Dans une interview accordée au Dauphiné Libéré ce lundi, Olivier Véran affiche son optimisme face au Covid-19, tout en restant prudent. Dans les colonnes du journal régional, le ministre de la Santé confie que la France reprend "le contrôle sur l'épidémie", en raison des dernières mesures sanitaires mises en place par le gouvernement. "Comme au mois de mars, le virus commence à moins circuler, grâce au confinement" explique-t-il.
Pour tenir de tels propos, Olivier Véran se base sur les derniers chiffres communiqués par Santé publique France. Ainsi, dimanche, le pays a enregistré un peu plus de 27 000 nouveaux cas de Covid-19, contre 86 000 recensés il y a dix jours. Deuxième indicateur qui permet d’être optimiste ? Le taux de positivité des tests, qui atteint en ce moment 16,9%, contre 20% il y a une semaine.
Enfin, même si le nombre de nouveaux patients admis en réanimation reste toujours élevé, il diminue. Hier, 270 entrées ont été comptabilisées. "Tout porte donc à croire que nous avons passé un pic épidémique" assure d’ailleurs Olivier Véran, admettant toutefois qu'il est "clairement trop tôt pour crier victoire, et relâcher nos efforts."
Il y a quelques jours déjà, l'épidémiologiste suisse Antoine Flahault estimait que la France était en train de reprendre le contrôle de l’épidémie de Covid-19.
Lors de cet entretien pour le Dauphiné, le ministre de la Santé évoque également le futur vaccin alors que Pfizer et Biontech ont récemment indiqué que leur vaccin était "efficace à 90%", d'après les résultats préliminaires de la phase 3, soit la dernière phase avant une demande d'homologation. Une "campagne de vaccination ne commencera que quand nous aurons toutes les garanties de vacciner en toute sécurité la population" a tenu à rassurer Olivier Véran, alors que certains s’interrogent sur un vaccin éventuellement obligatoire.
"Si nous disposons de plusieurs vaccins, nous ferons le choix de ceux qui nous paraissent les plus sûrs et les plus efficaces", a ajouté le ministre, avant de préciser que "d'ici le début de l'année prochaine, trois ou quatre laboratoires pourraient (...) demander une autorisation de mise sur le marché".