La Suisse désormais au cœur de la crise de la Covid-19... Alors que la deuxième vague submerge le pays, les autorités semblent débordées au point que la gestion de la crise soit devenue une vraie pagaille. C'est en tout cas ce que rapporte notre confrère de BFMTV, Antoine Heulard, lors d'un duplex ce mercredi 18 novembre : "Le pays est complètement débordé par cette deuxième vague de Covid, c'est le cas en particulier à Genève qui est devenu la région la plus touchée en Europe, rapportée au nombre d'habitants", explique-t-il.
Et de poursuivre en indiquant que "les autorités sanitaires ont annoncé qu'il n'y avait plus une seule place disponible en réanimation. Tous les lits sont désormais occupés". Une crise d'une telle ampleur, même, que "sa propagation se mesure désormais d’abord dans les morgues", expliquent quant à eux nos confrères du Monde. Et ce ne sont pas les cimetières qui diront le contraire également... Et pour cause : ceux de Saint-Georges et des Rois ont annoncé qu'ils n'étaient plus en capacité de recevoir des corps, n'ayant plus de place, et demandant aux hôpitaux de les garder dans des chambres froides. Même chose à Fribourg qui prévoit quant à elle de réquisitionner une patinoire pour stocker les morts de la Covid.
Quoi qu'il en soit, dans les hôpitaux, on s'organise : création de nouveaux lits, transfert de patients vers les régions les moins touchées, armée en renfort du personnel médical... Des mesures prises en urgence en attendant une amélioration de la situation. Mais celle-ci reste tendue : "Malgré tous les efforts de nos personnels, malgré les transferts de patients en Suisse alémanique, nous serons bientôt débordés. Alors nous devrons procéder au triage des patients" explique dans une vidéo Philippe Eckert, le directeur du centre hospitalier universitaire vaudois, à Lausanne. Il continue, cette fois-ci chez nos confrères du Monde : "la deuxième vague est beaucoup plus haute que la première et nous avons sans doute trop compté sur l’excellence de nos hôpitaux, en oubliant que c’était en amont qu’il fallait se préparer au choc".
Une gestion de la crise qui fait tout de même grincer des dents : "Tout cela laisse une impression de pagaille, de désorganisation, d'improvisation et la colère monte au sein de la population", rappelle BFMTV. Et de poursuivre : "Les Suisses ne comprennent pas comment leur pays, d'ordinaire si bien organisé, a pu se laisser submerger ainsi". À noter que la tendance commence tout juste à s'inverser, avec une stabilisation progressive du nombre de cas. Un sursaut que la Suisse va devoir intensifier pour voir la courbe des contaminations, et des décès, commencer à diminuer.