 9 milliards d'euros pour la transition énergétique des entreprises et 1,2 milliard d'euros pour améliorer la richesse des sols.
Les ménages pourront bénéficier d’aides pour l’installation de bornes de recharges électrique, l’achat d’une voiture et de 2 milliards d’euros pour la rénovation de son logement via MaPrimeRénov ». 350 millions d’aides seront affectés à l’agriculture bio et au circuit court et 350 millions seront affectés à la lutte contre la bétonisation avec la réhabilitation de friches industrielles.
La ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, Élisabeth Borne, a présenté le plan lié à l'emploi.
Il se compose d’une enveloppe de 6,7 milliards d’euros pour le plan jeune, de 6,6 milliards d’euros d’aides pour l’activité partielle de longue durée, de 6 milliards d’euros pour l’investissement lié au Ségur de la Santé et de 5,2 milliards d’euros pour les collectivités locales.
Point central de ce plan, la ministre a annoncé le financement de formations des salariés maintenus en chômage partiel pour qu’ils gagnent en compétence. Et pour amorcer la réindustrialisation, près de 400 millions d’euros seront investis dans les projets de reconversion des salariés qui vont changer de métier.
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Ce plan « produira des effets concrets et perceptibles pour le plus grand nombre », promet Jean Castex.
Le Premier ministre va être « particulièrement attentif aux conditions de mise en œuvre et d’exécution de ce plan » avec trois exigences : la concertation, qui sera mise en œuvre lors de la conférence du dialogue social d’octobre, le suivi de l’exécution et précise « Des lenteurs injustifiées dans telle partie du plan pourront entraîner un redéploiement vers d’autres mesures », et la territorialisation à chaque fois que cela sera possible.