Covid : « Les trois premiers mois de 2021 vont être pénibles », alerte le Pr Fontanet

Par Caroline de Sortiraparis · Publié le 21 décembre 2020 à 14h54
Alors que les Français se préparent à passer les fêtes de fin d’année en famille, le début de l’année 2021 s’annonce difficile selon Arnaud Fontanet, professeur à l'Institut Pasteur. « Les trois premiers mois de 2021 vont être pénibles, car l'hiver battra son plein sans qu'on puisse ressentir, au niveau collectif, les bénéfices attendus de la vaccination » a indiqué l’épidémiologiste ce 20 décembre dans les colonnes du Journal du Dimanche.

Comment va se dérouler le début de l'année 2021 ? Faut-il craindre une hausse importante du nombre de nouvelles contaminations et une troisième vague ? C’est ce que redoutent de nombreux spécialistes, dont le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy.

Arnaud Fontanet, professeur à l'Institut Pasteur, appréhende lui aussi les premiers mois de la nouvelle année. « Les trois premiers mois de 2021 vont être pénibles, car l'hiver battra son plein sans qu'on puisse ressentir, au niveau collectif, les bénéfices attendus de la vaccination », a ainsi prévenu l’épidémiologiste dans une interview au JDD ce dimanche 20 décembre 2020. 

« Quand les personnes vulnérables, un tiers de la population, auront été vaccinées en nombre, sans doute à la fin du premier semestre, la pression devrait s'alléger » a ajouté le professeur, également membre du Conseil scientifique.

Pour affirmer de tels propos, Arnaud Fontanet se base sur les chiffres actuels, jugés préoccupants à quelques jours des fêtes de Noël. Il s’inquiète notamment du maintien sur « un plateau élevé » du nombre d'admissions de malades du Covid-19 dans les hôpitaux. « Il stagne à 1500 admissions par jour depuis trois semaines. À la veille des fêtes, ce plateau élevé ne dit rien de bon », confie le professeur.

Pour la suite, Arnaud Fontanet exclut de revoir la stratégie de lutte contre l’épidémie avant la mi-janvier. La raison ? Le « délai entre une contamination et une éventuelle hospitalisation ». « Le bilan de cette période à haut risque ne pourra pas être tiré avant la mi-janvier », conclut-il.

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