L'Union européenne subventionnerait le plan de relance français à hauteur de "40 milliards d'euros". C'est ce qu'affirme le ministre de l'Économie et des Finances, Bruno Le Maire, interrogé au micro de France Info dans la matinée du mardi 21 juillet 2020. Quelques heures auparavant, le plan de relance à l'échelle européenne était signé par les 27 états membres de l'UE.
Un tournant historique dans l'histoire du Vieux Continent, tant les discussions autour des modalités du plan de relance ont été longues et compliquées. D'un côté, les "Frugaux", menés par les Pays-Bas et les pays scandinaves, de l'autre les "Latins", favorables au plan de relance pour les états les plus touchés par la pandémie de coronavirus. Comme l'indique Bruno Le Maire, sur les 750 milliards d'euros mobilisés à l’échelle du continent européen, "40 milliards d'euros de subventions pour la France et surtout qui sont immédiatement disponibles", souligne-t-il au micro de France Info.
Forcément, il s'agissait pour le patron de Bercy de souligner l'importance de la temporalité, surtout dans une période aussi instable : "parce que la relance c'est maintenant, il n'y a pas un instant à perdre", affirme-t-il. Une manne financière essentielle dans le dispositif du plan d'aide français, qui doit débloquer 100 milliards d'euros sur deux ans. Le détail du plan de relance doit être présenté le 24 août lors du conseil des ministres de rentrée.
Sur ces 100 milliards d'euros, 40 sont destinés à adapter l'industrie au virage "décarboné", quand 20 autres devraient être attribués à la transition écologique de l'économie. Au total, 30% de la totalité du plan de relance doivent aider à transformer la France en leader écologique sur le plan européen, comme l'a promis Emmanuel Macron. Bruno Le Maire a été catégorique : "cet argent va aller très directement à la vie quotidienne des Français", affirme-t-il. Pour une Europe "plus solidaire, plus verte et puis, plus franco-allemande" continue-t-il. De quoi donner du baume au cœur aux eurosceptiques.