Des chauffeurs RATP en première ligne, au cœur de l'épidémie de Covid. Alors que la vente de tickets à bord des bus doit faire son retour dès ce lundi 15 février, et craignant pour leur santé en pleine crise sanitaire, la CGT a appelé les machinistes à faire grève ce lundi en refusant de vendre des titres de transport dans leur véhicule.
"Rien n'a changé. C'est même pire, avec les variants qui sont plus contagieux. On ne comprend pas", explique Ahmed, syndicaliste, à nos confrères du Parisien. Des conducteurs qui se voient dès lundi retirer leur vitre en plexiglas de leur habitacle pour pouvoir de nouveau vendre leur ticket, au détriment des risques encourus d'attraper le coronavirus. Même son de cloche pour l'inspection du travail qui précisait dans un courrier du 8 février relayé par Le Parisien que cette décision était "incompréhensible puisqu'elle est de nature à exposer les conducteurs à un risque de contamination augmenté". Et de poursuivre : "L'abandon de ces mesures de protection apparaît préoccupant dans le contexte actuel de nouveaux variants du virus plus contagieux".
Une mesure que la RATP justifie : "Depuis le début de la crise sanitaire, nous avons mis en place des mesures renforcées de nettoyage et d'action de nébulisation quotidienne dans les bus", explique la régie de transport, en précisant que la vente de tickets se fera à l'image "d'autres opérateurs de transport en Île-de-France". Celle-ci répond également "à une demande d'Île-de-France Mobilités et s'inscrit dans le cadre de nos obligations contractuelles [...]. Elle vise aussi à revenir aux rituels d'accueil et d'information des clients en facilitant l'accès à bord du bus par l'ouverture des deux demi-portes avant".
Il va donc falloir faire attention ce lundi, et prendre ses tickets à l'avance à un guichet. À noter également que l'on peut acheter son ticket par SMS, en envoyant "BUS" plus le numéro de la ligne de son trajet au 93100. Un SMS à présenter ensuite en cas de contrôle.
