L’Île-de-France échappera-t-elle à un reconfinement ? Hier, le taux d’incidence y a dépassé les 400 pour 100 000 habitants, quelques heures seulement après que le Premier ministre ait fixé un critère pour reconfiner la région. Dans la même journée, Emmanuel Macron a également évoqué des nouvelles restrictions qui pourraient être adoptées "dans les jours qui viennent".
Mais si l’exécutif décidait d'instaurer de nouvelles restrictions sur ce territoire, quelles seraient-elles ? Quel type de reconfinement serait mis en place en Île-de-France afin de freiner la résurgence de l’épidémie de Covid-19 ? Les écoles devraient-elles fermer ? En déplacement ce 16 mars dans une école du Val-d’Oise, le ministre de l’Éducation a rappelé que la fermeture des écoles "serait la dernière chose à faire", même en cas d'un reconfinement de l'Île-de-France.
"Ce n’est pas du tout le scénario privilégié", a expliqué Jean-Michel Blanquer. Vous le savez, on l’a souvent répété, le président, le Premier ministre et moi-même: l’école est prioritaire, nos enfants sont prioritaires. Les enfants, les adolescents, la jeunesse doivent être notre première priorité parce qu’on sait très bien que la fermeture des écoles, collèges et lycées peut-être très nuisible, y compris pour la santé physique ou psychique des enfants, et puis tout simplement pour leur apprentissage." a-t-il ajouté, avant de rappeler les graves conséquences que pourrait entraîner la fermeture des établissements scolaires. "On le voit aussi en se comparant avec d’autres pays où l'on voit les dégâts sur l’enfance et la jeunesse de la fermeture des écoles", a-t-il indiqué. "Donc c’est la dernière chose à fermer. Il y a d’autres éventualités qui sont regardées avant celle-là, ce serait la dernière chose à faire le cas échéant, mais on n'en est pas là."
Lors d'une interview accordée au Parisien le 13 mars 2021, le ministre de l'Éducation nationale avait préféré envisager la fermeture des cantines scolaires, lieux où le risque de contamination est plus grand. « On peut imaginer de fermer les cantines, qui sont effectivement le maillon faible dans la journée de l'élève, sans pour autant fermer les écoles. Néanmoins, on a jusqu'à présent considéré qu'il était nécessaire de les maintenir ouvertes. C'est un enjeu social et de santé. Pour beaucoup d'enfants, c'est le seul moyen de faire un repas équilibré dans la journée », avait insisté Jean-Michel Blanquer.