Comment le gouvernement anticipe-t-il la troisième vague de l'épidémie du Covid-19 ? Si en ce moment, les communications gouvernementales s'orientent essentiellement sur les modalités de l'allègement du confinement, toujours en vigueur au moins jusqu'au 20 janvier 2021, ou sur les détails de sa stratégie vaccinale, la perspective d'une troisième vague de l'épidémie à combattre dès janvier 2021 est toujours dans les tablettes.
En ce sens, le Premier ministre affirmait lundi 30 novembre 2020 la position du gouvernement en la matière : "on prévient les flux, les interactions et les contacts pour ne pas avoir une troisième vague en janvier", expliquait-il. Selon les informations révélées par Europe 1, le président de la République s'inquiète lui aussi de la menace épidémique. Dans un déjeuner avec les représentants du Sénat, mercredi 2 décembre, Emmanuel Macron expliquait que la troisième vague actuellement en train de déferler sur le continent asiatique finirait inexorablement par arriver en Europe... d'ici le tout début de l'année 2021.
Pour l'heure, cette éventualité va à rebours des prévisions avancées par le gouvernement, qui table sur un retour à la normale "au moins à partir de l'été 2021", pour reprendre les termes du président de la République. Aussi, comme Jean Castex l'a indiqué au soir de la présentation de la stratégie vaccinale en France, les populations vulnérables et âgées seront vaccinées courant janvier.
Un constat alarmant pour les scientifiques, comme Mircea Sofonea, épidémiologiste à l'université de Montpellier interrogée par France 3 Occitanie, pour qui les dangers sont multiples. "Même si on sort correctement de cette deuxième vague, ce qui n’est déjà pas gagné, l’hiver et le printemps sont des saisons où le virus circule activement. Tous les ingrédients pour une troisième vague sont donc là", explique-t-elle.
Déjà, jeudi 29 octobre 2020, le ministre de la Santé avertissait sur France Info les Français à propos de l'éventualité d'une troisième vague de Covid-19 à affronter dans les prochains mois. Pour lui, "nous ne pouvons pas exclure le fait qu'il y ait une troisième vague", a-t-il affirmé. D'ailleurs, il s'est empressé de prendre en exemple les États-Unis, qui "connaissant un début de troisième vague" actuellement.
En ce sens, le ministre de la Santé du gouvernement a rappelé que la menace du virus était plus que jamais présente, et qu'il appartenait à tous de la combattre. Par une forme d'anaphore, toujours aussi répandue dans l'expression politique, Olivier Véran a souligné que "nous ne pouvons pas exclure le fait que le virus continue de circuler". Dans tous les cas, l'objectif est de faire radicalement baisser le nombre de nouveaux cas diagnostiqués en France chaque jour. Et faire passer ce chiffre de 30 000 à 5000. Presque un exploit, mais dont nous sommes tous capables !