À la recherche de l'appartement de vos rêves à Paris ? Il se pourrait que ce soit le moment idéal pour commencer vos recherches. Comme le révèle une étude de Meilleurs Agents publiée mardi 7 septembre 2021, "l'effet Covid" se fait déjà ressentir sur le marché immobilier francilien, notamment à Paris, seule ville de la région où les prix baissent significativement.
Avec une tendance très marquée : les prix de l'immobilier flambent partout en Île-de-France, sauf à Paris ! L'exode des Parisiens vers les villes de proche banlieue ou en campagne imprègne les tendances du marché. Et la sentence est irrévocable à Paris : -1,5% sur les 12 derniers mois, avec un prix au mètre carré à 10 451 euros en moyenne. En revanche, si la tendance est à la baisse depuis 2019, la plateforme affirme que "Paris se maintiendra au-dessus des 10.000 € / m2", étant donné que "les acheteurs sont de retour depuis le début de l'année" 2021. À l'inverse, les biens immobiliers en petite ou grande couronne ont profité de la crise : les prix augmentent de +5,3% en proche banlieue, et de +8,3% en grande banlieue.
Début 2021, en février, l'entreprise spécialisée dans l'expertise immobilière et l'estimation en ligne MeilleursAgents publiait son baromètre national des prix de l'immobilier. En février 2020, l'étude tablait sur un prix moyen du mètre carré parisien avoisinant les 10 508 euros .
Forcément, ces résultats semblent inadaptés à l'augmentation presque systématique du prix du mètre carré à Paris : depuis août 2015, c'est la première fois que le marché de l'immobilier de la capitale connaît une dépréciation sur un an. Pour la fourchette des prix, il faut regarder en fonction des arrondissements, comme souvent. Ainsi, on retrouve le prix moyen du mètre carré le plus cher dans le 6e arrondissement (14 770 euros), avec les prix moyens les plus bas dans le 19e arrondissement (9 059 euros le mètre carré).
Pourtant, les experts du marché de l'immobilier tablaient début 2020 sur une augmentation du prix moyen du mètre carré au-delà de la barre fatidique des 11 000 euros. Sauf qu'entre temps, la crise sanitaire liée à l'épidémie du Covid-19 est passée par là, ravageant au passage les projections radieuses des propriétaires et acteurs du marché. "La crise du coronavirus pourrait avoir légèrement modifié le regard des acquéreurs sur les attraits de la vie parisienne", explique l'étude.
La banlieue préférée au centre-ville
Pour expliquer ce manque d'attraction pour Paris intra-muros, les experts de l'estimation immobilière soulignent que la "vie culturelle en berne, les bars et restaurants fermés, l'offre de transports réduite" ont participé à ce que "l'intérêt immédiat d'habiter intra-muros soit moins évident qu'il y a quelques mois". D'ailleurs, MeilleursAgents met en perspective le fait que "le déploiement du télétravail pousse nombre d'acheteurs à s'interroger sur l'opportunité, à budget égal, de disposer d'une pièce supplémentaire, transformable en bureau".
Par conséquent, ce n'est plus Paris même qui prend en valeur, mais bien sa banlieue. Ce que l'entreprise appelle un "coup de frein tarifaire" ne s'exporte pas vraiment au-delà du périphérique et en Île-de-France, bien que "traditionnellement les prix en banlieue" suivent la tendance du marché parisien. Pas cette année et dans ces conditions, puisqu'en 2020, les prix moyens ont augmenté de 2,5% en petite couronne et de 2,7% en grande couronne. "La banlieue, considérée de tout temps comme le marché de report des Parisiens en quête de superficies plus importantes, semble gagner son indépendance", constate l'étude.
D'ailleurs, on imagine que bon nombre d'acheteurs ont également en ligne de mire le développement du Grand Paris Express et des transports en commun franciliens. Dans le giron des JO de Paris 2024, les banlieues parisiennes devraient connaître d'ici là une flambée des prix.