Covid : le secteur de l’hôtellerie-restauration appelle à un rassemblement ce 14 décembre à Paris

Par Caroline de Sortiraparis · Publié le 14 décembre 2020 à 8h34
Face à l’incertitude qui règne en cette période de crise sanitaire, le secteur de l’hôtellerie-restauration réclame « davantage de visibilité » sur leur réouverture, envisagée le 20 janvier 2021. En attendant, les représentants patronaux du secteur appellent à un « rassemblement » fixé ce lundi 14 décembre 2020 à 13h place des Invalides à Paris.

Alors que le déconfinement au 15 décembre pourrait être revu et corrigé, faisant craindre le pire pour les fêtes de Noël et du Nouvel An, que peut-on attendre de la suite ? Une troisième vague est-elle à craindre ? Les restaurants et bars pourront-ils rouvrir leurs portes au public à la date évoquée du 20 janvier 2021 ? Tout dépendra de l’évolution de l’épidémie du Covid-19.

Face à ces incertitudes, les professionnels de l’hôtellerie-restauration sont de plus en plus inquiets. Selon un sondage réalisé au mois de novembre 2020, auprès de ses adhérents par le GNI (Groupement national des indépendants), « 66 % (des professionnels du secteur, ndlr) se sont dits très inquiets pour la reprise ». Ils sont d’ailleurs 30 % à envisager de « déposer le bilan ou de raccrocher ».

Et l’inquiétude risque de grandir dans les mois à venir. « Les défaillances d’entreprises vont arriver au premier trimestre, quand il va falloir payer tout ce qu’on n’a pas payé : des charges, des loyers », a indiqué à l’AFP Didier Chenet.

Dès lors, les représentants patronaux du secteur demandent « davantage de visibilité » sur leur réouverture. Ils appellent aussi à un « rassemblement » ce lundi 14 décembre 2020 à 13h, place des Invalides à Paris. Lors de cette manifestation, les professionnels de l’hôtellerie-restauration « exprimeront leur désarroi, et surtout leur souhait de retravailler le plus vite possible » a fait savoir à l'AFP Hervé Becam, vice-président de l’Umih, l’Union des Métiers et des Industries de l'Hôtellerie.

Hervé Becam a également indiqué que les professionnels « remercient les Français et le gouvernement des mesures prises », faisant notamment référence à l'instauration du chômage partiel. Mais il a toutefois précisé qu’« il s’agit d’endettement, plus que d’aides : les prêts garantis par l’État, c’est un endettement supplémentaire qu’il faudra bien rembourser ». Et « l’accumulation des charges continue à mettre les entreprises dans des situations très difficiles » a-t-il conclu.

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