La nouvelle est tombée ce mercredi 6 janvier 2021. Après avoir déjà supprimé près de 1500 postes depuis 2017, le groupe Michelin compte supprimer de nouveaux emplois dans le cadre d’un "plan de simplification et de compétitivité". Visant "une amélioration de sa compétitivité pouvant aller jusqu’à 5% par an" pour les activités tertiaires et pour l’industrie, le fabricant français de pneumatiques implanté à Clermont-Ferrand a annoncé qu’il comptait réduire "d’ici trois ans" le nombre de postes "pouvant aller jusqu’à 2300". À ce jour, le groupe Michelin en recense 21.000 dans le pays.
Dans un communiqué, Michelin précise que ces suppressions de postes se feraient sans départs contraints. D’ici 2024, "près de 60% des départs envisagés se feraient sur la base de départs anticipés à la retraite et le reste par des départs volontaires accompagnés", dans le cadre de ruptures conventionnelles collectives (RCC), a-t-il indiqué.
Pour l’heure, on ne connaît pas encore le nombre de départs site par site mais "tous les sites français du groupe" sont concernés par cette réorganisation, a précisé Florent Menegaux, le président du groupe clermontois. Parce que le groupe souhaite accompagner les territoires et accroître son activité dans divers domaines parallèlement à ce plan de simplification, "Michelin s’engage à recréer autant d’emplois qu’il y en aura de supprimés".
"Michelin n’abandonne pas la France" et "va réinvestir une partie des économies réalisées dans le développement de nouvelles activités", a fait savoir Florent Menegaux à l’AFP. Ces dernières années, le groupe a poursuivi dans le pays sa stratégie de localisation de "nouvelles activités à forte valeur ajoutée", à l’instar de l’hydrogène, de l’impression 3D, mais aussi du recyclage des déchets plastiques.