Elles sont 24. 24 ONG à cosigner une tribune publiée ce 24 août 2020 sur Franceinfo. Greenpeace, Les Amis de la Terre ou encore Notre Affaire à Tous interpellent le gouvernement français alors que les incendies détruisent à nouveau les forêts en Amazonie.
Elles dénoncent également l'immobilisme de la France alors que le président de la République, Emmanuel Macron, s’était exprimé sur le sujet il y a déjà un an de cela. "Nous devons répondre à l'appel de la forêt qui brûle aujourd'hui en Amazonie, de manière très concrète, nous allons agir", avait-il ainsi annoncé. Un an plus tard, les flammes ravagent à nouveau le poumon de la planète « dans l'indifférence générale ».
« L'INPE (Institut national de recherche spatiale brésilien) indique que 9 212 km2 de forêts, soit une superficie légèrement plus grande que la Corse, ont été abattus entre août 2019 et juillet 2020, soit 34,5% de plus qu'en 2018-2019 » précisent ces ONG qui appellent ainsi "à des actions immédiates des entreprises françaises présentes en Amérique du Sud et du gouvernement français pour éviter le point de non-retour".
« Malgré sa responsabilité avérée, la France reste inactive. À peine un an après les grandes déclarations, aucune amélioration n'est en vue » déplorent-elles. « Pourtant, comme l'a reconnu le président lors de son allocution l'année dernière, la France a une part importante de responsabilité dans la disparition des forêts d'Amérique du Sud, notamment à travers nos importations de soja en provenance d'Amazonie et du Cerrado, qui alimentent nos élevages industriels de volailles, de porcs ou encore de vaches laitières » ajoutent ces associations. Alors, elles demandent au gouvernement français d’agir et notamment d’enterrer le traité de libre-échange entre l'Union européenne et les pays du Mercosur.
« La France, responsable elle aussi, ne peut pas se permettre d'être plus longtemps complice du saccage de la plus grande forêt tropicale du monde. Nous demandons des actions immédiates » insistent ces ONG qui alertent sur « le risque de "savanisation" irréversible de l'Amazonie dès lors que l'on dépasserait le seuil de 20% à 25% de déboisement de cette immense forêt pluviale. Nous sommes déjà à 20% pour le Brésil » ajoutent-elles.
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