Des violences policières devenues inacceptables... Un constat que fait Frédéric Veaux, l'actuel directeur général de la Police nationale, ce dimanche 29 novembre dans les colonnes du Journal du Dimanche, quant à l'agression par trois policiers d'un producteur de musique, Michel Zecler, survenue dans ses locaux le 21 novembre dernier. Un "tabassage" filmé par plusieurs caméras, dont celle de l'entrée du studio, et qualifié par Frédéric Veaux de "comportements de délinquants".
"Les policiers doivent avoir un comportement irréprochable. Et c’est le cas de la quasi-totalité d’entre eux. Ce sont ceux-là, qui travaillent de manière professionnelle, honnête, responsable, qui vont avoir à subir les conséquences de tels comportements", a ainsi expliqué le directeur général, indiquant également avoir été "scandalisé" par de tels agissements. Les faits se sont déroulés le 21 novembre dernier, alors que le producteur rentrait dans son studio d'enregistrement du XVIIe arrondissement de Paris. Des images filmées par la vidéosurveillance, et diffusées jeudi 26 novembre par nos confrères de Loopsider.
Des images qui n'ont pas manqué de faire réagir aux plus hautes sphères de l'État, puisque le Président de la République Emmanuel Macron a dénoncé une "agression inacceptable", ainsi que des "images qui nous font honte". "Vous pouvez faire confiance à la Police nationale pour que ces événements soient traités avec la plus extrême sévérité une fois les responsabilités établies", a de son côté indiqué Frédéric Veaux. Et de poursuivre en rappelant que "En 2020, 39 policiers ont été exclus de la Police nationale, 34 en 2019. Ces chiffres tordent le cou à la rumeur d’une police laxiste envers les siens".
Pour rappel, depuis que cette affaire a été dévoilée au grand jour, quatre policiers ont été suspendus de leurs fonctions et placés en garde à vue à l'IGPN le lendemain. Une garde à vue qui a également été prolongée de 24 heures. Parmi ces quatre interpellations, trois des policiers sont poursuivis pour "violences volontaires, en réunion, avec arme et à caractère raciste". Le dernier est quant à lui entendu concernant l'utilisation d'une grenade lacrymogène à l'intérieur du studio.